Salgado, L'art d'un photogaphe, aboutissement d'une vie accomplie avec un talent rare ou l'opportunité d'un homme banal ?

28/06/2015 à 17:27

cocagne

  • Quand on sait qui est le sponsor principal de Salgado, on peut dire que le Monsieur cultive un peu le paradoxe…
  •  

C'est cette remarque en coup de pied de l'âne qui m' avait interpellé. Peu importe qui l'a publiée et où, il suffira que vous sachiez que vous pouvez fort bien lire du même beaucoup d'autre choses articulées sur le même principe.
Que sais je moi même de Salgado ?
Fort peu de choses à vrai dire; Il est un peu plus âgé que moi je l'avais rencontré il y a fort longtemps en Afrique noire, plusieurs fois.  A cette époque il n'était pas photographe et moi non plus, je me souviens de lui car il détonnait dans ce milieu un peu décalé de l'assistance technique et des aides aux pays sous-devellopés. Il se présentait comme une sorte de banquier et de fait il avait le pouvoir de faire beaucoup pour les agriculteurs qu'il expertisait. Je dis qu'il détonnait car il avait cette sobriété de geste et de parole des esprits bien nés,   il détonnait car il ne cachait pas ses engagments politiques et je peux vous dire que pour nous jeunes engagés dans des causes que nous ne maitrisions pas c'était une révélation de croiser un banquier révolutionnaire qui citait Le Che et Fidel Castro. Seulement voila, Lui venait pour redresser des hommes et nous  avions vu ceux la tomber par dizaines et leurs cadavres pourrir sur place rapidement comme toujours en Afrique quand elle efface ce qui ne lui plait pas. J'avais aussi vécu toute mon adolescence sur place et j'y étais revenu pour le Biafra puis pour la Guinnée Bissau. alors il y avait un yatus. Moi j'étais imbibé des odeurs de morts lui pas encore.

Le temps est passé  plus de vingt ans après je reviens en France vingt ans passés à naviguer pour me nettoyer.
Je découvre sans trop y préter attention son nom comme photographe de presse et sans même faire le rapprochement. Du temps passe encore et je découvre des brides d'histoires gràce à l'internet qui me revele que mon banquier revolutionaire est le meme que ce photographe que tous adulent.mais surtout que lui maintenant sait pour toujours la même chose que moi
Lisez cet extrait d'un entretien qu'il donne dans un journal quand il devient autre chose qu'un photo-reporter :
  • Vers le milieu des années 1990, j'ai envisagé d'arrêter la photo. J'avais vu tellement de morts lors de « nettoyages ethniques » dans les Balkans, et en Afrique avec le génocide au Rwanda, que je n'avais plus foi en l'humanité. J'étais convaincu que si l'on dotait chaque homme d'une kalachnikov, l'humanité s'exterminerait jusqu'au dernier individu. Je commençais à mourir dans ma tête. Mon corps était attaqué par les staphylocoques. Quand je faisais l'amour, je n'avais plus de sperme, j'éjaculais du sang. Je pensais que ma prostate était morte. J'ai fait des analyses. Un ami médecin m'a dit : « Sebastião, ta prostate est impec, tu n'es pas malade mais tu vois tellement de morts que ton corps t'amène vers la mort. Arrête de photographier des horreurs. » J'ai arrêté un moment, puis j'ai achevé mon projet Exodes. J'avais des doutes énormes. Pas sur mon travail de photographe, mais sur le sens à donner à ma vie. Je pensais même reprendre l'exploitation agricole de mes parents, que mon père voulait me léguer avec l'accord de mes sept soeurs. Je suis son seul fils, et tous pensaient que la propriété devait ­rester dans la famille.

Et malgré cela au contraire de moi qui me suis replié sur ma petite personne à peine capable de la faire survivre il a transformé cette malédiction en force pour retourner aider les siens
Voila et c'est cet homme que l'on voudrait  soupçonner de  calcul !

Vous êtes tous passionnés par la photographie tous pour des raisons différentes mais tous vous avez un peu de Salgado en vous. vous le retenez vous le craigniez ou vous vous en nourrissez  qu'importe ! Dites ce que vous savez de cet homme rare. Même les potins et les rumeurs il y en a eu tant autour de lui.
28/06/2015 à 19:23

Martin D

Merci pour ce récit cocagne, on peut dire que tu a un vécu derrière toi !
Effectivement après avoir vu ces horreurs on ne peut rester indemne, je connais son histoire, c'est vrai il su rebondir et il c'est servit de la photographie pour inverser les valeurs. montrer non les horreurs de l'homme mais la beauté de la nature.
Tu le présente comme un sorte de banquier, il était un représentant de  l'Organisation internationale du café d'après Wiki.
Maintenant pour ce qui est d'un paradoxe via ses sponsors, je dirais qu'on attrape  pas les mouches avec du vinaigre  :D
 
28/06/2015 à 22:21

cocagne

Sur sa véritable casquette en Afrique je n'en sais pas plus qu'il n'en disait ou que j'avais compris mais au fond c'est assez cohérent : Il veut aider des paysans car il connait il parle portugais car Brésilien les projets libéraux sont un bon support pour faire passer ses idées de libération par le travail.
Pour son sponsor (on ne parles pas de l'anecdotique polémique autour de Canon bien sur) je reste réservé car il faut se metrre dans le contexte de cettte terre qui lui est revenue par succession  Dans la logique quasi feodale qui avait et a surement encore cours au Brésil cette terre faisait vivre au bas mot une cinquantaine de familles de paysans familles attachée à celle de Salgado qui les avait en responsabilité. il pouvait devenir le maitre sans rien changer l'accord dont il est question doit probablement être compris dans une logique sud américaine de rapport de vassal à suzerain, le rôle du suzerain étant aujourd'hui joué par les grands groupes.
18/11/2016 à 22:13

cocagne

Plutôt que d'ouvrir un nouveau sujet sur l'actualité de Salgado je voulais vous rappeller, Noël et ses cadeaux approchant à grand pas, l'existence de cette dernière réalisation de l'éditeur Taschen connu pour l'excellence de ses realisation.

Cette Édition collector limitée et signée de Kuwait : A Desert on Fire est la première monographie dédiée à cette étonnante collection. En grand format, avec une qualité de reproduction digne des musées, elle présente plus de 80 images, séparées par des pages transparentes et imprimées avec la technologie de pointe High Definition Skia Photography. Ce nouveau procédé d’impression des photographies permet, pour la première fois, de transférer sur le papier tous les éléments visibles capturés par l’appareil. Il parvient à donner à voir jusqu’aux plus extrêmes limites de ce que l’œil humain peut percevoir et à atteindre un niveau supérieur de la tridimensionnalité sur une page.

Sebastião Salgado en plein Désert de feu

En ces temps où gronde la guerre à nos portes et toujours pour les mêmes raisons d'approvisionnement hélas vital pour notre mode de vie il ne faut pas etre dupes des opportunités de revanche  qui se présente au monde moyen oriental toujours en conflit avec l'Occdent depuis bien avant Alexandre lorsque les Perses voulurent détruire Athénes les phéniciens et Hznnibal et son pére ou les conquérants arabes  pendant plus de cinq siècles. Mais il faut admettre que aujourd'hui notre attitude de client prescripteur des règles du commerce des hydrocarbures, ou du gaz en ce qui concerne la Syrie, donne toutes les raisons du monde aux réfugiés pour transformer leur périple en vendetta.
 

 
19/11/2016 à 08:08

Rebekaa

Tiens donc, encore une fois un post photo de Cocagne qui termine en  délire paranoiaque sur les" nouveaux envahisseurs" !
(basé sur aucune donnée historique faut-il le rappeler…mais uniquement sur des fantasmes et une révision de l'Histoire et de la réalité actuelle).
Bien malin, le cocagne, avec une technique bien rodée (mais les ficelles sont grosses !) :
on attire le lecteur (salgado, mot clé :-y), on le noie dans des infos plus ou moins personnelles (pour faire "vrai", "humain" et pas simplement troll :-y),   plus ou moins en rapport avec la photographie ( faudrait pas se faire virer trop vite du site, faut garder une raison d'y etre installé), on accroche le lecteur, et hop ! on place une petite phrase (ou de longues diatribes8-)) sur" le grand remplacement", " l'invasion", le" chaos" qui nous attend, le "choc des civilisations" orient/occident… quand ce n'est pas la photographie d'un certain livre-et d'une page-pas pris au hasard (là franchement :-w).
cocagne, champion de la propagande ! surement à bonne école (voire professeur de ces écoles là…).
:-y
 
19/11/2016 à 10:47

cocagne

Plutôt que d'ouvrir un nouveau sujet sur l'actualité de Salgado je voulais vous rappeller, Noël et ses cadeaux approchant à grand pas, l'existence de cette dernière réalisation de l'éditeur Taschen connu pour l'excellence de ses realisation.

Cette Édition collector limitée et signée de Kuwait : A Desert on Fire est la première monographie dédiée à cette étonnante collection. En grand format, avec une qualité de reproduction digne des musées, elle présente plus de 80 images, séparées par des pages transparentes et imprimées avec la technologie de pointe High Definition Skia Photography. Ce nouveau procédé d’impression des photographies permet, pour la première fois, de transférer sur le papier tous les éléments visibles capturés par l’appareil. Il parvient à donner à voir jusqu’aux plus extrêmes limites de ce que l’œil humain peut percevoir et à atteindre un niveau supérieur de la tridimensionnalité sur une page.

Sebastião Salgado en plein Désert de feu

En ces temps où gronde la guerre à nos portes et toujours pour les mêmes raisons d'approvisionnement hélas vital pour notre mode de vie il ne faut pas etre dupes des opportunités de revanche  qui se présente au monde moyen oriental toujours en conflit avec l'Occdent depuis bien avant Alexandre lorsque les Perses voulurent détruire Athénes les phéniciens et Hznnibal et son pére ou les conquérants arabes  pendant plus de cinq siècles. Mais il faut admettre que aujourd'hui notre attitude de client prescripteur des règles du commerce des hydrocarbures, ou du gaz en ce qui concerne la Syrie, donne toutes les raisons du monde aux réfugiés pour transformer leur périple en vendetta.
 

 
20/11/2016 à 20:11

cocagne

Souvent chez Salgado, c'est plus la composition qui est magnifique (avec une technique irréprochable) que le sujet lui même. Le malaise qui en résulte est avant tout lié aux sentiments/remords des spectateurs.
Une véritable signature.
On en a ici une fois de plus la démonstration 
20/11/2016 à 20:20

cocagne

Je comprend moi aussi parfaitement la réaction de Rebekaa elle doit etre tres certainement soumise a une mithridatisation sémantique comme nous le sommes tous à différents degrés mais qu'elle lise aussi ce témoignage  pour mieux me comprendre et ne pas me prêter des intentions manichéennes.
 
22/11/2016 à 08:53

cocagne

Et oui ! Une forme d'autocensure…
23/11/2016 à 12:16

Niala

Pour moi Salgado en fait beaucoup trop pour être honnête. C'est une sorte d'Arthus Bertrand à la puissance 2. Au niveau technique c'est très poussé mais répétitif, un peu comme le HDR, ces images m'interpellaient au début mais j'ai fini par m'en lasser rapidement. Il est également trop engagé, donneur de leçon et dépendant d'un système qu'il prétend combattre. Son Genesis est une mise en scène pseudo ethnologique. Les commentaires de Cocagne sur son passé de porte drapeau de banques en Afrique dans le domaine de l'assistance finalement ne font que conforter mon sentiment. Puis acheter un livre de photos à 1000 USD, c'est un peu comme participer, à petite échelle, à un un diner de gala à Monaco pour une œuvre de bienfaisance, à défaut de donner bonne conscience ça pourrait être déductible des impôts mais ce n'est pas le cas.
23/11/2016 à 12:16

Niala

Pour moi Salgado en fait beaucoup trop pour être honnête. C'est une sorte d'Arthus Bertrand à la puissance 2. Au niveau technique c'est très poussé mais répétitif, un peu comme le HDR, ces images m'interpellaient au début mais j'ai fini par m'en lasser rapidement. Il est également trop engagé, donneur de leçon et dépendant d'un système qu'il prétend combattre. Son Genesis est une mise en scène pseudo ethnologique. Les commentaires de Cocagne sur son passé de porte drapeau de banques en Afrique dans le domaine de l'assistance finalement ne font que conforter mon sentiment. Puis acheter un livre de photos à 1000 USD, c'est un peu comme participer, à petite échelle, à un un diner de gala à Monaco pour une action de bienfaisance, à défaut de donner bonne conscience ça pourrait être déductible des impôts mais ce n'est pas le cas.
23/11/2016 à 16:04

manud59

jiheme a écrit :

Rebekaa comme ton analyse est juste ! :-w


 


:D :-s

Personnellement j'aime bien les belles explications remplis de belles phrases avec des jolis mots issu d'un dictionnaire plein de poussières,
généralement quand on prend le temps de lire et déchiffrer le tout, on comprend vite que ça ne veut strictement rien dire, que des longs discours finalement remplis de vide…
Niala a écrit :

Pour moi Salgado en fait beaucoup trop pour être honnête. C'est une sorte d'Arthus Bertrand à la puissance 2. Au niveau technique c'est très poussé mais répétitif, un peu comme le HDR, ces images m'interpellaient au début mais j'ai fini par m'en lasser rapidement. Il est également trop engagé, donneur de leçon et dépendant d'un système qu'il prétend combattre. Son Genesis est une mise en scène pseudo ethnologique. Les commentaires de Cocagne sur son passé de porte drapeau de banques en Afrique dans le domaine de l'assistance finalement ne font que conforter mon sentiment. Puis acheter un livre de photos à 1000 USD, c'est un peu comme participer, à petite échelle, à un un diner de gala à Monaco pour une action de bienfaisance, à défaut de donner bonne conscience ça pourrait être déductible des impôts mais ce n'est pas le cas.



Salgado, c'est un peu ça aussi… Des jolies images pour pas grand chose au final…
23/11/2016 à 16:56

cocagne

@Niala merci de bien avoir voulu participer de manière constructive a ce fil.
Salgado par lui même est peu important d'autant qu'il renvoie a une époque passée. Ce qui est intéressant quand on tente aujourd'hui d'appuyer une réflexion sur lui est d'observer les niveaux d'adhésion ou de rejet, ces derniers surtout sont révélateurs, probablement d'un malaise. Je ne parle pas des appréciations survson langage esthétique effectivement  particulièrement destiné a un public qui se voit lui même élitiste, c'est quelqu'un qui ne s'adresse pas directement aux anonymes il a construit son message un peu, si j'ose cette expression triviale, comme un demi-grossiste de la communication humanitaire.
Non ce qui est intéressant en ressassant des thèmes aussi anciens que la première guerre du Golfe est que cela renvoie a notre attitude d'aujourd'hui et le deni de réalité qu'elle révèle. Sur un forum de photographes on pourrait imaginer que justement cela serait l'occasion de s'interroger sur la responsabilité de celui qui décide de prélever avec son appareil une part de l'intimité du monde…Ou qui décide de l'occulter.
23/11/2016 à 18:07

Martin D

Ah les beaux penseurs de Pose Partage tout un poème je vous dis ! ;)
24/11/2016 à 06:27

MGI

Martin D a écrit :

Ah les beaux penseurs de Pose Partage tout un poème je vous dis ! ;)
 


Depuis que je ne suis plus payé pour penser, je traine hagard au hasard des rues et, parfois, je m'arrête comme ici :
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/expositions/f.france_davedon_new_look.html
Quand je disais récemment qu'il faut du talent pour rendre belle Mme Deneuve, ce doit être le démon de midi et demie qui me frappe, pas du tout le soleil > je connais la sortie et il faut que j'aille réveiller le coq :-i
PS : quand je serai grand, je demanderai ce qu'est un photographe humaniste, si Sebastião Ribeiro en est un, je veux comprendre pourquoi et ne causerai qu'en présence de mon avocate 8-)
24/11/2016 à 10:40

Martin D

MGI a écrit :


[quote="Martin D"]Ah les beaux penseurs de Pose Partage tout un poème je vous dis ! ;)


 


Depuis que je ne suis plus payé pour penser, je traine hagard au hasard des rues et, parfois, je m'arrête comme ici :
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/expositions/f.france_davedon_new_look.html
Quand je disais récemment qu'il faut du talent pour rendre belle Mme Deneuve, ce doit être le démon de midi et demie qui me frappe, pas du tout le soleil > je connais la sortie et il faut que j'aille réveiller le coq :-i
PS : quand je serai grand, je demanderai ce qu'est un photographe humaniste, si Sebastião Ribeiro en est un, je veux comprendre pourquoi et ne causerai qu'en présence de mon avocate 8-)

 [/quote]
Davedon encore un photographe qui fait parti du passé pour certains :)
Quand on commence à dénigrer le passé on devient doucement orphelin de l'histoire et on se coupe du socle de l'humanité, on devient apatride…

Salgado photographe humaniste ? Oui sans doute puisque qu'il a photographié les humains pendant une période assez longue, il a surtout photographié ce que l'humain est capable de faire dans le pire. faut-il le condamner pour ça ?
Faut croire que oui pour certains… que ces certains fasse ne serais-ce que le dixième ce qu'il a fait et on en reparlera, et puis le mettre dans le même sac que YAB… désolant…

Mais bon les bien pensant de Pose Partage ont parlé, tout un poème je vous dis !
24/11/2016 à 11:26

Martin D

jiheme a écrit :


[quote="Martin D"]


 



Quand on commence à dénigrer le passé on devient doucement orphelin de l'histoire et on se coupe du socle de l'humanité, on devient apatride……/…

Mais bon les bien pensant de Pose Partage ont parlé, tout un poème je vous dis !

 



Oui en effet !
Mais qui parle de dénigrer le passé ?
En tout cas ton raccourcis sur la perte d'identité est une belle pirouette :-y
 [/quote]
Certains…
24/11/2016 à 16:06

cocagne

Sebastião Ribeiro ?  
  • Sans Le Salgado cela fait très joueur de balle au pied…

La parole l'écrit puis  la photo depuis moins de deux cents ans…De toutes manières la photo n'est déjà plus le seul outil de témoignage elle est surclassée en ce domaine par l'image animée, le journaliste de terrain le sait bien. Mais j'y reviendrai probablement sur un fil qu'il reste à ouvrir en commencant par une interpellation de @Manu59 fort pertinente finalement concernant un autre photo journaliste aussi adulé que contesté, chaque chose en son temps.
A la photo par la faute des manipulations ne reste plus que le prétexte artistique parfois pertinent souvent animé par des reflexes corporatistes. Mais devenir discipline artistique ne se décrète pas, la c'est une autre paire de manche car cela implique de part et d'autre coté  auteur et coté publc un minimum de bagage personnel…sous peine de tomber dans la culture de masse domaine ou la photo d'art est totalement distancée par les nouveaux médias.
Le malentendu avec des auteurs comme Salgado est de prendre comme condition préalable  le seul aspect esthétique de toute discussion sur son oeuvre car qu'on le veuille,  par gout ou non, par dépit, c'est ainsi que s'appelle sa production, alors que la raison d'etre de ces photos est ce dont elles témoignaient elles vous ramène le bruit têtu des souffrances des hommes exclus de votre confort, moi qui n'ait jamais pensé les regarder comme des oeuvres d'art qui ne les apprecie pas particulièrement sait qu'elles sont faites de sang et de sueur. Comme je l'avais dit plus haut elles portent en elles l'odeur de la mort. Cette mort par procuration qui dispense les peuples riches de souffrir pour chaque litre de pétrole arraché a la terre.   
24/11/2016 à 16:15

Martin D

cocagne a écrit :

Sebastião Ribeiro ?   moi qui n'ait jamais pensé les regarder comme des oeuvres d'art qui ne les apprecie pas particulièrement sait qu'elles sont faites de sang et de sueur. Comme je l'avais dit plus haut elles portent en elles l'odeur de la mort. Cette mort par procuration qui dispense les peuples riches de souffrir pour chaque litre de pétrole arraché a la terre.   
 



Faut-il tuer le messager et son message ?

En dirait que ça vous gêne tant que ça que ces photos de souffrance soit belles esthétiquement, il devait faire quoi,   partir avec un appareil de merde et nous ramener des photos mal cadrées, mal exposées et floues ?
24/11/2016 à 16:46

cocagne

Tu n'as pas compris !
Je dis simplement que l'esthétique est secondaire alors que chaque fois que se lance un sujet sur Salgado ( ou d'autres d'ailleurs parmi ceux qui ont un vrai cursus médiatique c'est a dire qui existent ) on tente de restreindre son oeuvre à son aspect esthétique en occultant l'essentiel.
 Explique moi à quoi sert l'esthétique d'un message s'il est vide et ne contient pas même une porte vers ses propres questionnements !
Je dis simplement que ces discours autour de l'esthétique  ne sont rien d'autre que des diversions pour empêcher, consciemment ou pas, de reconnaître le rôle politique de la photo de reportage et ozr La même de la photo tout court.
24/11/2016 à 16:50

Martin D

cocagne a écrit :

Tu n'as pas compris !
Je dis simplement que l'esthétique est secondaire alors que chaque fois que se lance un sujet sur Salgado ( ou d'autres d'ailleurs parmi ceux qui ont un vrai cursus médiatique c'est a dire qui existent ) on tente de restreindre son oeuvre à son aspect esthétique en occultant l'essentiel.
 Explique moi à quoi sert l'esthétique d'un message s'il est vide et ne contient pas même une porte vers ses propres questionnements !
Je dis simplement que ces discours autour de l'esthétique  ne sont rien d'autre que des diversions pour empêcher, consciemment ou pas, de reconnaître le rôle politique de la photo de reportage et ozr La même de la photo tout court.
 


Les photos de Salgado sont vides ?
24/11/2016 à 16:51

Martin D

cocagne a écrit :

Tu n'as pas compris !
Je dis simplement
 


:-s
24/11/2016 à 17:06

cocagne

Dis Martin tu as bu un verre ou tu lis avec un miroir ?
Ais je dis que les photos de Salgado étaient vides ?  
Elles ne le sont pas et elles le sont si peu que ce qui passe pour de l'esthétique n'est rien d'autre que cette restitution du témoignage et pzrler d'esthétique consiste à refuser le témoignage.
Erwin avait de suite mis le doigt sur le truc ! En fait c'est le message qui est évacué dans le regard esthétique. 
Heureusement qu'on a pas abordé le cas de Chauvel !
24/11/2016 à 17:41

Martin D

cocagne a écrit :

Dis Martin tu as bu un verre ou tu lis avec un miroir ?
Ais je dis que les photos de Salgado étaient vides ?  
Elles ne le sont pas et elles le sont si peu que ce qui passe pour de l'esthétique n'est rien d'autre que cette restitution du témoignage et pzrler d'esthétique consiste à refuser le témoignage.
Erwin avait de suite mis le doigt sur le truc ! En fait c'est le message qui est évacué dans le regard esthétique. 
Heureusement qu'on a pas abordé le cas de Chauvel !
 


Si tu parlais comme tout monde et non par para-phrase ce serai peut-mieux non :-s
24/11/2016 à 18:49

cocagne

C'est mon esthétique à moi !
Que veux tu…