12/01/2011 à 08:05
Rapata
Un petit conte de noël aujourd’hui, « la mésange de noël », authentique petite histoire vécue par nous-même ce 26 décembre dernier.
Le lendemain de noël, je faisais courir mes petits doigts boudinés sur le clavier de mon PC, en parcourant quelques forums, les yeux encore embués par les excès de la veille, quand PAF…
C’est un bruit caractéristique que j’ai hélas entendu souvent, le bruit d’un petit animal lancé à pleine vitesse heurtant une vitre. La plupart du temps, ce genre de collision se solde par la mort de l’oiseau, je me suis donc levé, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai regardé au sol. Une mésange charbonnière était posée là, pourtant encore sur ses pattes elle ne bougeait pas, elle semblait encore respirer.
J’appelai alors ma copine, affairée dans la cuisine : « Viens vite ! Un oiseau s’est fracassé contre la vitre ! »
Elle arriva tout de suite sur le lieu du drame. Nous avons d’abord observé avec attention le petit animal, avec fatalité, presque convaincus que sa colonne vertébrale n’avait par pu résister à un choc aussi terrible, puis nous décidâmes de lui faire un petit lit de foin, après tout c’était noël, il fallait espérer.
Fabienne se saisit donc de l’oiseau, le plus délicatement possible, en glissant ses mains sous son abdomen. Dans le même temps, j’allais chercher un peu de foin que je disposai en hauteur, dans la grange. Evidemment, nous avons pris soin de garder les chiens et surtout les chats à l’intérieur de la maison, ils n’auraient fait qu’une bouchée de notre grand blessé.
Une fois déposé sur son lit d’infortune, l’animal de bougeait toujours pas, mais il respirait encore. A partir de ce moment là, et pendant une heure environ, nous sommes montés tour à tour en espérant constater une évolution positive de l’état de l’oiseau.
Après une demi-heure, nous avons vu sa tête bouger, il nous regardait, probablement un peu apeuré, mais son corps ne bougeait pas, lui.
C’est alors que je me suis demandé : « Qu’allons nous faire si cet oiseaux a effectivement la colonne cassée et qu’il ne peut désormais bouger que la tête ? Ce serait affreux ! ». Je redescendais en ruminant cette idée.
Vingt minutes plus tard, je remontai et m’approchai de la mésange, les mouvements de sa tête semblaient beaucoup plus vifs, j’approchai alors ma main et je commençai à caresser délicatement son aile gauche du bout des doigts, tiens, un réflexe : « Son aile a bougé je te dis, je l’ai vu ».
Je repris donc cette motivation, involontaire la première fois, en plaçant mon doigt sous son ventre et en exerçant de petite pression vers le haut, l’oiseau se mit alors à bouger ses deux ailes, un peu comme ils le font lorsqu’ils se baignent dans une flaque d’eau. Ses ailes fonctionnaient toutes les deux, nous étions presque en transe, c’était pour nous un signe très encourageant, je continuais donc mes petits mouvements, et d’un coup, il agita ses ailes une nouvelle fois, puis se campa sur ses deux pattes, nous reculâmes d’un bond pour ne pas apeurer encore plus notre minuscule ami.
En deux minutes, l’oiseau a commencé à sautiller sur place, un peu comme un boxeur à l’entraînement, puis il a agité ses ailes de plus en plus fort, il s’est approché du bord de la plateforme sur laquelle nous l’avions installé et… Hop ! Il a pris son envol, mais n’est pas parti tout de suite, il s’est posé sur une poutre, à trois mètres de là, il est resté posé face à nous, quelques secondes, puis s’est envolé pour une autre poutre presque à la sortie de la grange, puis il a disparu.
Après ça, nous qui passons beaucoup de temps à sauver des chiens des refuges pour les faire adopter ou les chats abandonnés, nous n’étions pas peu fier. Je savais que j’allais revoir cet oiseau dans la mangeoire que j’alimente tous les jours en graines de tournesol et que nous appelons maintenant « le café de la gare », en rapport à sa fréquentation et au piaillements qui l’entourent. Je ne saurais pas le reconnaître, mais lui ?
Bon, les photos ont toutes le même défaut, ouverture beaucoup trop grande pour avoir une zone de netteté qui s’étende du bec aux yeux, mais bon, sur le coup je n’ai pas trop pensé à la technique.
Le lendemain de noël, je faisais courir mes petits doigts boudinés sur le clavier de mon PC, en parcourant quelques forums, les yeux encore embués par les excès de la veille, quand PAF…
C’est un bruit caractéristique que j’ai hélas entendu souvent, le bruit d’un petit animal lancé à pleine vitesse heurtant une vitre. La plupart du temps, ce genre de collision se solde par la mort de l’oiseau, je me suis donc levé, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai regardé au sol. Une mésange charbonnière était posée là, pourtant encore sur ses pattes elle ne bougeait pas, elle semblait encore respirer.
J’appelai alors ma copine, affairée dans la cuisine : « Viens vite ! Un oiseau s’est fracassé contre la vitre ! »
Elle arriva tout de suite sur le lieu du drame. Nous avons d’abord observé avec attention le petit animal, avec fatalité, presque convaincus que sa colonne vertébrale n’avait par pu résister à un choc aussi terrible, puis nous décidâmes de lui faire un petit lit de foin, après tout c’était noël, il fallait espérer.
Fabienne se saisit donc de l’oiseau, le plus délicatement possible, en glissant ses mains sous son abdomen. Dans le même temps, j’allais chercher un peu de foin que je disposai en hauteur, dans la grange. Evidemment, nous avons pris soin de garder les chiens et surtout les chats à l’intérieur de la maison, ils n’auraient fait qu’une bouchée de notre grand blessé.
Une fois déposé sur son lit d’infortune, l’animal de bougeait toujours pas, mais il respirait encore. A partir de ce moment là, et pendant une heure environ, nous sommes montés tour à tour en espérant constater une évolution positive de l’état de l’oiseau.
Après une demi-heure, nous avons vu sa tête bouger, il nous regardait, probablement un peu apeuré, mais son corps ne bougeait pas, lui.
C’est alors que je me suis demandé : « Qu’allons nous faire si cet oiseaux a effectivement la colonne cassée et qu’il ne peut désormais bouger que la tête ? Ce serait affreux ! ». Je redescendais en ruminant cette idée.
Vingt minutes plus tard, je remontai et m’approchai de la mésange, les mouvements de sa tête semblaient beaucoup plus vifs, j’approchai alors ma main et je commençai à caresser délicatement son aile gauche du bout des doigts, tiens, un réflexe : « Son aile a bougé je te dis, je l’ai vu ».
Je repris donc cette motivation, involontaire la première fois, en plaçant mon doigt sous son ventre et en exerçant de petite pression vers le haut, l’oiseau se mit alors à bouger ses deux ailes, un peu comme ils le font lorsqu’ils se baignent dans une flaque d’eau. Ses ailes fonctionnaient toutes les deux, nous étions presque en transe, c’était pour nous un signe très encourageant, je continuais donc mes petits mouvements, et d’un coup, il agita ses ailes une nouvelle fois, puis se campa sur ses deux pattes, nous reculâmes d’un bond pour ne pas apeurer encore plus notre minuscule ami.
En deux minutes, l’oiseau a commencé à sautiller sur place, un peu comme un boxeur à l’entraînement, puis il a agité ses ailes de plus en plus fort, il s’est approché du bord de la plateforme sur laquelle nous l’avions installé et… Hop ! Il a pris son envol, mais n’est pas parti tout de suite, il s’est posé sur une poutre, à trois mètres de là, il est resté posé face à nous, quelques secondes, puis s’est envolé pour une autre poutre presque à la sortie de la grange, puis il a disparu.
Après ça, nous qui passons beaucoup de temps à sauver des chiens des refuges pour les faire adopter ou les chats abandonnés, nous n’étions pas peu fier. Je savais que j’allais revoir cet oiseau dans la mangeoire que j’alimente tous les jours en graines de tournesol et que nous appelons maintenant « le café de la gare », en rapport à sa fréquentation et au piaillements qui l’entourent. Je ne saurais pas le reconnaître, mais lui ?
Bon, les photos ont toutes le même défaut, ouverture beaucoup trop grande pour avoir une zone de netteté qui s’étende du bec aux yeux, mais bon, sur le coup je n’ai pas trop pensé à la technique.