17/01/2012 à 09:53
Ebouriflask
…comme un éléphant ça trompe énormément…
Trêve de plaisanteries, c'était fin septembre, en pleine période du brâme. Je propose cette définition du brâme : manifestation sonore d'instincts naturels tendant à faire savoir à ses congénères que le moment est venu de passer aux choses sérieuses !
Dans le Lot, à l'ouest de Cahors, quelques colonnies de cerfs vivent paisiblement parmi les sangliers, chevreuils et autres animaux sauvages. Les cerfs sont peu visibles. Certes ils sont moins nombreux que les sangliers ou les chevreuils dont un spécimen passe sous les roues des voitures chaque semaine, mais ils sont aussi moins mobiles et restent bien au centre des épais bois composés principalement par ici de chênes, de chataigners et de résineux.
Ayant à peu près repéré où ils se trouvaient, j'ai garé ma voiture à l'aube et me suis enfoncé dans les bois, appareil photo en main, allumé, en mode rafale, à l'écoute des moindres bruits et des mouvements. J'étais venu un peu au hasard, pensant avoir 1 chance sur 1000 d'apercevoir un cerf et encore moins d'en retirer une photo correcte… surtout dès ma 1e sortie au cerf. Mais il faisait bon, le jour se levait, alors tout allait bien et je marchais. Je guettais les sons, un éventuel brame pour aller dans la direction et tenter d’en apercevoir un à travers les arbres.
Et puis d’un coup, à 100m devant moi, je vois du coin de l'oeil un gros truc marron traverser le chemin que j’arpentais et disparaître derrière les arbres. J’ai tout juste eu le temps de déclencher, par pur réflexe, avant même de comprendre ce que c’était. Tout en contrôlant mon écran, j’ai hâté le pas pour essayer de le prendre par derrière. Sur la photo je ne voyais que le derrière de l’animal, tout le devant étant caché par les arbres. Mais ça me paraissait trop gros et trop massif pour n’être qu’un chevreuil. J’enrageais, car je pensais avoir manqué de vigilance. Plus jamais une occasion pareille ne se représenterait !
Je marchais vite pour essayer de l'apercevoir par derrière, au cas où il se soit arrêté pas loin. Et puis un autre est arrivé, passant exactement au même endroit. Je devais être à 50m de lui. Je me suis figé, j’ai immédiatement déclenché mes photos en rafale, pensant qu'il partirait vite. Par bonheur il s'est arrêté au milieu du chemin et m'a regardé, attiré certainement par mes mouvements. Les 3 premières photos sont floues car je bougeais encore trop, de hâte et de surprise à la fois. Mais heureusement, la 4e photo est nette. Lorsque j'ai lentement descendu mon appareil pour le voir avec mes yeux, pour savourer ce moment, ce simple mouvement l’a effrayé et il est parti à toute vitesse derrière les arbres.
Mon cœur battait très fort, je tremblais d’émotion. J’ai fait quelques pas pour essayer de le rattraper et le photgraphier par derrière. Mais je me suis souvenu de l'histoire qu'on m'a racontée un jour d'un homme qui, s'étant approché trop près d'un cerf, s'était fait charger… je ne sais pas si cette histoire est vraie, mais je n’ai pas voulu tenter le diable ! Je ne voulais pas transformer sa peur en agressivité alors je l'ai laissé filer. Après tout, j’avais eu bien plus que ce que j’espérais, alors j’ai fait demi-tour et suis rentré.
Voilà pour l'histoire qui entoure cette photo. Elle est très légèrement retouchée car, bien qu'ayant eu de la chance jusque dans le fait que le cerf s'est arrêté dans un halo de lumière, il faisait encore un peu sombre (7h52 le 24/09 comme le précisent les exifs…).
Trêve de plaisanteries, c'était fin septembre, en pleine période du brâme. Je propose cette définition du brâme : manifestation sonore d'instincts naturels tendant à faire savoir à ses congénères que le moment est venu de passer aux choses sérieuses !
Dans le Lot, à l'ouest de Cahors, quelques colonnies de cerfs vivent paisiblement parmi les sangliers, chevreuils et autres animaux sauvages. Les cerfs sont peu visibles. Certes ils sont moins nombreux que les sangliers ou les chevreuils dont un spécimen passe sous les roues des voitures chaque semaine, mais ils sont aussi moins mobiles et restent bien au centre des épais bois composés principalement par ici de chênes, de chataigners et de résineux.
Ayant à peu près repéré où ils se trouvaient, j'ai garé ma voiture à l'aube et me suis enfoncé dans les bois, appareil photo en main, allumé, en mode rafale, à l'écoute des moindres bruits et des mouvements. J'étais venu un peu au hasard, pensant avoir 1 chance sur 1000 d'apercevoir un cerf et encore moins d'en retirer une photo correcte… surtout dès ma 1e sortie au cerf. Mais il faisait bon, le jour se levait, alors tout allait bien et je marchais. Je guettais les sons, un éventuel brame pour aller dans la direction et tenter d’en apercevoir un à travers les arbres.
Et puis d’un coup, à 100m devant moi, je vois du coin de l'oeil un gros truc marron traverser le chemin que j’arpentais et disparaître derrière les arbres. J’ai tout juste eu le temps de déclencher, par pur réflexe, avant même de comprendre ce que c’était. Tout en contrôlant mon écran, j’ai hâté le pas pour essayer de le prendre par derrière. Sur la photo je ne voyais que le derrière de l’animal, tout le devant étant caché par les arbres. Mais ça me paraissait trop gros et trop massif pour n’être qu’un chevreuil. J’enrageais, car je pensais avoir manqué de vigilance. Plus jamais une occasion pareille ne se représenterait !
Je marchais vite pour essayer de l'apercevoir par derrière, au cas où il se soit arrêté pas loin. Et puis un autre est arrivé, passant exactement au même endroit. Je devais être à 50m de lui. Je me suis figé, j’ai immédiatement déclenché mes photos en rafale, pensant qu'il partirait vite. Par bonheur il s'est arrêté au milieu du chemin et m'a regardé, attiré certainement par mes mouvements. Les 3 premières photos sont floues car je bougeais encore trop, de hâte et de surprise à la fois. Mais heureusement, la 4e photo est nette. Lorsque j'ai lentement descendu mon appareil pour le voir avec mes yeux, pour savourer ce moment, ce simple mouvement l’a effrayé et il est parti à toute vitesse derrière les arbres.
Mon cœur battait très fort, je tremblais d’émotion. J’ai fait quelques pas pour essayer de le rattraper et le photgraphier par derrière. Mais je me suis souvenu de l'histoire qu'on m'a racontée un jour d'un homme qui, s'étant approché trop près d'un cerf, s'était fait charger… je ne sais pas si cette histoire est vraie, mais je n’ai pas voulu tenter le diable ! Je ne voulais pas transformer sa peur en agressivité alors je l'ai laissé filer. Après tout, j’avais eu bien plus que ce que j’espérais, alors j’ai fait demi-tour et suis rentré.
Voilà pour l'histoire qui entoure cette photo. Elle est très légèrement retouchée car, bien qu'ayant eu de la chance jusque dans le fait que le cerf s'est arrêté dans un halo de lumière, il faisait encore un peu sombre (7h52 le 24/09 comme le précisent les exifs…).