11/05/2014 à 18:44
cocagne
Pour la première fois un géant de la presse européenne reconnaît la dépendance complète de son entreprise face à Google. Lettre ouverte de Mathias Döpfner, PDG du groupe Springer, à Eric Schmidt.
Quelques points de ce courrier
- Axel Springer verlag est un groupe allemand de presse qui regroupe plus de 180 titres et plus de 20 % du lectorat germain
Quelques points de ce courrier
- la déclaration "si Google ne vous convient pas, vous pouvez vous désinscrire et aller ailleurs" est à peu près aussi réaliste que le conseil d'un adversaire du nucléaire à renoncer simplement à l'électricité. Cela n'est justement pas possible dans le monde réel – à moins de vouloir entrer dans la communauté Amish.
- "Nous ne connaissons pas d'alternative"
- "Nous avons peur de Google"
- "Cela touche à nos valeurs"
- "C'est ce que l'on appelle de l'abus de position dominante"
- "Un modèle d'entreprise que l'on appelle du racket"
- Lorsque Google modifie un algorithme, le trafic dans l'une de nos filiales s'effondre à 70 % en quelques jours. Cela est un fait avéré. Et cette filiale étant une concurrente de Google, il s'agit là certainement d'un hasard.
- J'ai lu dans le livre The Naked Future – What happens in a world that anticipates your every move de Patrick Tucker – dont la vision de l'avenir est considéré comme "inéluctable" par le maitre à penser de Google, Vint Cerf – une scène qui pourrait être de la science-fiction, mais qui n'en est pas : imaginez, écrit l'auteur en substance, que vous vous réveillez un matin, lisez sur votre téléphone portable "Bonjour ! Après le travail tu rencontreras par hasard ton ex petite-amie, et elle te parlera de ses fiançailles dimanche prochain
- L'essence de la liberté est précisément le fait que je ne suis pas astreins à révéler tout ce que je fais, que j'ai un droit à la discrétion et même d'avoir des secrets, et que je peux décider moi-même ce que je souhaite livrer sur ma personne. C'est le droit individuel qui s'y exerce qui fait la valeur d'une démocratie. Seules les dictatures veulent troquer la liberté de la presse pour des citoyens transparents.
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