Sebastiao Salgado : "la photo, c'est bientôt fini"
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Sebastiao Salgado : "la photo, c'est bientôt fini"
18/06/2017 à 20:44
La photo a évolué, et va encore évoluer, c'est certain.
Ce que Salgado nous annonce, c'est sa vision personnelle de la photographie, qui n'est plus ce qu'elle était, et qui correspond à son ressenti. Si aujourd'hui l'on fait des photos avec notre propre conception (transmission du passé, captation d'instantanés, souvenirs divers, etc), rien ne garanti que cette conception de la photo reste identique dans 20 ou 30 ans.
Pour mieux comprendre, les reflex modernes filment en 4k, mais qui a besoin de la vidéo ? On parlait il y a peu de déclencher puis par la suite de choisir la zone de mise au point, qui a besoin de cette technologie ? et cela ne va t'il pas à l'encontre même de réaliser une photo ?
Ce que l'on peut constater, c'est l'augmentation croissante des technologies, mais qui influencent assez peu la vrai photographie, car un photographe, équipé d'un simple compact ou téléphone arrivera toujours à utiliser les contraintes pour en tirer quelque chose de réussi. Le matériel reste de la technologie, par contre, l'oeil/talent reste un outil unique.
Après, il y a la philosophie de la photographie, et c'est là qu'on peu ne pas se retrouver dans la techno moderne.
18/06/2017 à 21:58
Je crois que tout est dit dans les commentaires faits suite à l'article de [News Republic]
C'est peut-être ça la vieillesse : quand on décroche de son époque…
19/06/2017 à 13:05
Je crois que la différence qu'il peut faire entre image et photo est celle qui est admise par convention
Une image est construite à partir du support
une photo est capturée sur un support.
Ca y est ! Je comprend pourquoi quelqu'un ailleurs parle de troll au sujet de Delgado. Pour le coup Hashe a totalement raison de nous faire connaître cet article que je vais lire car il ouvre un sujet â part entiere.
Une seule chose est sure :
La connaissance par le spectateur de l'existence de la retouche numérique d'image et maintenant le prélèvement d'une séquence sur un fichier vidéo modifie totalement son rapport à la source.
Ainsi la photo de document est devenue une simple iconographie certes parfois émouvante parfois esthétique parfois suggestive mais a perdu son statut privilégié de témoin qui était le seul à faire une différence entre elle et les autres médias.
C'est peut être cela qu'évoque Delgado, ce n'est pas une affaire de génération mais de sincérité et de profondeur dans l'usage du media. lui même pas dupe avait mis de l'esthétique dans ses images mais elles n'était jamais une fin en soi et pour l'avoir croisé je peux vous dire qu'il avait d'abord le souci de son message. Il a d'ailleurs beaucoup travaillé en numérique car il ne fétichise pas sur les styles et les techniques
Je vais prendre comme exemple une photo de Cannonier qui montrait un infirme, probablement mutilé par l'explosion d'une mine, se traînant sur un trottoir de grande ville, il fallait avoir une minimum de culture générale pour comprendre qu'en réalité ce malheureux faisait l'aumône mendiait bref qu'il faisait la manche. C'est aussi cet écueil de l'incompréhension que devait braver à chaque publication Delgado mais il savait pouvoir compter sur l'implication du spectateur et non sa superficialité qui fait regarder une photo sans la lire avec les outils de la connaissance du sujet.
Par delà la photo qui s'est épuisée en se transformant en image c'est cette superficialité faite de connaissance prémachée qu'il déplore. En fait la photo qui devait etre un média populaire a failli â sa mission et elle est devenue au pire un outil de distraction pour les masses au mieux un moyen d'expression pour les élites à tel point que beaucoup cherchent à s'identifier à ces élites en magnifiant leur propre pratique.
19/06/2017 à 16:41
Quand il se réfère à la photo, il parle de l'image sur son support physique et non virtuel. Dans ce sens il n'a peut être pas tord. Combien d'entre nous font encore des tirages ? Peu, c'est sûr, malgré la facilité de les faire via le net qui est accessible de n'importe où et à prix raisonnable. J'avoue que j'en fais peu depuis le numérique, je suis en train de me faire un petit album de photos de la Patagonie, pas simple la mise en page, on verra le résultat. Peut être que ces tirages ne disparaîtront pas totalement, mais il vrai que nous sommes aujourd'hui dans l'abondance, proche de la saturation, d'images virtuelles disponibles sur les réseaux, très souvent éphémères. Qu'en restera-t-il ? Par quoi seront remplacées les 'boites à chaussures' pleines de vieilles photos de nos parents et grand parents ?
19/06/2017 à 18:09
Oui @Niala C'est un peu le "trop de photographie tue la photographie" du moins c'est le constat que l'on pourrait faire avec les milliards d'images qui circulent quotidiennement, il faut bien dire que prétendre être photographe de nos jours porte parfois à faire sourire ;). Il est vrai que le support numérique et un peu synonyme de jetable, mais certain résiste, format, support différent et surtout un tirage unique(1/1) histoire de bien tordre le coup à la surconsommation
https://www.facebook.com/Hashephotographie/videos/647442868779417/
20/06/2017 à 09:12
Le partage en soi ne signifie rien s'il n'y a pas de contenu et s'il n'y as pas de filtres, l'édition, puisque tu parles du livre, implique en dehors du très rare cas de l'auto édition un éditeur qui sert de filtre et élimine le trop plein de propositions redondantes sans apport culturel et médiocres. C'est aussi cela le problème de la photo. Il n'y a rien qui ressemble autant à une bonne photo qu'une autre photo prise par un hasard heureux dans de bonnes conditions. Le partage d'éléments du langage sans discernement recherche ou culture générale ne peut être jugé à la frénésie des échanges. C'est la différence entre un tas de cailloux concassés et un amas de minerai raffiné.
20/06/2017 à 18:35
@Erwin "c'est le constat que l'on pourrait faire" je le dis bien "que l'on", ce n'est pas forcément le mien, mais contrairement a la musique et aux livres que nous allons plus volontairement chercher, les images elles, viennent à nous, nous "polluent" davantage dans notre cadre de vie quotidienne, la pub etc.
Mais bien sur, si Salgado n'y arrive pas, c'est tant pis pour lui, mais un tel constat venant d'un tel personnage… l'âge, le dégoût, tout simplement dépassé… l'interrogation demeure pour ma part
21/06/2017 à 21:27
Erwin tu revendiques parfaitement la définition du nouvel Européen telle que la propose Philippe Murray. Et finalement tu confirme que Delgado est lucide quand il dit que la photo est finie il le dit comme toi mais vous le dites tous les deux différemment la seule différence de vos positions ne tient pas tant dans l'analyse mais que lui regrette et que toi t'en réjouis. Peut importe qui a raison mais vous partagez au fond le même diagnostic.
23/06/2017 à 13:43
Tu décris la des images issues de photos. pourquoi craindre de ne plus nommer photo ce qui est devenu image ? Cette obsession nom fait penser à cette mode du vintage qui fait appeller Fiat 500 qui n'a même plus le moteur â l'arrière avec ce que ça implique comme univers de sensations à la conduite.
24/06/2017 à 15:50
La photographie est une image spécifique dans sa création exclusivement dans sa création et toutes les images ne sont pas des photographies.
On est passé â autre chose Delgado parait le regretter pas moi toi tu parais t'en réjouir pas moi non plus. le progrès n'est pas nécessaire positif il est, simplement.
De toutes manières pensons à remercier Hashe pour son information. Le personnage de Delgado est complexe et beaucoup lui font dire souvent par omission autre chose qu'il n'a dite.
24/06/2017 à 18:38
Je rajoute ma contribution…
Salgado défini la photo comme étant uniquement sur papier, nous sommes quoi alors ?
Salgado n'aime pas les gens qui font du photoshop ? Je prends en exemple @sso11, je considère qu'il produit en partie des images et non des photos, MAIS je sais qu'il se sert de photographies pour produire ses images, sans la base photographique traditionnelle, il produirai de la merde… Images ou non, son travail est très réussi et ça n'en fait pas moins quelqu'un de moins bon qu'un Salgado qui a complètement oublié d'évoluer… :|
25/06/2017 à 16:47
Oui le chapeau…
Il est probable que les éditeurs de ce massmedia aient passablement charcuter le texte original de l'entretien… Et ils ont réussi…
06/07/2017 à 12:15
Intéressant, mais pas forcément surprenant.
Si je compare cette vision des choses au domaine qui est le mien, la musique classique, je dirais qu'un artiste est foncièrement marqué par le temps qui a vu s'affirmer et se développer sa pleine mesure créatrice.
Un compositeur qui a été très productif dans sa jeunesse et sa maturité, et qui apparaissait alors "moderne" voire "moderniste" peut apparaitre légèrement conservateur ou rétrograde lorsque les jeunes se saisissent d'autre moyens d'expression.
Mahler, qui a été le symphoniste sans doute le plus novateur de son temps n'a pas pu se saisir du grand changement de l'atonalisme, né au début du XXè siècle avec Schönberg, qui était pourtant dans le cercle de ses proches. Trop jeune, trop innovant, utilisant un langage qui n'entrait pas dans le champs lexical de son maître illustre.
Et pourtant personne ne dira jamais que Schönberg a permis de faire "progresser" la musique. Il a exploré une nouvelle voie qui était encore un tabou pour ses devanciers. Un chemin interdit, même si on en frôlait déjà l'entrée.
L'art ne progresse pas. Il explore des chemins, il les parcourt un temps puis en explore d'autres. Parfois revient aux anciens chemins pourtant abandonnés, et ça n'est pas non plus forcément une régression. Quand Stravinsky se saisit du néo classicisme, ça n'est pas un recul, mais une nouvelle lumière projetée sur un paysage déjà connu. Lorsque de talentueux néotonaux comme Pärt font émerger d'une suite simpliste d'accords une poésie indéniable, ça n'est pas un recul pour l'art (contrairement à ce que pourraient affirmer certains opposants) mais l'expression par des moyens archaïques d'une poésie très personnelle.
Je crois que pour la photo, c'est la même chose. Peu importe la technique retenue par le prochain Salgado, ou Cartier Bresson. Ses images seront belles, elles seront des jalons et des archétypes qui émerveilleront ceux qui pourront les voir. Elles se détacheront d'elles-même de la masse informe de boulettes sans personnalité. Le temps fera le tri. Et personne ne dira que la photo est morte.
06/07/2017 à 14:13
Régulièrement je fait un parallèle entre la photo et la musique mais dans le milieu que je connais,
Quand j'ai commencé le DJing c'était full analogique vinyle, maintenant c'est numérique avec certain automatisme. Au début j'ai eut du mal à m'y mettre, mais pour continuer, fallait s'adapter, et puis une chose qui pour l'instant n'a pas changé c'est la manière de faire son set, les sons que l'on joue (en photo je ferai la comparaison avec la composition de l'image) et c'est la chose la plus importante dans la réussite d'une soirée. En général le publique, le client se moque que tu maitrise parfaitement le passe-passe ou autre technique, que tu mix avec des automatismes ou full manuel, ce qui importe c'est la culture musicale et la sélection qui va avec.
Combien de fois j'ai entendu des gens dire "La techno c'est pas de la musique ! " C'est quoi alors ? Si seulement ils avaient un minimum de culture autre Johnny…
C'est pourtant une voie comme une autre, dans laquelle on s'exprime pleinement.
Et dans cette réflexion, Sebastiao Salgado me fait penser à ces gens fermés qui refusent tout autre forme d'expression autre que ce qu'ils connaissent.
Pour moi il a perdu son statut de grand photographe. :|
06/07/2017 à 16:06
Tu dis Krisspol :"L'art ne progresse pas. Il explore des chemins, il les parcourt un temps puis en explore d'autres. Parfois revient aux anciens chemins pourtant abandonnés, et ça n'est pas non plus forcément une régression"
Au fond le malentendu initial de cette discussion est peut-être la. Vouloir que par construction le progrès produise mieux alors qu'en fait il produit autrement. la nouvelle pratique de l'image numérique a tellement democratisé le langage photographique qu'on n'évoque même plus la fonction de ce dernier : Communiquer et non pas partager.
Delgado a rempli son rôle en une époque où les voyages aériens étaient hors de prix et les informatique assez sporadiques. Aujourd'hui le rôle de la photo s'est déplacé
06/07/2017 à 16:20
T'as vision de la photographie : Communiquer, n'a donc rien d'artistique. Un peu triste non ?
Pour moi, c'est les deux, partager sa vision pour communiquer avec un publique.
06/07/2017 à 19:08
La part artistique n'est pas une finalité sinon elle est creuse. la part artistique comme en architecture est utilitariste, elle apparaît naturellement quand la fonction première est obtenue.
C'etait le cas de Salgado ( j'ai bon la ?) qui avait compris que pour toucher un public ignorant de ce qu'il voulait dénoncer il lui fallait laisser filer ses œuvres un peu dans des codes de lecture, nous dirions aujourd'hui, un peu bobo.
L´art n'est pas une finalité c'est un outil un vecteur un moyen et ce n'est surtout pas une excuse pour faire des trucs qu'on est soi même incapable d'expliquer. Soyons modestes et exprimons nous c'est déjà pas mal.
06/07/2017 à 22:56
Je pense que Salgado est un peu ici à côté du problème. Il confond et mélange beaucoup de notions : "support de diffusion", outil de réalisation et objet artistique, qui sont des choses différentes.
Pour la photo, il y a un capteur, quel qu'il soit. Argentique, numérique ou même une feuille de papier, un crayon, une surface de pierre dans la grotte Chauvet au paléolithique, peu importe. Le capteur est ce qui permet de capter… Capter l'intention de l'artiste qui lui-meme est un capteur du monde tel qu'il le perçoit, et le ressent. Une partition est finalement un capteur, tout comme un microphone.
Donc oui, hélas Salgado se perd un peu mais on ne lui en veut pas. Il n'est pas théoricien de l'art…
07/07/2017 à 12:35
C'est effectivement en fait de simples divergences de lecture ce serait dommage de tomber dans un radicalisme de la pensée en stigmatisant telle ou telle position
Pour Manu j'ai relevé cette remarque
« J’ai passé ma vie à mettre l’art dans ma mode, il est temps que je mette de la mode dans mon art » Jean-Charles de Castelbajac
A quel moment peut on dire cela ? Salgado a une particularité qu'ul faut bien prendre en compte : A aucun moment dans sa carrière ou oendant ses études il n'a eu besoin de faire des choix dictés par des besoins matériels. Au Nigeria alors que nous étions vetus de chemises tachées de sueur de terre et de sang il nous est apparu avec des vêtements fraîchement repassés, et ce n'était pas pour le spectacle mais sa manière d'être. Quand il décide d'utiliser la photo ce n'est pas pour gagner sa vie mais pour alerter l'opinion pour lui ce media n'a pas d'autres fonctions de même que le support. je me projette probablement trop mais sans doute ce qu'il regrette c'est la superficialité qui a envahi le monde de l'image avec certes de fort belles choses mais plus destinées à divertir qu'à interpeller. Mais de ça on en a parlé ailleurs sans doute que cette fonction essentielle de l'image appartient maintenant à la vidéo.
Krisspol je ne sais si tu as connaissance du bouquin de Regis Debray sur l'image et ses fonctions
"Le stupefiant image"
Mais bien avant
"Vie et mort de l'image"
Regis Debray est â l'origine un homme d'image et d'ailleurs quand i l a rejoint les maquis d'Amérique latine c'était â l'origine pour y faire un reportage en cela il recoupe la démarche de Salgado sans la rejoindre toutefois ce dernier ayant tenté un prosélytisme plus populaire que Debray.
08/07/2017 à 11:06
Ce n'est pas au kilo que l'édition se juge ca c'est bien un défaut des enfants du numérique mais â l'apport
Tiens regarde cette étagère il y a effectivement des tas de bouquins mais un seul qui te parle du drame irakien
Et je regrette mais un bouquin comme Koweit trouve sa place par exemple dans une salle d'attente chacun peut le feuilleter ou pas mais la même chose sur un ecran revient à pratiquer une propagande obscène
08/07/2017 à 13:29
Ce n'est pas l'un ou l'autre c'est l'un et l'autre, celui qui se limite à un seul support se limite lui même, les deux ont des fonctions différentes d'ailleurs il y a un gros malentendu sur l'usage du support papier et des médiathèques, il ne s'est jamais aussi bien porté et c'est même une consécration pour certains blogueurs que de se voir publier en librairie ou en presse. Le malentendu est que l'écrit a d'abord été confidentiel seulement accessible aux catégories de population ayant déjà un bagage culturel, la force de la révolution numérique est d'avoir permis une extraordinaire vulgarisation de l'information et un peu aussi de la connaissance le malentendu se trouve aussi dans cette révolution car elle donne l'illusion de posséder la clef de ces connaissances et de ces informations et c'est pire encore dans l'univers culturel où beaucoup confondent marché de l'art et culture.
Parfois je me demande si cette raillerie sur le culte du beau papier ne cache pas plus un conflit de classe, je suis au moins sur, connaissant les codes sociétaux de Salgado, que c'est exactement sur ce terrain qu'il se place.
08/07/2017 à 17:48
Pour ce qui est de la presse subventionnée je partage ton avis on a la un réel problème de détournement de l'intention mais c'est un autre débat qui rejoint celui de son indépendance quand on sait que les mêmes huit ou neuf milliardaires s'en partagent le capital. Les résultats des dernières élections sont la parfaite démonstration de la maîtrise des foules par les medias seul le net échappe mais pour combien de temps à cette guerre psychologique mais même le net n'est avéré impuissant ( du moins en France où les filtres d'adresses de sites sont légion ) à contrer le battage des medias classiques dont la puissance provient d'un travail en meute alors que sur le net les travaux en réseau sont assez dispersés souvent disqualifiés par la diffusion d'information non vérifiées voire volontairement bidonnées et surtout des qu'ils atteignent une certaine visibilité sont â la merci d'un blocage de comptes.
Toutefois â côté de cela existe une grande diversité de revues d'essai de publication trimestrielles qui il est vrai sont difficiles d'accès ne serait ce que par le budget que cela implique. et puis si on va par la personne n'est crédible.
Non ce qui compte c'est la diversité des opinions et des choix. C'est là dessus que le Net a modifié totalement notre rapport au monde son impact sur la photo est anecdotique quand je pense au rôle incroyable que jouent Wikileaks ou Twitter dans les chamboulements qui traversent le monde. Le Net c'est l'instant c'est l'action mais c'est aussi l'intox la duplicité mais c'est aussi un incroyable jardin de connaissances si on sait éviter par exemple le seul usage des outils collaboratifs et la aussi seuls ceux qui sont capables de recul savent tirer les marrons du feu sans se brûler et ce recul ne peut être obtenu que par une lecture aux sources assurées que ce soit sur un ecran ou une feuille de livre.