10/09/2012 à 00:44
Meuble
Un petit aperçu de mes vacances estivales, à travers des paysages de bord de mer de la côte atlantique, en Vendée d'abord, dans le Finistère ensuite.
Des essais de poses longues, des lumières déclinantes, des ambiances, des moments seul au monde à regarder la nature et le monde, les yeux au loin et l'âme qui suit.
L'album photo d'un ailleurs que j'aimerais avoir chez moi pour m'y perdre négligemment, le nez en l'air et les cheveux au vent, de flâneries en planeries.
Un bout d'onirisme pour faire décoller l'imagination et laisser le rêve en suspension.
Première semaine, en Vendée. Brétignolles sur mer, petite ville côtière au sud de St Gilles Croix de Vie, un peu moins touristique et de fait beaucoup plus accueillante. Un groupe de sept humains dont un qui n'était pas né il y a vingt mois, je n'ai que peu vagabondé dans ce coin, seulement en fin d'après-midi sur la plage, à la recherche de paysages acceptant de poser pour moi.
Voici donc pour commencer quelques clichés salés :
1.
À la marée descendante, l'eau s'exfiltre et trace des lignes entremêlées que ne viennent troubler que de rares traces de pas.
2.
De jeunes pousses sur les pentes et les sommets, à défaut d'échelle on pourrait croire à une vue aérienne sur quelque paysage lunaire inondé.
3.
Plus loin, un canyon se profile, creusé au fil des siècles par une rivière tumultueuse.
4.
La mer de nuages s'étend entre les sommets dépouillés, dans le paysage laiteux tout n'est que calme et volupté.
5.
Prise du même sommet mais vers un autre horizon, la mer de nuages s'étend jusqu'au bout du monde.
Après ces déambulations côtières, une petite visite d'un écomusée dans l'intérieur des terres, qui regroupe en un même endroit les traditions ancestrales de la population des marais vendéens.
6.
Un aperçu de marais salant, à petite échelle pour le musée, mais toujours en activité, le sel produit est vendu sous différentes formes aux touristes assoifés d'épice blanche.
7.
Un résident du musée en plein repas, qui s'en mettait plein le groin, et qui ne devait pas voir grand chose, avec ces grandes oreilles…
"Quand on a une visière, on ne regarde pas le ciel."
8.
Les marais étaient là avant l'urbanisation, avant les routes. Le plus court chemin étant toujours la ligne droite, les maraîchers utilisaient une ningle, ce long baton visible sur la photo, pour traverser les canaux. À chaque homme sa ningle, qui fait de 2 à 3 fois la taille de l'humain. Le principe est simple : on plante la ningle dans le canal, pas trop loin du bord pour gagner en amplitude de saut et pouvoir se rattraper sur la berge de départ en cas de problème, on tasse un peu pour bien l'enfoncer dans la vase, ça évite qu'elle glisse sur le fond pendant le saut, et on saute tranquillement pour arriver de l'autre côté.
Tout le monde se baladait donc avec sa ningle, y compris les enfants qui allaient à l'école avec ce système. La technique était traditionnelle des maraîchers, et (jalousement) transmise dans chaque famille. Alors, lors de mariage entre une famille maraîchère et une autre famille, le mari devait prouver qu'il était digne de sa promise en s'essayant au saut de ningle. Mais rivalité de bon alloi oblige, les maraîchers se gardaient bien de donner la bonne technique de saut au futur mari, le résultat étant donc une magnifique chute dans le canal, un mari trempé, envasé et définitivement en froid avec sa belle famille pour avoir ainsi été moqué et humilié. De quoi partir du bon pied !
On avance un peu dans le temps, le soleil tourne et l'heure aussi, voici venir le feu d'artifice du 15 août.
9.
En attendant le spectacle, on déambule, on discute, on se fixe. Et on s'amuse à shooter la foule, pour l'ambiance et tester ses réglages.
Et puis on contrarie l'ordre : à vos marques, partez, feu !
10.
11.
12.
Les fusées s'élancent, les lumières illuminent le ciel, le vent fait des siennes. Du light painting incontrôlé où le feu et le vent dessinent au hasard des tableaux abstraits pour éclairer le paysage de cet irréel artifice.
Et pour l'anecdote, le vent a poussé les étincelles un peu loin, causant un petit départ de feu… Les pompiers sont intervenus rapidement, il n'y a qu'un peu de végétation qui a brûlé, heureusement c'était dans un coin désert, ni maison ni autochtone profitant du spectacle allongé sur la terrasse près du barbecue. On est allé constaté les dégâts le lendemain, il y régnait une odeur de brûlé tenace, mais étrangement très localisée au niveau des buissons calcinés, un pas de plus et plus d'odeur.
Des essais de poses longues, des lumières déclinantes, des ambiances, des moments seul au monde à regarder la nature et le monde, les yeux au loin et l'âme qui suit.
L'album photo d'un ailleurs que j'aimerais avoir chez moi pour m'y perdre négligemment, le nez en l'air et les cheveux au vent, de flâneries en planeries.
Un bout d'onirisme pour faire décoller l'imagination et laisser le rêve en suspension.
Première semaine, en Vendée. Brétignolles sur mer, petite ville côtière au sud de St Gilles Croix de Vie, un peu moins touristique et de fait beaucoup plus accueillante. Un groupe de sept humains dont un qui n'était pas né il y a vingt mois, je n'ai que peu vagabondé dans ce coin, seulement en fin d'après-midi sur la plage, à la recherche de paysages acceptant de poser pour moi.
Voici donc pour commencer quelques clichés salés :
1.
À la marée descendante, l'eau s'exfiltre et trace des lignes entremêlées que ne viennent troubler que de rares traces de pas.
2.
De jeunes pousses sur les pentes et les sommets, à défaut d'échelle on pourrait croire à une vue aérienne sur quelque paysage lunaire inondé.
3.
Plus loin, un canyon se profile, creusé au fil des siècles par une rivière tumultueuse.
4.
La mer de nuages s'étend entre les sommets dépouillés, dans le paysage laiteux tout n'est que calme et volupté.
5.
Prise du même sommet mais vers un autre horizon, la mer de nuages s'étend jusqu'au bout du monde.
Après ces déambulations côtières, une petite visite d'un écomusée dans l'intérieur des terres, qui regroupe en un même endroit les traditions ancestrales de la population des marais vendéens.
6.
Un aperçu de marais salant, à petite échelle pour le musée, mais toujours en activité, le sel produit est vendu sous différentes formes aux touristes assoifés d'épice blanche.
7.
Un résident du musée en plein repas, qui s'en mettait plein le groin, et qui ne devait pas voir grand chose, avec ces grandes oreilles…
"Quand on a une visière, on ne regarde pas le ciel."
8.
Les marais étaient là avant l'urbanisation, avant les routes. Le plus court chemin étant toujours la ligne droite, les maraîchers utilisaient une ningle, ce long baton visible sur la photo, pour traverser les canaux. À chaque homme sa ningle, qui fait de 2 à 3 fois la taille de l'humain. Le principe est simple : on plante la ningle dans le canal, pas trop loin du bord pour gagner en amplitude de saut et pouvoir se rattraper sur la berge de départ en cas de problème, on tasse un peu pour bien l'enfoncer dans la vase, ça évite qu'elle glisse sur le fond pendant le saut, et on saute tranquillement pour arriver de l'autre côté.
Tout le monde se baladait donc avec sa ningle, y compris les enfants qui allaient à l'école avec ce système. La technique était traditionnelle des maraîchers, et (jalousement) transmise dans chaque famille. Alors, lors de mariage entre une famille maraîchère et une autre famille, le mari devait prouver qu'il était digne de sa promise en s'essayant au saut de ningle. Mais rivalité de bon alloi oblige, les maraîchers se gardaient bien de donner la bonne technique de saut au futur mari, le résultat étant donc une magnifique chute dans le canal, un mari trempé, envasé et définitivement en froid avec sa belle famille pour avoir ainsi été moqué et humilié. De quoi partir du bon pied !
On avance un peu dans le temps, le soleil tourne et l'heure aussi, voici venir le feu d'artifice du 15 août.
9.
En attendant le spectacle, on déambule, on discute, on se fixe. Et on s'amuse à shooter la foule, pour l'ambiance et tester ses réglages.
Et puis on contrarie l'ordre : à vos marques, partez, feu !
10.
11.
12.
Les fusées s'élancent, les lumières illuminent le ciel, le vent fait des siennes. Du light painting incontrôlé où le feu et le vent dessinent au hasard des tableaux abstraits pour éclairer le paysage de cet irréel artifice.
Et pour l'anecdote, le vent a poussé les étincelles un peu loin, causant un petit départ de feu… Les pompiers sont intervenus rapidement, il n'y a qu'un peu de végétation qui a brûlé, heureusement c'était dans un coin désert, ni maison ni autochtone profitant du spectacle allongé sur la terrasse près du barbecue. On est allé constaté les dégâts le lendemain, il y régnait une odeur de brûlé tenace, mais étrangement très localisée au niveau des buissons calcinés, un pas de plus et plus d'odeur.