Reporter-photographe : que faut-il savoir ?
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Reporter-photographe : que faut-il savoir ?
02/02/2013 à 17:58
Bonjour,
J'ai 18 ans, et je suis à la recherche de ce que je veux faire plus tard, je ne sais pas trop encore. Le métier de reporter-photographe me plairait bien je crois. Car il allie le journalisme et la photographie. Mais je sais peu de choses dessus. Alors si un reporter-photographe ou quelqu'un qui connait ce métier est içi, j'aimerai beaucoup qu'il me parle de son métier. Les conditions de travail, son statut, ce qu'il fait, ses études,etc…
Je vous remercie par avance.
02/02/2013 à 21:20
Un bon journaliste, je ne dis pas un grand c'est encore autre chose est pratiquement toujours issue d'une autre activité qu'il a maitrisé ou qu'il maîtrise parfaitement.
Je ne te cite que la plus connue qui fait des élèves de sciences po des candidats tous trouvés.
chaque branche a son exemple de réussites que ce soit en journalisme sportif ou en économie en passant par le monde du renseignement ou des ventes offshore
Bien entendu il reste à faire en reportage et en reportage photographique mais c'est une profession qui vit une réelle crise d'identité écartelée entre une simple activité de réécriture des dépêches d'agences et le les free lances qui vont de'eux mêmes et donc à leurs frais couvrir un évènement important.
Renseignes toi sur les grandes écoles de journalisme et tu comprendras la nature de l'enjeu.
Quand au photographe de presse je ne parles pas des correspondants de presse régionale il est lui aussi souvent le produit d'une vie personnelle aussi intense qu'originale et au fond la photo n'est qu'un prétexte pour réaliser un mode de vie où la recherche de l'information peut parfois jouer un rôle.
Un bon reporter doit envisager un jour ou l'autre de commettre un bouquin sur un sujet qu'il maitrise et qui lui tiens à coeur c'est peut être la seulement qu'il agira en toute indépendance quand je dis reporter j'entend aussi photographe car il est fini le temps où les deux métiers étaient dissociés.
Le photographe de presse pur sucre a des soucis à se faire pour son avenir il devra devenir reporter journaliste rédacteur producteur et surtout avoir une vision très lucide de la société dans la quelle il évolue.
La pire des démarches serait d'aller vers ces métiers pour y gagner sa vie, c'est la meilleure manière de perdre tout sens de l'amour propre.
L'idéal est d'y aller avec toujours sa valise prête au pied de son bureau non pour aller tel Tintin chasser le méchant mais pour pouvoir tirer sa révérence aux rédactions qui manipuleraient ton boulot, car il s'agit tout de même d'une profession essentielle au fonctionnement d'une démocratie et qui a besoin d'être emmenée par un groupe de purs et durs ne serait ce que pour contrebalancer le flot des communicants qui se font passer pour des journalistes.
03/02/2013 à 14:19
Merci cocagne pour cette explication détaillée :).
mais je ne suis pas sûre de bien avoir tout compris. En gros, tu veux dire que ce métier est difficile d'accès, qu'il vaut mieux le faire en étant journaliste spécialisé dans autre chose, c'est bien ça ?
03/02/2013 à 14:54
Effectivement, un reporter-photographe est un journaliste, même si il n'y a pas forcément besoin de diplôme pour cela. Cocagne te conseille de te renseigner sur les écoles, mais les écoles ne vont pas te former au métier de photographe, elles sont souvent tournées soit vers l'écrit en tant que tel, soit vers les caméras pour les journalistes tv ou vers ce qui tourne autour du son pour les journalistes radio. Je ne sais pas ce qui est le mieux. Ca dépend de ce que tu veux faire, est ce que tu veux seulement faire des photos ou écrire des articles à coté ?
Je ne suis pas photographe de presse mais j'ai accompagné un photographe pendant un mois de stage, et j'ai de bons contacts avec lui si tu as des questions précises, je peux peut etre lui transmettre ?
Maintenant si tu es intéressée par le journalisme en tant que tel (écrit je pense, vu que tu veux faire de la photo en accompagnement) sache qu'il n'y a pas que les écoles qui sont bouchées puisque tout le monde ne connait qu'elles, tu as des possibilités en master qui sont parfois plus spécialisés. Il y a aussi un master professionnalisant en Suisse qui me fait de l'oeil pour l'année prochaine (à Neuchatel, tu trouveras facilement sur le net) ou en Belgique.
Ce qui est mieux pour avoir les bonnes infos c'est d'aller directement chez les professionnels pour savoir ce qu'ils recherchent. J'ai appris par ex en demandant a mon rédac chef de stage que faire de la photo a coté des études de journalisme est très très avantageux, mais qu'aujpourd'hui il est obligatoire d'avoir un diplome en journalisme car si tu essayes de t'en sortir que par des stages, tu n'arriveras pas a avoir de CDI, seulement des piges… Et tu n'arriveras pas à en vivre à long terme…
"La pire des démarches serait d'aller vers ces métiers pour y gagner sa vie", ça je ne le comprend pas Cocagne. Comment peux tu demander a quelqu'un de faire un métier sans que ce soit pour gagner sa vie. Elle ou moi ferions quoi alors si on espèrait pas un jour gagner notre vie là dedans ? Vivre dans la rue mais être journaliste (ou photographe professionnel) quand même ?
En tout cas, y a énormément d'étudiants là dedans, je pense que pour réussir il faut rentrer dans le lard, savoir ce qu'on veut, tout donner et y croire très fort…
03/02/2013 à 16:55
Gaelle, ne pas faire ce métier pour gagner sa vie ne signifie pas que l'on doive le faire gratuitement pour bien le faire mais qu'il ne faut pas s'engager dans ces carrières pour satisfaire des besoins matériels sans aucune autre solution en recours. Le critère de reconnaissance est bien dans notre société l'argent sonnant et trébuchant mais les gens qui dépendent d'un seul métier et surtout d'employeurs ne sont pas des gens libres, c'et regrettable mais c'est ainsi.
Je veut juste vous faire comprendre que cette profession est trop importante pour s'y engager comme certains s'engageaient avant dans l'armée c'est à dire sans même savoir ce que signifiait une nation, juste pour la solde
Effectivement c'est bien un métier d'accès libre et bien heureusement car qui pourrait s'octroyer le droit de dire ce qu'il est bien de dire ? mais comme tu le constat à la fin de ton billet il vaut mieux avoir suivi une bonne formation mais j'insiste sur l'aspect culturel qui voudrait qu'un bon journaliste ait un bagage humain d'une grande densité.
Il ne s"agit pas de remplir des lignes dans une feuille de choux en simple faire valoir d'une entreprise dont le but réel est de servir de support à des encarts de publicité.
Il s'agit de remplir un rôle de témoin éclairé des évènements tous les évènements des plus anodins aux plus essentiels.
La forme importe peu les écoles d'ailleurs s'acquittent fort bien de cet formation elle importe bien moins que la capacité à trouver des sujets à les analyser et à les traiter l'écriture qu'elle soit littéraire sonore ou visuelle imposera bien entendu une "mise en page" mais ne doit en aucun cas masquer l'essence du métier : Informer.
08/02/2013 à 22:58
Merci pour vos réponses :) !
Gaelle068 : merci, je vais essayer de réfléchir à des questions précises, que je te transmetterai pour le photographe que tu connais si cela ne te dérange pas :). Je ne sais pas encore ce que je veux faire vraiment, je vais réfléchir, mais j'aimerai bien dans les mois qui viennent faire peut-être un stage dans un journal régional, afin de voir comment cela fonctionne dans ce monde. Ainsi, peut-être pourrais-je parler avec des reporter-photographes.
Cocagne : Je vois ce que tu veux dire je crois, tu veux dire que ce métier on doit le faire par envie, par passion, plutôt que par l'envie de gagner de l'argent, c'est cela ?
08/02/2013 à 23:25
Oui et sans oublier qu'on a besoin d'argent pour être libre
10/02/2013 à 20:36
Donc, pour être photo-reporter, il faut être passionnée et être plus ou moins riche ?
10/02/2013 à 20:53
je dirai peut être aussi ( je peux me tromper, et je peux repeter ce que cocagne a dit ) :
- si tu pars en free lance , avoir le sens de l'ecriture, si on peut appeller ça comme ça.
- si c'est pour alimenter un blog, site, faut se debrouiller en infographisme et en programmation. pas être une bête informaticien ! mais se demerder quoi.
- si tu essaies de trouver un éditeur, soit avoir des contacts, soit avoir un book qui tienne la route.
- avoir un métier à coté, ou une solution de repli.
10/02/2013 à 22:23
Colombine a écrit :
Donc, pour être photo-reporter, il faut être passionnée et être plus ou moins riche ?
Et bien si tu es riche tant mieux mais ne pas l'être ne doit pas devenir une excuse pour faire de l'alimentaire, on revient toujours comme le dit Hamster à la logique des deux casquettes.
Reste la bonne vielle technique du pseudo employée par de grandes plumes à toutes les époques tu fais de l'alimentaire d'un coté et tu t'organise pour utiliser les matériaux sensibles que tu rassemble sous un nom d'emprunt.
Mon père l'a pratiqué en des périodes où écrire, comme il écrivait, à visage découvert pouvait signer sa mort mais en ces temps la il y avait des quotidiens qui osaient publier car ils n'avaient pas comme aujourd'hui étés renfloués par des hommes d'affaires, j'estime que vos générations ont a la fois des outils de communication fabuleux et en même temps sur les épaules une véritable chappe de plomb il faut du courage aujourd'hui pour se lance dans ces métiers.
Ou du cynisme.
Un des exemples les plus récent d'un journaiiste empéché de faire son métier par manque de moyens est
celui la par manque de moyens et par la duplicité des supports de presse auss eti bien entendu par la défection de ses confrères qui ont besoin de leur métier pour vivre et n'ont su avoir la volonté de l'appuyer, pourtant tous ont utilisé ses travaux et tu as du en entendre parler même si vers la fin l'affaire était en fait un mouchoir qu'on agitait pour détourner l'attention des vrais enjeux…
10/02/2013 à 22:39
D'accord, je comprend. C'est un métier très difficile d'accès, car il faut avoir des moyens, des contacts. Je pense que les gens qui se dirigent dans cette voie n'y avaient pas pensé avant, mais qu'ils se trouvent plutôt dedans grâçe au hasard, c'est la vie qui les mènent là, quoi.
10/02/2013 à 22:48
Vraiment c'est un beau métier un métier contemporain un métier comme on disait de celui des constructeurs de cathédrales on peut le pratique par opportunisme mais on peur le pratiquer par engagement personnel,je te conseille de naviguer partout et profondement autour du lien que je t'ai fourni au dessus, l'affaire Denis robert et symptomatique du maëlström dans le quel nous nous trouvons et à travers le quel seule une information indépendante peut nous guider.
En cherchant pour toi des sources j'ai trouvé cela que l'on prète à Ezra Pound :
Je tiendrai des propos que peu de personnes peuvent se permettre de dire car ils mettraient en danger leurs revenus ou leur prestige dans leurs mondes professionnels, et qui sont uniquement à la portée d'un écrivain libre. Etant donné la liberté dont je jouis, je suis peut-être un imbécile d'en faire usage, mais je serais une canaille si je ne le faisais pas.
12/02/2013 à 21:17
D'accord, cocagne, merci, je vais aller voir sur internet :) !
C'est sur, c'est un très beau métier !
12/02/2013 à 21:18
photographe de guerre c'est bien aussi.
12/02/2013 à 22:52
hamster1er a écrit :
photographe de guerre c'est bien aussi.
Tu déconnes j'espère :-i !
12/02/2013 à 23:25
Cela dépend de ce qu'on entend par guerre…ll y en de toutes sortes en toutes sortes de registres.
Un fait acquis est que la photoshopisation a décribilisé la photo en tant que média de témoignage . on ne peut pas tout avoir : Un outil de virtualisation graphique détourné deson usage quand on l'applique à de la photo de presse et à la fois une crédibilité absolue du média.
La photo ne vaut que ce que vaut le photographe et surement pas le support d'édition elle se retouve donc à nouveau en second rôle, pour illustre un texte.
Qu'il n'y ait pas de confusion si quelqu'un passait par la et lisait en diagonale : Nous parlons de journalisme et donc d'enquètes suivies d'un reportage comme d'un documentaire ou d'une publication. pas de photographie en général.
02/08/2013 à 22:05
une piste… est de vous rendre a Arles pour les stages photos, et aussi a Visa pour l'image a Perpignan qui commence en septembre. ne vous faite pas d'illusion
la concurence est trés 'hard' dans ce milieu… je sais de quoi je parle aprés plusieurs années d'agence photo j'ai perdu mes illusions. beaucoup de photographe de
talent'' crévent la faim'' la crise est bien posterieur a celle qui est en cours.
02/08/2013 à 22:46
Alainmaxi a écrit :
une piste… est de vous rendre a Arles pour les stages photos, et aussi a Visa pour l'image a Perpignan qui commence en septembre. ne vous faite pas d'illusion
la concurence est trés 'hard' dans ce milieu… je sais de quoi je parle aprés plusieurs années d'agence photo j'ai perdu mes illusions. beaucoup de photographe de
talent'' crévent la faim'' la crise est bien posterieur a celle qui est en cours.
euh, donc tu parles de la photo en général ou de la palce de la photo dans un reportage ?
03/08/2013 à 14:32
Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés
Il n'y a jamais eu autant de photographes comme il n'y a jamais eu autant de journalistes sauf à utiliser des critères comme la carte de presse. et pourtant les uns comme les autres sont dans des situations extrêmement fragiles mais rarement comparables entre elles.
Les deux métiers sont étroitement liés quand il s'agit de témoigner la photo ne peut échapper à sa fonction de médias en se drapant sous les habits des métiers d'art fussent ils parfois de soie car souvent ils ne sont que papier jetable.
La crise des médias n'est pas une crise du lectorat mais un crise de confiance dans le média les Pinocchio sont nombreux parmi les rédac chef qui par pragmatisme font du volume (vous savez cette horrible phrase signe de la plus grande des lâchetés : Si ce n'est pas moi qui le fait ce sera de toutes manières un autre, alors…)
Pour Colombine pour qu'elle continue à se poser les bonnes questions et pour Gaêl dont le matérialisme me laisse rêveur
Woman’s work
~
La traduction en français
" Toi qui demain seras encore vivant, qu’est-ce que tu attends? "
03/08/2013 à 18:12
Pourquoi est ce que ça m'étonne pas ?
les éditeurs veulent vendre ce qui se vend, pas plus compliqué que ça.
et c'pas les seuls, y'a aussi l'industrie du disque, la grande distrib', les boutiques de fringues, les chaines de télé, etc etc.Faut produire les cocos, quitte à faire de la merde pour nous refiler de la merde.
bon, ben on s'habitue à force hein ?
c'est vrai quoi, ils nous font chier ces employés qui se plaignent d'avoir la fièvre typhoide et de se faire tirer à l'AK 47 dans les genoux. pfff. A cause d'eux on pourra pas s'en mettre plein les fouilles et participer activement à cette société consumériste.
le communisme vaincra ! ( ou pas )
hum hum…
je sors prendre l'air :-s
04/08/2013 à 18:30
J'ai pas lu tout l'article pour l'instant, mais je vois ce qui en ressort principalement : les conditions de vie difficile de ce métier.
Cela fait beaucoup réfléchir. Je ne pense pas que je serai capable de faire un tel métier…
04/08/2013 à 21:07
Colombine a écrit :
J'ai pas lu tout l'article pour l'instant, mais je vois ce qui en ressort principalement : les conditions de vie difficile de ce métier.
Cela fait beaucoup réfléchir. Je ne pense pas que je serai capable de faire un tel métier…
les conditions de vie sont
très dures oui… mais bon, des mandales faut en prendre avant de savoir les donner hein ?
si t'aimes dénoncer, je pense que c'est un bon moyen de t'exprimer.
non, moi ce qui me chagrine ( et le mot est faible ) c'est l'attitude des éditeurs et des redac's chef :
mens sur ce que tu fais, mens sur ce que tu dis, fermes ta gueule et fais moi ce put* d'article. t'es au Kenya ? bah, tant pis, tu connais bien gaza, y'a une guerre là bas, tu fais comme si tu y étais. et ta fièvre typhoïde et tes balles dans les genoux j'm'en fous. c'est l'article qui est important.
et puis les gens s'en foutent de ce que tu fais, ça doit être encore plus dur. tant qu'on leur vend des histoires qu'ils n'écoutent qu'a moitié, ils sont contents. par contre, ce que dénoncent ces histoire, bah… en fait euh… hum…
04/08/2013 à 22:15
Pour tempérer un peu tout cela, penses quand même Hamster que la presse susceptible de relayer de genre de reportage est bien particulière et assez peu représentée bien que très représentative de ce qu'on attend d'un média, l'ennui est que des reporters qui partent sans ordre de mission et c'est le gros problème auront tendance à placer ensuite leur papier ou leurs photos auprès d'agences ou de journaux généralistes, c'est une simple affaire d'offre et de demande dans un domaine où d'autres critères devraient jouer. Les rédacteurs font alors un peu le boulot qui correspond à la ligne éditoriale qu'on leur a demandé et celle ci s'ajuste sur les ventes lesquelles correspondent à la volonté du lectorat.
Il y a quelques organes de presse aux mains de mécènes ou qui fonctionnent par un système de soutiens et de souscriptions mais ce sont souvent des journaux soit engagés soit des instruments au services d’intérêts divers, il sont identifiés et ne se cachent pas de leurs engagements mais curieusement le lectorat a tendance à s'en tenir à ce qu'il lit sans s’inquiète des sources, j'en suis assez étonné car je croyais que les jeunes générations avaient reçu des cours censés leur donner les outils qui permettaient de filtrer la masse d'infos qui les assaille chaque jour.
~
Lire XXI ou SIX MOIS où encore COURRIER INTERNATIONAL (encore que ce dernier titre depuis son rachat s'est vu rogner ses griffes) n'est pas donné à tout le monde, c'est cher et chronophage; la presse grand public elle produit du spectaculaire et dans le cas de la Syrie puisque Hélas c'est actuellement le plus affreux des conflits qui nous touche directement ( sans que ce soit le seul il y a le Congo ou déjà plus de gens sont morts que durant la seconde guerre mondiale mais le Congo est en quelque sorte sur une autre planète ) la Syrie nous est proche politiquement et culturellement et le fait de ne relater que les horreurs permet sans doute de dédouaner les consciences occidentales du petit sentiment de honte devant leur passivité.
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- Il est de toutes manières certains que les explications, qui contiennent les solutions, sur la guerre civile en cours ne se rassembleront pas en allant compter les morts et les bombes ce sera fait en rassemblant les meilleurs connaisseurs de l'histoire tumultueuse du proche Orient et cela est en cours dans la discrétion. les journalistes pourront alors faire leur travail et ce ne sera pas spectaculaire. les interventions à la mode Libyenne bien que extrêmement généreuses furent une incroyable faute stratégique.
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- Ce qui suit va paraitre un peu long mais c'est extrait d'un échange qui a eu lieu début 2011 sur un autre lieu d'échange en partie public qui rassemble à travers l'Europe des photoreporters des réalisateurs et diverses personnes qui se sentent impliqués dans la maison commune.
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Penses tu que cela puisse être la fin de la Syrie telle que nous la connaissons dans ses frontières ? J'ai beau chercher mais je ne vois pas comment cette affaire d'alaouites perçue par certain comme une branche mineure du chiisme par d'autres comme une survivance de toutes les sectes qui s'étaient développées au temps des croisades pourra faire autre chose que de servir de prétexte pour que les sunnites disent la doxa dans le pays.
Déjà en Turquie où des sources officieuses comptent jusqu'au quart de la population comme Alaouite, une population immigrée il est vrai mais avant la fin de l’ère ottomane, les autorités de l'état leurs refusent le statut de religion ce qui fait qu'ils sont sans cesse en proie aux brimades les plus classiques.
Il est une option naturelle qui est celle de la partition sur les terres d'ailleurs des anciens "Assassins" mais la communauté internationale bloque carrément sur ces options, est ce pourquoi elle intervient sans intervenir ?
Une des réponses
Vaste question et bonne question, Cocagne. La Syrie avait un défaut, une dictature, qui s'était de plus d'avantage tournée vers ce que l'on nommait les pays socialistes que vers l'Europe et la France en particulier, qui avait été puissance mandataire au Liban et en Syrie. La France a hélas géré son mandat de manière catastrophique, provoquant un rejet de la plupart des clans. Bref, l'Art français de la guerre est ici conforté.
De Gaulle a passé dans la région et il a été accompagné de la légion tcherkesse du général Collet qui avait compris que les liens avec la France ne pouvaient se développer que sur un respect réciproque. Ces Tcherkesses ont finalement échoué au Golan d'où ils ont été chassés lors de l'annexion du Plateau par Israël.
Aujourd'hui la Syrie est un champ de ruines, ce qu'était aussi le Liban après la guerre civile où les Syriens ont d'ailleurs joué un mauvais rôle. Mais le Liban avait un Harari, qui a su reconstruire le pays. On sait que cela a fortement déplu à al-Assad, qui avait peur de la contagion et a fait éliminer cet homme d'Etat, ami de Chirac.
Alors, effectivement, le risque de la partition est grand. Dans une partie du pays, les Frères risquent de s'imposer, détruisant les traditions de ce pays auquel il ne comprennent rien.
Les alaouites de Turquie que tu évoques sont en réalité des Alevi. Il en existe deux branches, une qui a été adoptée par de nombreux Kurdes, d'une forme très tolérante, et une autre, dans le sud, effectivement proche des Alaouites.
Le problème est qu'un Syrien risque désormais d'ètre identifié avec sa communauté religieuse. Une absurdité dans ce pays où les liens dépassent souvent les religions mais que la stupidité des hommes risque de précipiter dans ce type d'aberration.
Ceci est bien sûr un rappel très sommaire d'une situation encore bien plus complexe. Et je n'ai même pas parlé des chrétiens.
~~
Maintenant Colombine, les reportages sont aussi variés que la vie mais on en a déjà parlé si tu veux sévir dans l'économie ou la finance alors il te faudra un gros bagage dans ce domaine pour ne pas te faire balader. si tu veux donner dans le fait divers il vaut mieux que tes bases en droit soient trapues si possibles avec des entrés dans plusieurs milieux. sinon i y a tous ces boulots de rédacteurs mais parle t’on alors de la même chose ?
06/08/2013 à 21:23
cocagne a écrit :
~~
Maintenant Colombine, les reportages sont aussi variés que la vie mais on en a déjà parlé si tu veux sévir dans l'économie ou la finance alors il te faudra un gros bagage dans ce domaine pour ne pas te faire balader. si tu veux donner dans le fait divers il vaut mieux que tes bases en droit soient trapues si possibles avec des entrés dans plusieurs milieux. sinon i y a tous ces boulots de rédacteurs mais parle t’on alors de la même chose ?
Je ne crois pas que je veuille être dans l'économie ou la finance. Et le journalisme, je ne sais plus trop. Ce sont des domaines professionnels très durs, il y a beaucoup de coup bas qui sont fait. Non, honnêtement, je ne pense pas que ce soient des milieux pour moi, ça ne me correspond pas… Dans ces milieux, il faut faire beaucoup de choses pas très corrects, je n'aime pas cette idée là.
Je ne sais donc pas ce que je veux faire plus tard…
06/08/2013 à 22:41
De toute façon, les métiers sans coup bas et honnêtes dans les domaines où faut un peu réfléchir - ingénierie, journalisme, medecine, même la recherche ! ( quand tu voies les labos qui se tapent dessus pour les brevets, contrats et subventions), c'est en voie de disparition.…
Chui même pas sur que dans les métiers "manuels" les gens se tirent pas la bourre entre eux.
les employés de mairie qui veulent les faveurs du responsable par exemple. C'est pas le cas de tout le monde mais dans ma ville c'est le cas pour certains.
Les garagistes et plombiers qui de plus en plus veulent tout changer quand il y a encore 10 ans ont remplaçait juste une petite pièce. ( obsolescence programmée dans ce milieu, peut être pas mais bon… Ma voiture avait un probleme de radiateur, c'était presque si le gars voulait pas me refiler une caisse d'occaz. y'avait juste un ventilo à changer. Mon grand père était garagiste à l'ancienne, ça a du le faire retourner dans sa tombe ).…
le magasin photo du coin, je lui demande un ND1000 (Haida, ça vaut environ 40€ ), il essaye de me refiler un ND16 Hoya à 80€. j'lai regardé bizarrement :-s
y'a que la fleuriste qui a pas encore essayé de m'arnaquer je crois, et qui s'entend bien avec la fleuriste d'en face…
( chui jamais allé acheté de fleur, et y'a pas 2 fleuristes dans ma ville. c'est un exemple )
dans mon idée, c'est d'abord de trouver un métier qui paye assez pour survivre même s'il plait pas et que c'est chiant. après seulement, voir si on peut pas en changer pour un truc plus attrayant à notre gout. et si on trouve pas, on a le week end pour faire des photos et se pinter la gueule pour oublier lol. ( mon grand père disait qu'il fallait finir ce qu'on commençait. il me reste une p'tite vodka, du whisky, une menzana, un fût de bière. j'ai de la marge :-s )
06/08/2013 à 23:51
hamster1er a écrit :
De toute façon, les métiers sans coup bas et honnêtes dans les domaines où faut un peu réfléchir - ingénierie, journalisme, medecine, même la recherche ! ( quand tu voies les labos qui se tapent dessus pour les brevets, contrats et subventions), c'est en voie de disparition.…
Chui même pas sur que dans les métiers "manuels" les gens se tirent pas la bourre entre eux.
les employés de mairie qui veulent les faveurs du responsable par exemple. C'est pas le cas de tout le monde mais dans ma ville c'est le cas pour certains.
Les garagistes et plombiers qui de plus en plus veulent tout changer quand il y a encore 10 ans ont remplaçait juste une petite pièce. ( obsolescence programmée dans ce milieu, peut être pas mais bon… Ma voiture avait un probleme de radiateur, c'était presque si le gars voulait pas me refiler une caisse d'occaz. y'avait juste un ventilo à changer. Mon grand père était garagiste à l'ancienne, ça a du le faire retourner dans sa tombe ).…
le magasin photo du coin, je lui demande un ND1000 (Haida, ça vaut environ 40€ ), il essaye de me refiler un ND16 Hoya à 80€. j'lai regardé bizarrement :-s
y'a que la fleuriste qui a pas encore essayé de m'arnaquer je crois, et qui s'entend bien avec la fleuriste d'en face…
( chui jamais allé acheté de fleur, et y'a pas 2 fleuristes dans ma ville. c'est un exemple )
dans mon idée, c'est d'abord de trouver un métier qui paye assez pour survivre même s'il plait pas et que c'est chiant. après seulement, voir si on peut pas en changer pour un truc plus attrayant à notre gout. et si on trouve pas, on a le week end pour faire des photos et se pinter la gueule pour oublier lol. ( mon grand père disait qu'il fallait finir ce qu'on commençait. il me reste une p'tite vodka, du whisky, une menzana, un fût de bière. j'ai de la marge :-s )
C'est sûr, des coups bas il n'y en a pas que dans des métiers comme le journalisme et tout ceux que tu cites, il y en a partout. Mais c'est juste que dans le journalisme (ou la finance par exemple), c'est très dur de s'y faire une place, il faut persévérer énormément, et il y a beaucoup de pression. Bref, je crois pas que je pourrais avoir ma place dans un tel milieu…
Bon après, ça revient encore à la même chose, dans n'importe quel métier il faut persévérer et tout, mais bon. Si on s'y sent bien dans ce métier, c'est plus facile pour se motiver à gravir les échelons.
Perso, je préférerai faire un métier qui me plaise, être heureuse de me lever le matin, etc… Avant je pensais un peu comme toi. Je pensais beaucoup à l'aspect financier du métier (avoir un métier qui paye bien). Mais maintenant, je me dis que je veux avant tout un métier qui me plaise. Je veux pas me sentir bien seulement le week-end et les vacances. Et dans quelques années, j'ai surtout pas envie d'en arriver au point d'être obligée de boire pour oublier que j'ai un boulot qui me plait pas. ;)
(haha en effet t'as de la marge ;) )
_
Edit : tiens va faire un tour
ici, j'avais demander un peu l'avis des gens du forum pour mon problème d'orientation ;)
07/08/2013 à 00:01
encore faut il trouver un metier qui te plaise… et si par chance tu en trouves un, mais que t'es payé à coup de lance pierre et que tu dois vivre dans une tente, boarf. On va dire que c'est un peu mieux mais sans plus.
J'veux pas passer pour le matérialiste du coin mais bon…
07/08/2013 à 00:12
Non, c'est vrai, sur ce point-là t'as raison… C'est compliqué tout ça… Déjà, sans parler de métier, mais seulement des études. Comment choisir de bonnes études, comment savoir si cela nous plaira et si ça nous mènera à quelque chose de bien…
14/08/2013 à 19:16
@Colombine, si j'ai bien suivi tu es en fac d'espagnol ? Tu fais une LLCE ?
J'avoue que je n'ai pas lu tout le sujet, mais LLCE c'est très tourné vers l'enseignement, après je ne connais pas tous les débouchés possibles… Je suis en L.E.A. Anglais-Espagnol et je sais que je peux déboucher sur énormément de formations par la suite. Je suppose qu'une partie doivent être accessibles depuis une LLCE… Enfin, je pars du principe que c'est ce que tu fais, mais je n'en suis même pas sûre. C'est ça au moins ? :D
24/08/2013 à 15:50
Je rejoins totalement Hamster dans ses arguments il ne faudrait surtout pas aller imaginer que la vie en socièté doit être faite de conventions et de bonnes mœurs, elle est aussi construite sur des rapports de force que nous tachons en permanence d'équilibrer. après chacun doit avoir sa propre éthique construite sur l'établi de notre culture et la capacité à définir l'important et l'urgent, l'urgent c'est se nourrir nourrir sa famille l'important c'est créer un monde capable de la protéger.
Pour revenir sur les métiers de l'image dans l'information
voici un lien vers un Weddocu qui propose une réflexion sur ce métier
voici la présentation :
- Comment les journalistes s'adaptent-ils aux nouveaux médias Être webjournaliste, ça veut dire quoi au juste Le webdocumentaire « Journaliste 2.0 » vous propose de mener votre propre enquête sur un métier qui suscite passion et interrogation.Nous sentons confusément qu’un certain journalisme est en train de mourir. Et avec lui, une légion de journalistes accrochés à la culture du papier, à la toute puissance de la télévision et du journal de vingt heures. Associé à la série documentaire de France 4 « Les Nouveaux journalistes », notre webdocumentaire décrit la fin d’un monde, la fin d’un journalisme et l’entrée dans un autre monde, une nouvelle ère, en montrant de l’intérieur, la fabrique de « nouveaux journalistes ».Comment s'enseigne le métier Quels sont les droits et les devoirs du journaliste sur la toile
- A-t-on réellement besoin de journalistes ou seulement d'informations A vous d'interviewer des professionnels, des directeurs de rédaction, des étudiants, des sociologues, des professeurs, des community managers, de prendre des cours, de répondre à des quiz. Vous avez en mains toutes les cartes pour explorer et comprendre les mutations du journalisme à l'heure d'Internet. Et si tout se passe bien, vous recevrez votre première carte de presse « Journaliste 2.0 » !
26/08/2013 à 20:55
Merci pour le lien cocagne, j'ai commencé à regardé un peu, c'est intéressant. Je continuerai plus tard de regarder.
18/05/2014 à 16:23
Du temps a passé Colombine et je ne sais où tu en es dans ta réflexion ni même si tu as pris une autre voie. En attendant voici le point de vue d'un Journaliste qui a pu pendre de la distance avec son milieu tout en continuant à croire que L'information reste le moteur de la démocratie
- Un entretien à la suite des assises internationales du journalisme et de l'information, qui ont eu lieu à Metz les 5, 6, et 7 novembre derniers
L'Audible : Justement, vous répétiez pendant la soirée d'ouverture « on est dans la merde » et nous l'avons compris à double sens : la merde n'a pas été assez remuée, les vrais problèmes n'ont pas été abordés (pression des actionnaires sur la rédaction, les conflits d'intérêts…), et, si nous n'avons que Médiapart pour nous en sortir, nous sommes encore plus dedans !
DR : (rires) Médiapart sont dans la case « révélations », alors c'est bien qu'ils le fassent. Ils sont dans un registre qui roule, ils sortent des scandales, un scandale remplace l'autre… De toute façon, je suis comme vous, en tant que lecteur je suis insatisfait, en tant que journaliste je suis insatisfait, et en tant que personne qui réfléchit à ça depuis des années je suis inquiet. Le journalisme peut effectivement mourir, il est moribond. Il renaîtra toujours sous une forme différente. Aujourd'hui, les titres qui s'en sortent sont dans des niches particulières. C'est un peu comme l'épicerie fine par rapport à l'agro alimentaire. Médiapart en est une, XXI en est une. Et puis le mainstream, le flot commun de l'information, ça va être tout ce qui s'est dit, tout ce qui se publie comme articles ou comme reportages, tout cela appartient à l'état, à des bétonneurs, à des champions du luxe ou à des vendeurs d'armes (Dassault, Lagardère, Pinault, Arnault, Bouygues, etc), et c'est de plus en plus la tendance. Ceci dit, il y a toujours des gens honnêtes et qui veulent faire leur métier, et heureusement ; et c'est là-dessus que des informations peuvent sortir. Personnellement, je crois beaucoup aux documentaires, c'est pour cela que j'en produis et j'essaie de créer une chaîne exclusivement réservée à cela
17/06/2014 à 00:59
UP !
ça m'interesse aussi !
28/06/2014 à 16:34
Merci @Hamster pour le Up je l'avais loupé…
Je m'en fait un petit aussi ! allez ! Up !
12/07/2014 à 17:50
A mon avis photographe de guerre il doit y avoir des places vu les risques qu'ils prennent lol. Enfin c'est le genre de truc qui m'aurait intéressé mais étant militaire et ayant une femme et des enfants, ça serait prendre encore plus de risques. Celui qui veut faire se métier devra je pense prendre des cours de tirs et de défense. Comme je l'ai indiqué ailleurs, ces reporters sont un peu foufou parfois et c'est d'ailleurs grâce à ça qu'ils font de belles photos.
12/07/2014 à 19:00
comme je l'ai deja dis, moi ce qui me fais peur c'est pas la guerre en elle meme c'est les editeurs / journaux / sites etc etc qui vont t'acheter tes photos…
j'ai ouïe dire que le photo graphe de guerre n'etait plus payé a sa juste valeur si j'ose dire, et qu'on prefere ded free lense aux grands reporters…
14/07/2014 à 21:55
Mouai je ne sais pas. Tu t'es déjà pris une balle dans le genou ou c'était juste pour la forme du message ? J'ai tendance à dire que quelqu'un qui dit qu'il n'a pas peur de la guerre c'est qu'il est soit fou soit il ne sait pas ce qu'est réellement la guerre. Le peu que j'ai connu, je ne suis pas un peureux même sous les bombes et les balles mais ça ne m'a pas empêché d'avoir peur pour ma vie et surtout de laisser une famille derrière moi. Après moi je prend des risques pour la France et toi tu prendras des risques pour l'information. Chacun son combat mais ne me fais pas croire que quand tu te prends une rafale au dessus de ta tête ou que les bombes tombes à cotés tu n'as pas peur.
14/07/2014 à 22:32
Je ne crois pas que Hamster ait voulu prendre par dessus la jambe l'univers de la guerre. Sa réflexion était un trait de pragmatisme car il sait que la photo et l'info aujourd'hui ne prennent plus leurs sources sur le terrain, un comble.
Du coup le journaliste aventurier a tout intérêt à ne pas attendre après la vente de son travail pour vivre. Ceci expliquant cela, le directeur de Visa pour l'image se désole du faible niveau des prestations. Car beaucoup sont persuadés qu'on leur doit quelque chose parce qu'ils ramènent des photos prises dans des conditions aléatoires, ils oublient qu'il faut aussi y mettre de l'humanité et de l'émotion et pas que des pirouettes esthétiques…
Et aussi une vrai connaissance des enjeux en cause…
Même si il y a un grand nombre de casse-cous parmi les reporters de guerre j'en ai connu qui faisaient ça pour les raisons que tu indiques parce que pour eux informer leurs concitoyens était un acte républicain, en défendant les valeurs de leur pays ils pensent comme toi défendre une juste cause. Il y en a des comme ça il n'y a pas que des désabusés ou des snobs un peu cyniques.
On est au moins deux avec toi sur ce fil à pouvoir plus ou moins ressentir encore devant son clavier le vertige nauséeux quand tout devient impossible autour, je ne sais pas pour toi mais je sais que seul je ne serais plus la et que seul je n'aurais jamais pu faire ce que j'ai eu à faire. Mais moi je n'avais alors pas de gosse et c'était le baroud qui m'avait attiré pourtant je n'était pas d'un naturel bagarreur mais je croyais dans le pouvoir de notre culture et je croyais et crois encore d'ailleurs que nous étions utiles tu trouveras cela bien prétentieux sans doute.
Combien de tes camarades sont partis volontaires pour seulement la solde ? en fait un bon soldat est aussi un peu aventurier et les officiers le savent bien quoique ils en disent à leurs hommes.
14/07/2014 à 23:39
Oui, je suis bien d'accord avec toi. J'ai du mal comprendre le sens du message que voulait faire passer notre ami Hamster 1er peut être parce que c'est un sujet qui me tiens à cœur. Le fait de vouloir informer nos concitoyens au péril de leur vie est un choix clairement louable et courageux. Il est clair qu'il faut avoir un sens aiguë de l'aventure et que ce métier soit choisi par passion. Je doutes effectivement qu'aux vues des risques du métier de reporter de guerre que la paye soit si intéressent. Un métier qui lui apprendra surement beaucoup de choses sur la vie et sur lui même.
Pour répondre à ta question, il est clair qu'étant célibataires nous prenons des risques que nous ne prendrions pas ou alors après réflexions quand nous avons une famille. Ce doit être surement le cas aussi pour les reporter de guerre. J'en ais vu qui prenaient vraiment des risques inconsidérés. Je me souviens de 4 ou 5 journalistes qui filmaient l'attaque d'un bâtiment officiel par les forces armées contre des djihadistes. Il avait été demandé à ce qu'ils quittent les lieux car c'était devenu trop dangereux. Ils ont demandés à rester et finalement ils ont étés pris en otage. Quand ils ont étés libérés par les troupes Françaises ils ont refusés de monter dans un véhicule blindé pour être évacués. ils voulaient tout suivre de bout en bout. Au final ils ont finis par monter dans le véhicule…
15/07/2014 à 21:58
Oui un article réaliste et bien mené. Pour en revenir à la photo, la première de l'article n'est pas terrible terrible :D
18/07/2014 à 22:44
Effectivement mais souvent les phots prises par des officiers sont a minima auto contrôlées
Du coup j'ai un peu "gougueulisé" l'auteur et
voila ce que j'ai trouvé
14/11/2014 à 00:55
bonjour, a écrit :
Du temps a passé Colombine et je ne sais où tu en es dans ta réflexion ni même si tu as pris une autre voie. En attendant voici le point de vue d'un Journaliste qui a pu pendre de la distance avec son milieu tout en continuant à croire que L'information reste le moteur de la démocratie
- Un entretien à la suite des assises internationales du journalisme et de l'information, qui ont eu lieu à Metz les 5, 6, et 7 novembre derniers
L'Audible : Justement, vous répétiez pendant la soirée d'ouverture « on est dans la merde » et nous l'avons compris à double sens : la merde n'a pas été assez remuée, les vrais problèmes n'ont pas été abordés (pression des actionnaires sur la rédaction, les conflits d'intérêts…), et, si nous n'avons que Médiapart pour nous en sortir, nous sommes encore plus dedans !
DR : (rires) Médiapart sont dans la case « révélations », alors c'est bien qu'ils le fassent. Ils sont dans un registre qui roule, ils sortent des scandales, un scandale remplace l'autre… De toute façon, je suis comme vous, en tant que lecteur je suis insatisfait, en tant que journaliste je suis insatisfait, et en tant que personne qui réfléchit à ça depuis des années je suis inquiet. Le journalisme peut effectivement mourir, il est moribond. Il renaîtra toujours sous une forme différente. Aujourd'hui, les titres qui s'en sortent sont dans des niches particulières. C'est un peu comme l'épicerie fine par rapport à l'agro alimentaire. Médiapart en est une, XXI en est une. Et puis le mainstream, le flot commun de l'information, ça va être tout ce qui s'est dit, tout ce qui se publie comme articles ou comme reportages, tout cela appartient à l'état, à des bétonneurs, à des champions du luxe ou à des vendeurs d'armes (Dassault, Lagardère, Pinault, Arnault, Bouygues, etc), et c'est de plus en plus la tendance. Ceci dit, il y a toujours des gens honnêtes et qui veulent faire leur métier, et heureusement ; et c'est là-dessus que des informations peuvent sortir. Personnellement, je crois beaucoup aux documentaires, c'est pour cela que j'en produis et j'essaie de créer une chaîne exclusivement réservée à cela
10/01/2015 à 20:03
Tout n'est pas rose dans les arcanes du journalisme.
Philippe Val a droit à l'émotion comme n'importe lequel d'entre nous mais si l'on a un peu de mémoire on se souvient qu'il a faille mette Charlie à genoux et qu'il s'en est servi comme strapontin :
- Au cauchemar s’ajoute l’ignominie de l’omniprésence dans les médias de Philippe Val, ex-directeur de Charlie Hebdo, pleurnichant « Tous ses amis qu’il a perdus ». Des « amis » qui pour la plupart ne l’étaient plus. (La suite )
18/08/2016 à 19:54
Un bon article sur mon béguin Natacha Polony…Ne le répétez a personne c'est juste entre nous…
Ce billet en écho à des remarques assez téléguidées sur les journalistes et les MEDIA qui ont parasité un autre sujet mais bon…
On a bien la presse qu'on mérite
" Le crowdfunding est de plus en plus utilisé : c’est une des solutions. Je crois profondément qu’un média ne peut s’en sortir aujourd’hui que s’il devient une véritable communauté de lecteurs, réunis par la confiance et par des valeurs communes. Cet accord de confiance mutuelle nécessite d’avoir des gens qui sont presque militants. Dans un monde idéal, le média doit s’appuyer sur le papier – je crois profondément au papier – mais également sur un site internet, sur des conférences, sur toute une façon de réunir des gens qui ont envie de lire, d’apprendre, de penser ensemble"
05/09/2016 à 14:29
- À méditer sans jouer les cyniques.
« Un journaliste digne de ce nom prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes, tient la calomnie, la diffamation et les accusations sans preuves pour les plus graves fautes professionnelles, n'accepte que des missions compatibles avec sa dignité professionnelle, s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité imaginaire pour obtenir une information, ne touche pas d'argent dans un service public ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations, seraient susceptibles d'être exploitées, ne signe pas de son nom des articles de pure réclame commerciale ou financière, ne commet aucun plagiat, ne sollicite pas la place d'un confrère ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures, garde le secret professionnel. »
Pierre Davesnes, Pour devenir un bon journaliste, 1931.
04/02/2017 à 18:33
Elle sort du placard encore choquée de s’être vu appliquée le même traitement qu'à un simple cadre de multinationale.
Aude Lancelin n'est pas ma tasse de thé loin de la même ! mais elle gagne à être lue, courageuse et brillante elle l’était déjà quand elle dirigeait un grand service de L'Obs
Elle a été directrice adjointe de la rédaction de ce titre de 2014 à 2016 elle s'est tellement impliquée à défendre les "Nuits debouts" que cela lui a valu un licenciement sec en contradiction total avec la profession de foi de cet hebdomadaire.
Elle qui était dans l'oeil du cyclone est assez bien placée pour parler de l'état de la presse de connivence