Nikon Df, encore un plein format ou enfin du plein format ?

Nous verrons.
Le chaland inattentif se contentera de constater le style plus ou moins rétro du boitier qui peut avoir son importance quand on fétichise son matériel.
Le photographe notera la présence du capteur plein format du D4, excusez du peu, et de la possibilité de monter toutes les optiques Nikon y compris celles dont l'ouverture est actionné par un ergot.
Cela donne un ensemble assez bizarre un mélange de style des années 80 mais avec des technologies d'aujourd'hui où les arrondis des angles  liées aux nouveaux matériaux donnent un aspect un peu électroménager chinois. Par exemple qu'en est il du ruissellement avec toutes ces pièces mobiles apparentes ? Pourtant si on oublie le battage fait sur sa fiiliation avec les Nikon FM on découvre un boitier à la fois tourmenté et plein de caractère.
Il reste toutefois dans les gabarits des autres reflex pleins format dits experts même si sa poignée est réduite au point de douter de sa fonctionalité car une poignée pro doit permettre de marcher avec le boitier suspendu et ballant  au bout de quelques doigts quelle que soit l'optique (hors gros super télé bien entendu)
Le coté sympa est le retour de molettes dédiées un peu partout on devrait ainsi passer moins de temps dans les menus encore que chez Nikon dans les faits et avec un paramètrage initial bien assimilé les commandes sont assez intuitives.
Contrairement à ce qu'on pu lire ici ou la ce n'est pas un appareil à viseur hybride ou électronique  mais à viseur optique pentaprisme à quasi 100 %. du coup les autonomies seront bien plus favorables que avec le nouveau Sony qui lui aura pour lui une vraie compacité.
Le système d'obturateur parait provenir lui aussi du D4 quoique sa limitation à 1/4000 met le doute ainsi que la durée de vie à 150.000 déclenchements.
Gageons qu'il descendra vite dans les 2000 roros.
Le choix de ne pas proposer de vidéo est significatif de la clientèle visée. il y a la un coté janséniste de la photo qui ne me déplait pas et sans doute la volontée de ne pas brouiller la gamme.
Je me suis toujours dit que je ne passerais pas du D700 au D800 et surement pas au D600 mais plutôt au D4 et cela juste pour son capteur qui est carrément bluffant mais on est la dans des budgets à mon niveau déraisonnables. Ce petit boitier pourra fort bien me faire entrer en boutique pour lui faire dire ce qu'il saura vraiment faire
 

je me demande si ce joujou a trouvé son public ?
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raisonnablement, quelqu'un qui a la nostalgie de l'argentique peut se payer pour 20 fois moins cher des morceaux d’anthologie
car là, c'est très ostentatoire : le boitier est gros (mm si "léger"), les molettes proéminentes
du coup ça donne un ressenti de contact "assez" cheap
ce n'est pas complètement vilain mais ça fait très gadget "m'as tu vu"
ce qui n'empeche certainement pas que c'est du lourd sous le capot :-)
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un truc qui m'a choqué, c'est que l'engin est vendu en kit avec une optique G (sans bague de diaf)
je pense plutot donc à un public de collectionneur que de véritable photographe

Cocagne, je me permet une petite digression, si ça t'embête, tu me dis et j’éradique de suite.

On ne vois pas ici, ou j'ai loupé le coche, de personne utilisant du matériel provenant du genre de ces boutiques en ligne J'aurais un peu (beaucoup) d'argent en trop, je me laisserais tenter, j'aime bien ces rendus "tordus" / "vintage" / "rétro" / "old school" / "décalés" rayez la mention inutile (ou ajoutez inutile à la liste :D) comme s'il était honteux de parler de ce genre de "gadget" à coté de supers réflex DX FX et autres plein formats
Je sais, certains me diront qu'avec Photoshop, et confrères on peut avoir les même rendus avec un peu de travail, oui, d'accord, mais bon…

Voilà, c'est juste ma question, encore une fois, si elle gêne, je la pose ailleurs.

j'aime bien les toy camera tout en plastique, par contre, je ne les achète pas au dessus de 20€ !
(je ne les sors plus car mon scanner m'a laché, snif RIP)
mais j'aimais bien traîner dans la boutique dédiée dans le marais avec son vendeur précieux (si si c'est drole les réponses de pko acheter des trucs pareils à 80€ !)
reste qu'on ne sort pas les mêmes photos avec ça et avec le df !
;-)

 

Oui, j'imagine bien qu'on sors pas les même photos, mais bon, y a pas la même émotion non plus, ni la même spontanéité ;), enfin, je pense.

Ta question n'est pas déplacée Corto et quand même le serait elle…
Personnelement je comprend parfaitùment la démarche qui consiste à sortir avec ces appareils elle est sans doute en relation avec l'émotion de l'instant photgraphique.
Tuy a

NaN pour ma part je me contente d'un Epson V600 qui va bien sur du moyen format un peu moins sur du plein format sinon il y a la stratégie de rephotographier au numérique ses négatifs et ça c'est prometteur. .
Ta question n'est pas déplacée Corto et quand même le serait elle…
Personnellement je comprend parfaitement la démarche qui consiste à sortir avec ces appareils, elle est sans doute en relation avec l'émotion de l'instant photographique.
Tu as surement une petite idée de ma conception de la retouche photographique c'est un genre que je classerais plus dans le graphisme que dans la photographie  mais la c'est moi qui aborde un tout autre sujet qu'on peut traiter d'ailleurs mais dans un autre fil.
Le fait selon moi de cadrer et déclencher avec des appareils aux performances restreintes  procède d'une démarche artistique mais d'une toute autre nature que le simple fait de vouloir ramener un message un symbole une image, elle n'est même pas liée à la volonté de démontrer quoi que ce soit qui soit de l'ordre de la nature de la vraie photographique, dans ce domaine chacun sa misère.
Elle me fait plus penser à cette tendance de certains chasseurs à poser leur fusil et de partir munis d'un arc et de ses flèches, l'idée est, non pas de ramener un gibier mais bien de pénétrer dans un univers païen dans lequel toutes les vies sont sacrées mêmes celles que l'on supprime. Pour ma part c'est un peu pour cela que je m'étais plongé dans la photo car elle était un prétexte à des chasses extraordinaires mais sans ses conclusions qui, dans ma vision de jeune citadin bien nourri, me paraissaient sacrilèges.
Du coup pour être sur de ramener mon gibier photographique je m'étais lancé dans une course à l'armement matériel; pourtant, comme dirait Patrick Chauvel : Avec les appareils d'aujourd'hui tu les jettes en l'air et tu déclenches tu ne sais pas ce qu'ils te ramèneront mais ce sera parfaitement exposé ! A ses débuts au Viet Nam il partait suivre les brigades pour quinze jours avec deux bobines de vingt poses un posemètre et un télémétrique tout manuel c'est dire s'il a du recul aujourd'hui il part toujours,   dernièment c'était en Syrie. Il sait que peut importe que ce soit une photo faite avec un smartphone ou le dernier des appareils, ce qui compte c'est la relation créée par l'image entre son public et les intentions du photographe.
c'est surement cette recherche de l'essentiel de l'acte photographique lui même qui est derrière ce besoin d'appareils rudimentaires.
J'ai dans mes cartons des bobines rescapées d'une autre vie que je n'ai pas fait développé depuis plus de trente ans c'est assez ridicule mais je garde intact en mémoire le moment de chacune des prises de vue et tout le cheminement qui m'avait amené à les faire il est vrai que je sais aussi que la meilleure photo du monde ne transmettra jamais les odeurs entêtantes qui sont définitivement incrustées dans la mémoire.
 

Merci Cocagne.
Je serais curieux de savoir si quelqu'un ici utilise ce type d'appareils néo-rétro (dans leur résultat mais aussi dans l'utilisation de pellicule).

J'ai du éditer mon post car j'avais oublié le lien vers Chauvel
du coup j'en profite pour vous mettre un MP3  d'un entretien avec lui au dernier festival de Bayeux Calvados avec  la radio des reporters
 Celle ci est à mettre dans vos favoris du moins pour ceux qui ont une approche journalistique de la photo

ma dernière pelloche était avec un Holga (je suis fascinée par le travail d'holgarama  en photo de mariage d'un maitre français du genre) à Venise et précedemment avec un lubi en normandie, mais je n'ai jamais pu scanner les pelloches, ça commence à dater…
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à suivre pour la reprographie des négatifs, faudrait que je bricole une table lumineuse car la mienne n'a pas supporté un déménagement ;-)

Les labos grand public proposent de mettre les photos sur DVD en plus ou a la place du tirage papier. Vous avez déjà essayé ? Vous en pensez quoi ?

cortomaltese91 a écrit :

Les labos grand public proposent de mettre les photos sur DVD en plus ou a la place du tirage papier. Vous avez déjà essayé ? Vous en pensez quoi ?

 

testé 3 fois, et à chaque fois c'était pourrave et toujours avec des problèmes différents (dominates colorées, scan hyper accentué avec plein d'artefacts…)

Oui c'est très inégal encore que à Montpellier nous soyons assez gâtés de toutes façons même si le scan est bas de gamme reste toujours le négatif et c'est ce point qu'il faut soigner
J'ai tenté par flegme de faire scanner et enregister sur un disque en utilisant tout bêtement un bureau de presse de ceux qui proposent toujours les traitement de négatifs mais en fait je n'ai jamais bien compris pourquoi on se retrouvait avec du fichier JPEG alors que dans les exifs on voyait bien que le scan s'était fait en TIFF. en fin de compte c'est assez cher autant le developpement est économique même en couleur autant soit le tirage soit le scan plus disque est cher
A mon humble avis il peux y avoir plusieurs démarches

• Économique on cherche le labo sur le net le moins cher qui développe et scanne dans la foulée on discute pas si le prix est raisonnable et on se dit que les négatifs intéressants seront scannérisés ou tirés à l'occasion dans de meilleurs conditions, les travaux du labo par correspondance servant juste à archiver ses photos dans l'ordi à  sa propre manière et ce n'est pas un mince progrès
• Un peu plus qualitatif : la même chose mais avant on fait développer chez un artisan en qui on a confiance.
• On développe soit même si c'est du noir et blanc ce n'est ni difficile ni onéreux et on fait scanner au moins cher.
• On fait développer chez un artisan pour ne pas prendre de risques et/ou si c'est de la couleur et on lui fait scanner avec son matériel top niveau qu coute un bras, fichiers en TIFF bien sur et copie en JPEG ça c'est pour les photos qui comptent

Évidemment je fais l'impasse sur la diapo.
Pour NaN
j'ai fini par retrouver cet excellent fil de Levarwest qui explique comment il s'y est pris. Pour ma part ce que je retiens est que le scan avec un scanner du commerce est quel que soit le système et le prix très chronophage et que du coup on a tendance à laisser tomber la solution de la reprographie avec son boiter numérique est elle très rapide on met sa petite installation en place on règle on fait quelques essais et avec une commande à distance c'est le boulot à la chaine et ça dépote !