14/12/2010 à 18:42
Karine
Bonjour !
Voilà un petit reportage qui commence à dater. Il y a 3 ans, je suis allée sur proposition assister au bagage des Circaètes jean-le-blanc. Ce sont des rapaces migrateurs passant l'hiver en Afrique, d'une envergure moyenne de 1m80, qui se nourrissent exclusivement de reptiles. Ils viennent dans la région pour nidifier.
Bernard Ricau, garde moniteur qui s'occupe du suivi des populations de circaètes pour le parc national des Cévennes, m'avait gentiment proposé de venir ce jour là. Cette espèce étant de plus en plus rare, un suivi est devenu indispensable.
Pour remettre le bagage en contexte, voilà les principales étapes de suivi que j'ai pu remarquer :
[list=*]
[*]Observation des endroits potentiels de nidification au printemps : aux jumelles, chaque déplacement de circaète est noté dans un carnet. Le but de ces observations, qui peuvent durer longtemps, est de repérer le lieu ou le couple nidifie (on voit cela généralement au moment de l'apport de nourriture). Cela peut être dans le même secteur chaque année, mais ça change aussi souvent.[/*]
[*]Une fois le lieu trouvé (à peu près), les observations peuvent être plus précises. Il faut vérifier que les oiseaux apportent régulièrement de la nourriture. Si ce n'est plus le cas, alors on en déduit que la reproduction a été un échec.
Les observations se font bien évidemment de loin pour ne pas gêner.[/*]
[*]A un moment donné en juin, avant l'envol de l'oiseau juvénile du nid, on doit les baguer. Le bagage permet un suivi précis des oiseaux par leur reconnaissance.[/*]
[/list]
Le jour du bagage, il faut arpenter des forêts denses repérées jusqu'à trouver l'arbre qui porte le nid. C'est assez sportif, les arbres étant souvent dans des lieux vierges de sentiers et loin des pistes, on s'est retrouvé plusieurs fois à quatre patte en plein dans les ronces.
On fait ça généralement en plein journée quand les parents sont en chasse, et comme on arrive par le bas, ils ne peuvent généralement nous voir.
1. Repérage du nid et note de sa position GPS. Ensuite, on grimpe. Ici un pin noir.
2. Différentes mesures de l'individu
3.
4. Pose des bagues, je me souviens plus de la signification des couleurs mais elles servent de reconnaissance ensuite lors des observations aux jumelles.
5.
6. Petit tout beau ! Le petit trou dans la langue sert à respirer lorsque l'oiseau englouti des reptiles (couleuvres, etc).
7.
8. Le nid des circaètes est connu pour ne pas être très robuste pour un si grand rapace... il arrive que le petit passe à travers. Chaque année, l'oiseau construira un nouveau nid contrairement à d'autres rapaces sédentaires qui utilisent chaque année le même.
Voilà. La position du bec ouvert c'est simplement qu'il attend sa nourriture. La mesure prend environ 10min, à une dizaine de mètres parfois du sol. Normalement il y a l'équipement nécessaire, mais là il se trouve qu'on a grimpé aux arbres sans harnais :rolleyes: . C'était aussi un peu compliqué de prendre des photos dans ces conditions.
J'ai posté cela pour se rendre compte de l'énorme travail des personnes bénévoles et scientifiques qui préservent ces oiseaux, souvent des gens dont on entend pas vraiment parler, mais qui œuvrent toute leur vie par passion pour ces rapaces.
J'ai assisté à d'autres bagages de circaètes depuis, mais sans appareil photo ! Celui de l'époque était le 350D avec l'objectif de base 18-55, donc la qualité des photos n'est pas la priorité dans ce reportage. Mais en même temps je me voyais mal choisir mon objo à quelques dizaines de mètres accrochée à un arbre ;)
N.B : ces photos ont été réalisées au nid, lors du bagage, avec des spécialistes. Il ne faut évidemment jamais aller voir des nids, la nidification pouvant échouer à cause du dérangement. C'est très important.
Voilà un petit reportage qui commence à dater. Il y a 3 ans, je suis allée sur proposition assister au bagage des Circaètes jean-le-blanc. Ce sont des rapaces migrateurs passant l'hiver en Afrique, d'une envergure moyenne de 1m80, qui se nourrissent exclusivement de reptiles. Ils viennent dans la région pour nidifier.
Bernard Ricau, garde moniteur qui s'occupe du suivi des populations de circaètes pour le parc national des Cévennes, m'avait gentiment proposé de venir ce jour là. Cette espèce étant de plus en plus rare, un suivi est devenu indispensable.
Pour remettre le bagage en contexte, voilà les principales étapes de suivi que j'ai pu remarquer :
[list=*]
[*]Observation des endroits potentiels de nidification au printemps : aux jumelles, chaque déplacement de circaète est noté dans un carnet. Le but de ces observations, qui peuvent durer longtemps, est de repérer le lieu ou le couple nidifie (on voit cela généralement au moment de l'apport de nourriture). Cela peut être dans le même secteur chaque année, mais ça change aussi souvent.[/*]
[*]Une fois le lieu trouvé (à peu près), les observations peuvent être plus précises. Il faut vérifier que les oiseaux apportent régulièrement de la nourriture. Si ce n'est plus le cas, alors on en déduit que la reproduction a été un échec.
Les observations se font bien évidemment de loin pour ne pas gêner.[/*]
[*]A un moment donné en juin, avant l'envol de l'oiseau juvénile du nid, on doit les baguer. Le bagage permet un suivi précis des oiseaux par leur reconnaissance.[/*]
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Le jour du bagage, il faut arpenter des forêts denses repérées jusqu'à trouver l'arbre qui porte le nid. C'est assez sportif, les arbres étant souvent dans des lieux vierges de sentiers et loin des pistes, on s'est retrouvé plusieurs fois à quatre patte en plein dans les ronces.
On fait ça généralement en plein journée quand les parents sont en chasse, et comme on arrive par le bas, ils ne peuvent généralement nous voir.
1. Repérage du nid et note de sa position GPS. Ensuite, on grimpe. Ici un pin noir.
2. Différentes mesures de l'individu
3.
4. Pose des bagues, je me souviens plus de la signification des couleurs mais elles servent de reconnaissance ensuite lors des observations aux jumelles.
5.
6. Petit tout beau ! Le petit trou dans la langue sert à respirer lorsque l'oiseau englouti des reptiles (couleuvres, etc).
7.
8. Le nid des circaètes est connu pour ne pas être très robuste pour un si grand rapace... il arrive que le petit passe à travers. Chaque année, l'oiseau construira un nouveau nid contrairement à d'autres rapaces sédentaires qui utilisent chaque année le même.
Voilà. La position du bec ouvert c'est simplement qu'il attend sa nourriture. La mesure prend environ 10min, à une dizaine de mètres parfois du sol. Normalement il y a l'équipement nécessaire, mais là il se trouve qu'on a grimpé aux arbres sans harnais :rolleyes: . C'était aussi un peu compliqué de prendre des photos dans ces conditions.
J'ai posté cela pour se rendre compte de l'énorme travail des personnes bénévoles et scientifiques qui préservent ces oiseaux, souvent des gens dont on entend pas vraiment parler, mais qui œuvrent toute leur vie par passion pour ces rapaces.
J'ai assisté à d'autres bagages de circaètes depuis, mais sans appareil photo ! Celui de l'époque était le 350D avec l'objectif de base 18-55, donc la qualité des photos n'est pas la priorité dans ce reportage. Mais en même temps je me voyais mal choisir mon objo à quelques dizaines de mètres accrochée à un arbre ;)
N.B : ces photos ont été réalisées au nid, lors du bagage, avec des spécialistes. Il ne faut évidemment jamais aller voir des nids, la nidification pouvant échouer à cause du dérangement. C'est très important.