Quand les catastrophes deviennent belles
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Quand les catastrophes deviennent belles
11/04/2011 à 15:08
Merci pour le partage, c'est vrai que c'est graphique. En fait ça me fait penser à des jouets (niveau échelle on dirait des jouets en carton), mais finalement à l'échelle de la terre c'est un peu ça.
11/04/2011 à 15:10
[quote=Karine]Merci pour le partage, c'est vrai que c'est graphique. En fait ça me fait penser à des jouets (niveau échelle on dirait des jouets en carton), mais finalement à l'échelle de la terre c'est un peu ça.[/quote]
bah dès qu'elle a fini de jouer ça serai bien qu'elle range :o
11/04/2011 à 22:49
Très très impressionnant.
11/04/2011 à 22:55
[quote=levarwest][quote=Karine]Merci pour le partage, c'est vrai que c'est graphique. En fait ça me fait penser à des jouets (niveau échelle on dirait des jouets en carton), mais finalement à l'échelle de la terre c'est un peu ça.[/quote]
bah dès qu'elle a fini de jouer ça serai bien qu'elle range :o[/quote]
C'est pas tellement à elle de ranger mais plutôt à nous de nous (ar)ranger avec elle…
Effectivement les photos sont graphiques et impressionnantes :|
12/04/2011 à 08:06
Merci Elina, ce genre de photo (au contraire de celles des catastrophes naturelles) me terrorisent par contre. Je trouve ça bien plus violent. Du coup ça parait bête mais j'ose à peine cliquer sur tes liens, déjà la photo que tu as mise ici me tord le ventre. C'est vraiment une réelle catastrophe, la guerre entre les hommes.
12/04/2011 à 12:38
Je te comprends Karine. Je ne te comprends que trop bien… Dans le cas du Japon, la nature s'est exprimée. Dans le cas de la guerre, il n'y a que l'Homme qui soit seul responsable de la catastrophe.
Mais au risque de passer pour une "voyeuse", j'admire le travail des reporters de guerre. Contrairement à la légende colporté, ils ne passent pas leur temps en mode rafale pour le plaisir. Ils ont un sens aigu de l'instantané. Ils témoignent aussi. Car la plus piètres des photographies (piètre esthétiquement) sera toujours un testimonial plus puissant que le verbe : voir c'est croire.
C'est dur, terrible. Mais c'est aussi un visage de l'être humain qu'on ne peut nier. Après tout, la même espèce est capable d'offrir au monde le visage de la Joconde et celui balafré du Rwanda. Le meilleur et le pire. La plus absolue beauté et la plus terrifiante horreur. C'est l'Homme.
Si ces liens sont vraiment trop durs, ce que je peux comprendre aisément, alors, je t'en prie, n'hésite pas à les ôter. Je n'en prendrai pas ombrage.
Elina
12/04/2011 à 13:00
Ah non non surtout pas, je ne peux pas les enlever, je parlais pas en tant que modératrice, c'est juste ma haute sensibilité qui parlait :). Libre à chacun de regarder ou pas. Quand je dis que ça me terrorise, ce n'est pas forcément négatif j'ai assez de recul pour ça, et le fait qu'une photo déclenche une émotion si forte montre bien l'importance de cette discipline.
Comme tu dis, le travail des photographes reporters est essentiel à la mémoire et à la connaissance, c'est clair et je suis plus que d'accord.
J'ai une vision globale de l'homme qui n'est pas très bonne, s'il y avait un équilibre entre le pire et le meilleur dont est capable l'homme je pense que je n'aurai pas le même comportement. Mais là il est clair que à la vue de la situation globale du monde des hommes, c'est difficile d'être optimiste. Enfin comme tu vois le sujet est bien large et ma réaction ne s'arrête évidemment pas qu'à une photo.
J'ai aucun soucis avec tes liens j'ai juste un peu de mal avec le sujet finalement, mais ça n'engage que moi et je comprends tout à fait l'envie, sinon le besoin de voir ces photographies pour comprendre, simplement !
12/04/2011 à 13:25
Des clichés de ce genre sont importants. Ils doivent être pris et montrés. Ils témoignent de notre histoire.
Ils sont marquants, choquants, utiles, instructifs, poignants, saisissants, émouvants ou que sais-je encore et techniquement réussis, maitrisés, etc… c'est peut-être jouer sur et avec les mots mais l'association au mot "beau" me chiffonne toujours quelque part.
Simple ressenti.
13/04/2011 à 15:21
c'est en effet "graphique" mais personnellement je n'arrive pas assez à me détacher de la réalité pour trouver cela "beau" :|
21/04/2011 à 13:57
Quitte à paraphraser, "jamais une photo ne rendra beau l'immonde" ?
Comme tout support, il y a un décalage entre l'œuvre, le support, et le message, ce qui est montré derrière. La photo elle-même peut être très belle, techniquement impeccable, il n'en reste pas moins que l'horreur qu'elle représente est bien réelle. Peut-on en même temps apprécier la beauté de l'œuvre et appréhender la catastrophe (naturelle ou humaine) qu'elle décrit ? Je pense que l'Humain est capable de cette ambivalence, même si une émotion l'emporte sur l'autre. Mais, même inconsciemment, et même si ce n'est pas le but premier de la photo de reportage, ne sera-t-on pas davantage touché par une "belle" photo (techniquement parlant) que par une photo prise rapidement sans aucune notion esthétique ? Non, ce n'est pas une simple question rhétorique, mais une réelle interrogation. Car j'aurais tendance à répondre oui (notre œil est attiré par ce qui est facilement lisible), mais une photo prise sur le vif et "moche" (toujours techniquement parlant) peut aussi témoigner du climat d'urgence, d'anxiété, de danger du terrain, non ?
27/04/2011 à 11:30
@Meuble : Oui. Suis d'accord. J'en veux pour preuve les peintures de Francis Bacon, dont les sujets, l'ambiance, la texture sont parfois insupportables et pourtant nous "parlent" et témoignent.
@Taal : Je me suis prise les pieds dans le tapis (oups)… Au terme de "beau", je préfère celui "d'esthétique". Ce n'est pas pour me cacher derrière mon petit doigt, simplement pour arguer du fait qu'il y a des sujets qui touchent même s'ils sont terribles. Et qu'une photographie témoignant d'un instant absolument atroce peut aussi comporter une forme d'esthétisme ou de graphisme.
27/04/2011 à 16:38
Je dirais même qu'il y a plus que le coté esthétique, maintenant on cherche à toucher un public en l'amenant regarder par le judas le cœur de l'évènement pour qu'il s'y projette (avec bien entendu le confort de ne pas y être physiquement), mais oui c'est surtout une ambivalence qui exploite à la foi nos habitudes de lecture de l'esthétique et de voyeurisme,
(mais quand même, quel soulagement que de pouvoir en parler avec empathie plutôt que de le subir…--> ahah blague à part )
Mathieu