20/01/2012 à 14:46
nol
Bonjour, Aujourd'hui je voudrais vous présenter une série de photos prise fin août dans ma forge.
Je suis archéologue spécialisée en paléométallurgie. Lorsque nous fouillons des ateliers de forge nous trouvons souvent des micros déchets que l'on appelle battitures. Ces battitures sont des oxyde de fer qui tombent de la masse de métal sous les coups du forgeron. Elles sont la signature d'un espace de travail mais aussi d'une activité : frappe, soudure, nettoyage, etc.
Avec une collègue, nous avons monté une expérimentation pour comparer des battitures archéologiques et des battitures modernes. Deux amis forgerons se sont prétés au jeu et pendant une semaine ils ont forgé selon nos désirs des barres en torsade, enrond, en carré, etc. Nous avons ramassé toutes les battitures selon un carroyage implanté au sol pour voir leur répartition spatiale. Nous en avons fait des descriptions macroscopique et métallographiques.
La semaine entière a été filmée et nous avions trois appareils photos en permanence pointés sur les forgerons car tout va très vite ! On ne peut forger qu'entre environ 800°C et 1500°C et on perd 50°C par seconde hors du feu pour les hautes températures…
Et surtout on forge dans le noir ! Ou presque… Le forgeron détermine la température de sa pièce à l'oeil, il ne lui faut donc aucune lumière directe…
Mes photos sont donc prises avec une iso assez importante, entre 1600 et 6400, car on travaille dans le noir, tout va très vite et il faut suivre le travail des forgerons sans les gêner.
1) voici des battitures (en noir) en train de se détacher de la barre de fer.
2) Une soudure : les escarbilles noires sont des battitures détachées de la masse de métal
3) et pour finir, je vous présente un des forgerons
Je suis archéologue spécialisée en paléométallurgie. Lorsque nous fouillons des ateliers de forge nous trouvons souvent des micros déchets que l'on appelle battitures. Ces battitures sont des oxyde de fer qui tombent de la masse de métal sous les coups du forgeron. Elles sont la signature d'un espace de travail mais aussi d'une activité : frappe, soudure, nettoyage, etc.
Avec une collègue, nous avons monté une expérimentation pour comparer des battitures archéologiques et des battitures modernes. Deux amis forgerons se sont prétés au jeu et pendant une semaine ils ont forgé selon nos désirs des barres en torsade, enrond, en carré, etc. Nous avons ramassé toutes les battitures selon un carroyage implanté au sol pour voir leur répartition spatiale. Nous en avons fait des descriptions macroscopique et métallographiques.
La semaine entière a été filmée et nous avions trois appareils photos en permanence pointés sur les forgerons car tout va très vite ! On ne peut forger qu'entre environ 800°C et 1500°C et on perd 50°C par seconde hors du feu pour les hautes températures…
Et surtout on forge dans le noir ! Ou presque… Le forgeron détermine la température de sa pièce à l'oeil, il ne lui faut donc aucune lumière directe…
Mes photos sont donc prises avec une iso assez importante, entre 1600 et 6400, car on travaille dans le noir, tout va très vite et il faut suivre le travail des forgerons sans les gêner.
1) voici des battitures (en noir) en train de se détacher de la barre de fer.
2) Une soudure : les escarbilles noires sont des battitures détachées de la masse de métal
3) et pour finir, je vous présente un des forgerons