jeep63
Pour ceux qui ne sauraient pas, je vous laisse découvrir l’histoire dramatique de ce village Français.
Les auteurs du drame appartiennent à la 3e compagnie du 1er bataillon de Panzergrenadier du 4e SS-Panzer-Regiment Der Führer de la 2eSS-Panzer-Division Das Reich.
Le 10 juin 1944, après l'arrivée des Allemands dans le bourg d'Oradour-sur-Glane, le garde champêtre fait savoir aux habitants qu'ils doivent tous se rassembler, sans aucune exception et sans délai, sur la place du Champ de Foire situé à l'intérieur du village, munis de leurs papiers, pour une vérification d’identité.
Les SS pénètrent dans toutes les maisons, et, sous la menace de leurs armes, obligent tout le monde, même les malades, à se rendre sur le lieu de rassemblement. Un à un ou par groupes, conduits et surveillés par les SS, les villageois se massent peu à peu sur le Champ de Foire. Les Allemands vont aussi chercher des habitants des hameaux voisins. Les cultivateurs doivent abandonner leurs travaux en cours. Plusieurs personnes qui n'obéissent pas aux ordres sont abattues.
Les hommes sont regroupés et sont répartis dans six lieux différents, granges, cours, remises, où ils sont mitraillés, puis les corps sont recouverts de fagots et de bottes de paille auxquels les SS mettent le feu. Selon quelques rescapés, les SS tirent bas et dans les jambes de leurs victimes ; le feu est allumé sur des hommes blessés mais encore vivants. La déclaration d’un rescapé établit qu'ils parlaient encore ; certains, légèrement blessés, ont pu s'échapper, la plupart des autres ont certainement été brûlés vifs.
Le groupe emmené et enfermé dans l’église comprend toutes les femmes et tous les enfants du village. Des soldats placent dans la nef, près du chœur, une sorte de caisse assez volumineuse de laquelle dépassent des cordons qu'ils laissent trainer sur le sol. Ces cordons ayant été allumés, le feu se communique à l'engin, qui contient un gaz asphyxiant (c'était la solution prévue) et explose par erreur ; une fumée noire, épaisse et suffocante se dégage. Une fusillade éclate dans l'église ; puis de la paille, des fagots, des chaises sont jetés pêle-mêle sur les corps qui gisent sur les dalles. Les SS y mettent ensuite le feu. La chaleur était tellement forte qu'à l'entrée de cette église on peut voir les restes de la cloche, fondue et écrasée sur le sol. Des débris de 1, 20 m de hauteur recouvraient les corps.
Une seule femme survit au carnage : Marguerite Rouffanche, née Thurmeaux. Son témoignage constitue tout ce qu'il est possible de savoir du drame. Elle a perdu dans la tuerie son mari, son fils, ses deux filles et son petit-fils âgé de sept mois.
Un envoyé spécial des FFI, présent à Oradour dans les tout premiers jours après la tuerie, indique qu'on a recueilli dans le four d'un boulanger les restes calcinés de cinq personnes : le père, la mère et leurs trois enfants.
Un puits renfermant de nombreux cadavres est découvert dans une ferme : trop décomposés pour être identifiés, ils seront laissés sur place.
Au total, 642 personnes ont été massacrées lors de cette journée. (Source : Wikipedia)
La visite de ces lieux est réellement poignante, et il est impossible d’y faire abstractions des évènements qui s’y sont déroulés.
J’ai eu l’occasion de visiter d’autres lieux de mémoire, cimetières militaires des deux derniers conflits mondiaux, mémoriaux dédiés à la Shoah, le mur des fusillés et d’autres. Nulle part je n’ai ressenti l’émotion qui ma assailli durant cette visite.
Je peux dire sans honte que les larmes me sont montées aux yeux à plusieurs reprises, en imaginant les scènes d’horreur qui se sont déroulées là.
Je vais vous soumettre 22 photos faites ce jour-là, c’est beaucoup, trop peut-être, mais il ne m’est pas possible de faire moins.
Leur qualité n’est pas au top, il faisait très beau et il est impossible de pénétrer dans le village avant 9 heures.
Mais peu importe, c’est photos ne sont qu’un témoignage, un de plus, mais peut il y en avoir trop, de la barbarie des hommes.
Je ne suis pas le premier à vous raconter cette histoire sur ce forum et j’espère que d’autres, de loin en loin, auront l’occasion de ne pas nous laisser oublier.
Jean pierre