03/10/2014 à 07:44
Krisprolls
Hier matin, alors que je sortais de la station Châtelet par un grand escalator, j'ai eu envie de photographier la perspective en contreplongée.
La lumière en contrejour était intéressante. Un type baraqué se tenait dans l'escalier roulant à une dizaine de mètres devant moi.
J'ai pris ma photo, au grand angle (17mm avec mon apsc 70D). La compo était plutôt bonne, avec des lignes fuyantes intéressantes.
J'ai pris un peu trop de temps à ranger mon appareil. Le type a senti quelque chose, s'est retourné et m'a vu ranger le boîtier.
Il a alors pris la mouche, me demandant si j'avais pris une photo.
Je lui ai expliqué qu'il était loin, que c'était un contrejour et qu'on ne le voyait pas vraiment.
J'ai senti qu'il devenait agressif. Il a exigé de voir la photo.
J'ai essayé de désamorcer la situation en lui parlant un peu de la belle lumière et de la compo graphique. Lui ai montré la photo (qui n'était pas mauvaise).
On ne le distinguait pas plus que ça mais il a exigé d'effacer la photo.
J'ai accepté en essayant de rester cool. Je sentais que ça pouvait vraiment tourner à l'embrouille violente.
J'avoue que mon adrénaline était assez haute. J'ai aussi remarqué que derrière moi un autre type s'est approché. Un pote à lui, visiblement. Je n'ai pas cherché à discuter d'avantage. Mais je suppose que ces deux là avaient de bonnes raison de ne pas vouloir être pris en photo.
Je n'ai donc pas trainé. craignant un peu qu'on me casse mon appareil, ou mon nez, ou les deux… Une bagnole de flic était garée juste à quelques pas. C'est peut-être ce qui a évité une tournure plus fâcheuse…
Bref, difficile de photographier dans la rue ou dans ces espaces. Les gens sont très vite sur la défensive (ou même l'offensive) et on prend finalement quelques risques inutiles.
Le paradoxe de notre époque est de voir se multiplier les photographes et les clichés, au moyen de systèmes toujours plus variés. Du smarphone ultra discret à la tablette ultra pas discrète, et dans le même temps de constater à quel point les gens sont stressés avec la "protection" de leur image, y compris lorsqu'elle n'est pas mise en péril.
Je ne suis plus si jeune (la quarantaine entamée) et n'ai pourtant pas connu l'âge d'or de la photo de rue, que je situerais dans les années 50 ou 60, mais il me semble que par le passé, nous n'avions pas ce rapport à la photo.
La lumière en contrejour était intéressante. Un type baraqué se tenait dans l'escalier roulant à une dizaine de mètres devant moi.
J'ai pris ma photo, au grand angle (17mm avec mon apsc 70D). La compo était plutôt bonne, avec des lignes fuyantes intéressantes.
J'ai pris un peu trop de temps à ranger mon appareil. Le type a senti quelque chose, s'est retourné et m'a vu ranger le boîtier.
Il a alors pris la mouche, me demandant si j'avais pris une photo.
Je lui ai expliqué qu'il était loin, que c'était un contrejour et qu'on ne le voyait pas vraiment.
J'ai senti qu'il devenait agressif. Il a exigé de voir la photo.
J'ai essayé de désamorcer la situation en lui parlant un peu de la belle lumière et de la compo graphique. Lui ai montré la photo (qui n'était pas mauvaise).
On ne le distinguait pas plus que ça mais il a exigé d'effacer la photo.
J'ai accepté en essayant de rester cool. Je sentais que ça pouvait vraiment tourner à l'embrouille violente.
J'avoue que mon adrénaline était assez haute. J'ai aussi remarqué que derrière moi un autre type s'est approché. Un pote à lui, visiblement. Je n'ai pas cherché à discuter d'avantage. Mais je suppose que ces deux là avaient de bonnes raison de ne pas vouloir être pris en photo.
Je n'ai donc pas trainé. craignant un peu qu'on me casse mon appareil, ou mon nez, ou les deux… Une bagnole de flic était garée juste à quelques pas. C'est peut-être ce qui a évité une tournure plus fâcheuse…
Bref, difficile de photographier dans la rue ou dans ces espaces. Les gens sont très vite sur la défensive (ou même l'offensive) et on prend finalement quelques risques inutiles.
Le paradoxe de notre époque est de voir se multiplier les photographes et les clichés, au moyen de systèmes toujours plus variés. Du smarphone ultra discret à la tablette ultra pas discrète, et dans le même temps de constater à quel point les gens sont stressés avec la "protection" de leur image, y compris lorsqu'elle n'est pas mise en péril.
Je ne suis plus si jeune (la quarantaine entamée) et n'ai pourtant pas connu l'âge d'or de la photo de rue, que je situerais dans les années 50 ou 60, mais il me semble que par le passé, nous n'avions pas ce rapport à la photo.