Quelles sont vos lectures actuelles ou de préférence ?

29/12/2015 à 15:57

MGI

Pour Noël, j'ai reçu un livre que je cherchais depuis longtemps : L'invention de Paris par Eric Hazan, sous titré "Il n'y a pas de pas perdus"
Editions Points 27 rue Jacob 75006 Paris
Il nous dévoile les secrets de la capitale, son histoire : arrondissements, rues, anciens lieux- dits avec beaucoup de citations d'auteurs connus comme Zola ou d'autres chroniqueurs de l'époque presque ignorés de nos jours :)
Je le lis doucement avec toute l'attention qu'il mérite et compte bien m'en inspirer comme but de promenades et de photos : le tout est, comme à l'école, de préparer des anti sèche ou pense-bête sous forme de petit carnet de voyage.
Si je n'étais pas réfractaire aux smartphones je pourrai synthétiser encore mieux mais, comme l'auteur précité, je préfère le charme de la plume !
Je précise que, depuis tout petit, l'histoire m'a toujours passionné, celle des grandes villes en particulier comme ici :
https ://lacivilisationlyonnaise.wordpress.com/lhistoire-lyonnaise-en-bref/
Du reste, je vais réviser tout Astérix si je veux enfin être admis en Maternelle Supérieure ;)
09/01/2016 à 19:09

cocagne

C'est une bonne idée ce fil ! Un photographe qui ne lit pas c'est un peu comme une vache qui regarde passer les trains, il lui faut un sacré talent pour réussir quelque chose d'un peu plus original que le simple clic clac merci Kodak !
09/01/2016 à 20:39

A-lexis

Bonne idée ce fil !
10/01/2016 à 06:41

MGI

Merci à vous deux et je vais vous présenter 3 volumes du frère de l'autre : Histoire de l'émigration pendant la Révolution française par Ernest D.
http ://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru ? operation=searchRetrieve&version=1.2&collapsing=disabled&query=%28gallica%20all%20%22ernest%20daudet%22%29%20and%20dc.relation%20all%20%22cb34020654x%22#resultat-id-1
Je suis en train de les relire car je compare avec  le livre d'un autre auteur beaucoup plus contemporain dont je parlerai plus tard ;)

 
10/01/2016 à 09:37

photoc

Pour moi en ce moment : Le bûcher  de Georges Bordonove :racontant l'intervention musclée dans la ville de Minerve dans l'Aude  en 1210 par Simon de Montfort lors de la tragédie cathare ;)
10/01/2016 à 14:47

A-lexis

Pour ma part je suis en train de lire plusieurs livres à la fois

Attention avalanche - Evaluer et maitriser les risques
Mémoires d'Air-Glaciers
Le livre de @Darth, Mes photos où je veux, quand je veux
Et le dernier, Freeride Verbier

J'espère tenir quelques jours avec ces bouquins :P




 
10/01/2016 à 19:38

Sogo

Pour moi, en ce moment, plutôt des romans. Notamment des œuvres d'Éric Emmanuel Schmitt que j'affectionne tout particulièrement et de Patrick Modiano chez qui j'aime particulièrement les balades au fil des rues et les atmosphères décrites. Et en ce moment, pour faire une petite pause entre deux, je lis un Fred Vargas : "Debout les morts". Je n'aime pas spécialement les polars, mais j'apprécie cet auteur, ainsi que Dona Leon.
10/01/2016 à 21:52

cocagne

Je ne sais pas par quoi commencer étant donné que j'ai sur une table basse au moins une vingtaine d'ouvrages entamés et dans lesquels je pioche selon l'état de ma réflexion. 
J'avoue que je me recycle beaucoup sur l'islam politique et son implantation en Europe.
Pour les bouquins d'histoire comme celui de Photoc j'ai lu d'un trait un bon petit truc sur nos Wisigoths de Toulouse par Joël Schmidt. Cela selon moi est essentiel pour comprendre ce qui ensuite deviendra le Catharisme.
  • vite fait 



 
11/01/2016 à 09:06

photoc

Merci cocagne je vais voir si je peux dégoter ça ;)
11/01/2016 à 17:34

MGI

Le fil s'étoffe et tant mieux :)
Toujours concernant la même période historique sur 600 pages fort documentées et précises quant aux références :
Histoire de l'émigration 1789- 1814 par Ghislain de Diesbach aux Editions Perrin
Dès que je termine la comparaison avec les 3 de Daudet, je pars en Croisades avec la Reconquista, Almanzor, Abd al-Malik et bien d'autres avant qu'un jour je puisse visiter la Mosquée-cathédrale de Cordoue !
 
15/01/2016 à 23:49

cocagne

Tiens au fait savais tu que celle ci est orientée non vers la Mecque mais au sud ? Elle fut prise sur le modèle de celle de Damas sauf que depuis la Syrie on regarde à peu près vers le sud pour voir la Mecque alors depuis  le sud de l'Espagne c'est plus de l'est sud est. Mais bon ça et le reste sur la fameuse culture musulmane…
03/04/2016 à 20:40

cocagne

Éloge du carburateur
Essai sur le sens et la valeur du travail

On sent bien tous confusement la grosse arnaque qu'il y a derrière la spécialisation l'intéret de ce bouquin est qu'il est ecrit par un Américain qui nous fait l'historique de la fordisation du travail et des raisons avancées alors par les entrepreneurs.
Il n'en demeure pas moins qu'il confirme ce qu'on peut observer chaque jour : Un plombier qui nous montre sa raie de fesses en plongeant sous notre évier fera bien mieux vivre sa famille qu'un ouvrier qualifié ou même un petit cadre travaillant dans un groupe ou sa seule et fallacieuse consolation est la garantie de l'emploi.
15/04/2016 à 13:09

MGI

Je profite d'un passage éclair pour vous parler de mon dernier livre que j'ai reçu ce matin :
- De la banlieue rouge au Grand Paris de Alain Rustenholz aux éditions La Fabrique
préfacé par Eric Hazan dont j'ai cité sur ce fil un livre passionnant  sur l'histoire de la capitale.
Pourquoi ce livre sur la banlieue : parce que j'y suis né dans l'immédiat après guerre, y ai grandi et y suis revenu depuis 15 ans sans assister aux bouleversements divers ;)
Mon grand père a quitté son Berry natal en 1900 pour monter travailler en usines à Paris, idem mon père venu de Normandie en 1936, seule ma mère est née en banlieue rouge par hasard juste avant la grande guerre 14-18.
Je ne me souviens pas de toutes les histoires et anecdotes livrées par les anciens, tant ma famille que les voisins et amis disparus > donc je cherche à comprendre l'évolution de l'ancienne campagne devenue banlieue.
A ce titre, E.Hazan précise :
" Banlieue est un terme d'origine féodale désignant l'espace autour d'une ville, large d'environ une lieue, où l'autorité urbaine pouvait faire proclamer les bans, d'où bannir, être en rupture de banc…"
01/05/2016 à 20:21

cocagne

Oui c'est à peu près ça : banlieue signifie les non lieux les limites que tout honnête citoyen ne doit pas cotoyer.
En ces temps où beaucoup s'égosillent autour de la notion de déchéance de nationalité il serait bon de remettre tout cela dans le contexte long quand la notion de nationalité comme nous l'entendons aujourd'hui n'existait pas.
Il suffisait alors d'étre chassé hors des murs de sa ville pour n’être plus rien.

 
01/05/2016 à 21:16

cocagne


Tenez une lecture intéressante dont je vous passe l'OCR de l'avant propos l'auteur n'est pas n'importe qui
le bouquin porte le titre a la fois plein d'humour et de causticité de
"La comedie du climat"
comment se facher en famille sur le réchauffement climatique
  • Voici l'OCR dont vous voudrez bien me pardonner quelques imperfections de reconnaissance de caractères


Bonne semaine à tout le monde demain le taff, les vaillants n'ont pas d'age…Les damnés non plus.





 
02/05/2016 à 08:51

photoc

Mes lectures préférées : les pages du sujet de la semaine, je rigole !  
Je viens de finir un bouquin  sur le moyen-age toujours : Quand le bon roi René était en Provence, éditions Marabout et l'auteure ; Maryvonne Miquel. simple d'accès et plein détails intéressants sur cette région et la vie à cette époque ( 2e moitié du XV e siècle ) 
02/05/2016 à 13:52

ArtKhane

Autre monde de maxime chattam, roman fantastique, je suis en train de me refaire la double trilogie en attendant la conclusion prévue pour cette année.
29/05/2016 à 15:51

cocagne

http://www.seuil.com/ouvrage/un-silence-religieux-jean-birnbaum/9782021298390

Extrait rien que pour vous!
Vous pardonnerez la qualité de l'OCR faites depuis un smatphone
 
10/06/2016 à 13:51

MGI

Je vais souvent fouiner dans les vieilleries exposées en vrac devant ma librairie préférée et vient de trouver un livre  ( à 2 € !) dont j'avais entendu parler dans les années soixante, livre fort instructif que certains profs d'histoire feraient bien de lire au lieu de souvent dire n'importe quoi à propos de la Chine :
La Chine et son ombre de Tibor Mende, auteur très peu connu de nos jours :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/tibor-mende/
10/06/2016 à 14:18

photoc

Un roman pour ma part :Noir négoce  d'Olivier Merle :nous sommes fin 18 e siècle et le bouquin retrace une partie de l'histoire de la traite négrière entre l'Afrique et les Antilles vue par un jeune lieutenant de navire normand  fraîchement nommé. 
On dirait que nous sommes que trois ou quatre  à lire ici  :-t
10/06/2016 à 14:50

cocagne

Après  lectures pour tous nous inventons lecteurs pour tous…
Non je ne crois pas je pense que c'est plus lié à la structure du forum.
 
11/06/2016 à 05:53

MGI

cocagne a écrit :

Après  lectures pour tous nous inventons lecteurs pour tous…
Non je ne crois pas je pense que c'est plus lié à la structure du forum.

 


Je ne voudrai pas juger mais quant on sait le nombre de personnes capables d'aller manifester le jour où ils sont privés de télé, ou comment s'abrutir en allumant le poste par réflexe :-t
La lecture n'est pas réservée qu'aux seuls retraité(e)s et je le constate presque quotidiennement en allant ou passant devant au moins 2 médiathèques !
Il existe aussi les liseuses électroniques que je ne suis pas le seul à utiliser et même des applications pour smartphones, ces derniers moins pratiques et dont la batterie ne tiendra pas le temps du livre.
De plus la lecture entretient la concentration et permet, entre autres, de perfectionner sa langue maternelle ou d'autres mais, là aussi, comme de moins en moins de personnes écrivent : génération clavier, tactile ou pas…
11/06/2016 à 08:12

cocagne

Il y a eu longtemps sur ce forum quelqu'un de très présent  et très actif qui faisait tout ce qu'il pouvait pour dénigrer l'écrit. Partisan de la vidéo l'ironie veut que son propre forum, qu'il a fondé en claquant la porte de celui-ci, se retrouve avec un excellent fil sur les lectures des membres !
Pour la petite histoire son naturel l'a poussé à tenter de perturber ce fil, c'était pathétique mais il a réalisé qu'il faisait ainsi du tord à son propre bébé et qu'il n'était plus un coucou flambant sur Pose Partage.
Reste t il des traces ici des pressions de cet énergumène ? Probablement.
19/06/2016 à 12:52

cocagne

photoc a écrit :

Un roman pour ma part :Noir négoce  d'Olivier Merle :nous sommes fin 18 e siècle et le bouquin retrace une partie de l'histoire de la traite négrière entre l'Afrique et les Antilles vue par un jeune lieutenant de navire normand  fraîchement nommé. 
On dirait que nous sommes que trois ou quatre  à lire ici  :-t









 


Le génocide voilé
  • Quatrième de couverture :


Les Arabes ont razzié l'Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d'hommes qu'ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains. Cette douloureuse page de l'histoire des peuples noirs n'est apparemment pas définitivement tournée. La traite négrière a commencé lorsque l'émir et général arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais un bakht (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d'esclaves. La majorité de ces hommes était prélevée sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d'une énorme ponction humaine qui devait s'arrêter officiellement au début du XXe siècle.


Par Tidiane N'diaye Universitaire sénégalais de confession musulmane
24/06/2016 à 18:20

MGI

Je n'ai pas encore terminé le livre sur la Chine (cf supra) mais avec le coup Chinagora et mes ballades dans le Chinatown du treizième, je frise l'overdose ;)
Passant comme tous les jours devant ma chère librairie, j'ai trouvé un  livre de Marina Vlady, de son vrai nom Catherine Marina de Poliakoff-Baïdaroff, actrice et  ses sœurs dont j'ai toujours apprécié la personnalité :
- Vladimir ou le vol arrêté - 1987 chez  Arthème Fayard
Ce qui me donnera l'occasion de relire les poèmes de Vladimir Vissotsky mais pas en version originelle, mon niveau de langue Russe est un peu juste ;)
 
24/06/2016 à 21:29

cocagne

Marina Vlady ? Effectivement d'une très bonne famille.
25/06/2016 à 21:07

tarteauxpommes

pour moi, c'est la trilo de monsieur grey… bien mieux que le film d'ailleurs.
25/06/2016 à 22:42

cocagne

Celui qui fait des nuanciers ?
26/06/2016 à 09:01

tarteauxpommes

oui, c'est sa… :-s
29/06/2016 à 20:30

cocagne

Si vous aimez les histoires en bande dessinee…
  • Le chat du Rabbin de Joan Sfar

Apres avoir offert le premier à ma belle fille je me suis offert  bien après le second.

Seulement voilà il y en a qui n'aiment pas.

Je précise ma pensée, au sujet des dégradations de livres relatifs à la shoah et des DVD du chat du rabbin vandalisés. On m'a élevé avec des phrases du genre "ils commencent par brûler des livres et après ils s'en prennent aux hommes". Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Depuis Mohamed Merah le coup d'envoi du grand massacrage d'hommes et de femmes a démarré en France. dans ce monde là, où chaque semaine annonce une nouvelle tuerie, la première pensée qui me vient, c'est "ah oui, en plus on défonce des livres". Pardon pour mon apathie. J'arrive face à vous après quinze ans d'interventions en ZEP durant lesquelles j'ai vu comme enseigner la deuxième guerre mondiale devenait un acte périlleux. Vraiment, au point où on en est, je devrais ne même pas être ému, de découvrir que mes livres qui ne parlent que de vivre ensemble et de rapprochement entre les hommes sont l'objet de déprédations. je devrais m'en foutre car j'arrive face à vous plus de cinq ans après mes tentatives de vendre le Chat Du rabbin à des pays étrangers. je ne veux pas nommer les acheteurs mais c'est très simple : sans exception les représentants d'innombrables territoires ont dit "à titre personnel ça nous plairait, mais il y a rabbin dans le titre alors ce n'est pas pour nous". Tout ça dans un contexte d'autant plus absurde que je sais que j'ai des lecteurs fidèles dans les territoires en question. Pardonnez-moi, je ne parviens même pas à jouer la révolte quand j'apprends par Ouest France que même dans un coin paisible comme Lannion mes bouquins ou films se font défoncer parce qu'il y a "rabbin" dans le titre. Ca ne me blesse pas, parce que ça fait plus de vingt ans que ça dure. Finalement, je devrais être heureux que pour la première fois un journal en parle. La haine des juifs est un sujet de convergence absolu entre les fanatiques de bords opposés. je le redis. les juifs sont un baromètres : quand on commence à cogner dessus, c'est que les libertés ne sont plus là pour longtemps."
Joann Sfar le 19 juin de cette année pas en 39…

 
29/06/2016 à 23:22

Contrabajo

Merci @cocagne

Je ne suis pas attiré par le dessin de Sfar, mais après les infos que tu nous passes j'ai vraiment envie d'aller voir ça de plus près.

De temps en temps je passe des vacances en France et j'en profite pour faire le plein de BD, cette année c'était les séries "L'épervier" de Patrice Pellerin, et "Amours fragiles" de Beuriot et Richelle. J'ai acheté 5 volumes passionnants de cette dernière série qui propose une nouvelle forme de narration de la 2e guerre mondiale, à travers le parcours de Français et d'Allemands, juifs ou anti-juifs, collabos ou résistants, civils et militaires. Certains ont des attaches dans le pays ennemi. Complexité des relations dans des pays déchirés. J'accroche complètement.
04/07/2016 à 22:14

cocagne


Quand les plus grands esprits s’étripent sur la cause animale

 De Franck Crudo
Journaliste. Il a notamment participé au lancement de 20 Minutes.

L'intégralité dans son blog sur Causeur
  • Après les récentes affaires de maltraitance dans les abattoirs français, Socrate a réuni au paradis les plus grands penseurs de l’histoire, lors d’une session extraordinaire. A l’ordre du jour : notre rapport avec les animaux. Est-il moral de les tuer ou de les faire souffrir

Nous nous sommes procurés la retranscription de cette réunion secrète.
  • Un document exclusif !


Socrate (martelant son pupitre)  : Mes chers amis, vous connaissez l’ordre du jour. Tous les ans, 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins sont tués pour la consommation humaine. Or, nous savons grâce à Charles que nous descendons tous du singe…

Cioran : Au zoo, toutes les bêtes ont une tenue correcte, hormis les singes. On sent que l’homme n’est pas loin…

Socrate (martelant son pupitre)  : Emile, ne recommence pas ! J’ai accepté de te réintégrer parmi nous à condition que tu ne perturbes pas nos séances. Je disais donc que notre espèce s’est séparée du singe il y a moins de 10 millions d’années et que nous partageons 99 % de l’ADN du chimpanzé. La question de notre rapport à l’animal se pose donc, surtout si nous sommes nous-mêmes des animaux. Qui commence ? Oui Cicéron…

Cicéron  : Nous sommes faits pour la société des Dieux, comme les épaules des bœufs sont faites pour porter le joug et tirer la charrue. Pourquoi accorder une quelconque attention à des bêtes qui n’ont même pas reçu le don de la parole ?

Aristote : Le fait que l’homme ait la peau plus fine et qu’il soit le seul à se tenir debout signifie sa supériorité intellectuelle et son essence divine. Comme mon ami Platon, avec qui je ne suis pourtant pas toujours d’accord, je pense que c’est la distance de la tête avec le sol qui détermine l’intelligence des êtres…

Brouhaha. Tout le monde s’agite et Socrate martèle à nouveau son pupitre.

Socrate  : Silence ! Silence ! Je serai contraint de suspendre la séance si nous ne nous écoutons pas mutuellement dans le calme. Je t’en prie Aristote, termine.

Aristote : Merci vénérable Socrate. A l’instar des esclaves, les animaux raisonnent moins bien que nous. Ils nous sont donc inférieurs et ne méritent pas d’être traités en égaux.

Bentham  : La question n’est pas : peuvent-ils raisonner ou peuvent-ils parler ? Mais plutôt : peuvent-ils souffrir ? Nous avons déjà découvert que la noirceur de la peau n’est en rien une raison pour qu’un être humain soit abandonné sans recours au caprice d’un bourreau. On reconnaîtra peut-être un jour que le nombre de pattes, la pilosité de la peau ou la façon dont se termine le sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible à ce même sort.

Théophraste : Jeremy a raison. Je ne peux rejoindre ici mon maître Aristote, à qui j’ai eu l’honneur de succéder à la tête de son Lycée. Les animaux peuvent raisonner, sentir et ressentir de la même manière que nous. De même que nous devons distinguer les hommes bons ou mauvais, nous devons distinguer les animaux nuisibles de ceux qu’il est injuste de tuer.

Cioran : La seule chose qui élève l’homme au-dessus de l’animal est la parole et c’est elle aussi qui le met souvent au-dessous.

Socrate  : Dernier avertissement Emile ! Oui René ?

Descartes : Hum… Les animaux n’ont ni âme, ni esprit. Ce ne sont que des automates complexes…

Schweitzer, Condillac, Schopenhauer, Bentham et Gassendi s’agitent sur leur fauteuil.

Malebranche : Pour aller dans le sens de René, les cris et les gémissements des bêtes ne sont que le reflet des dysfonctionnements dans les rouages…

Un chien passe près de Malebranche, qui lui donne un violent coup de pied. La bête part en gémissant. Tollé général.

Malebranche : Bah quoi, ne savez-vous pas que cela ne sent point ?

Le chien n’étant autre que celui de Schopenhauer, ce dernier se jette sur Malebranche et le mord à la nuque. Pugilat.

Schopenhauer : Et là, tu sens quelque chose ?

Socrate (martelant son pupitre)  : Gardes, gardes, séparez Nicolas et Arthur ! Emmenez-les immédiatement au purgatoire !

Schopenhauer (quittant les lieux, encadré par deux gardes)  : Les hommes sont les diables de la Terre et les animaux, les âmes tourmentées !

Maupertuis : Si les bêtes étaient de pures machines, les tuer serait un acte moral indifférent, mais ridicule : ce serait briser une montre. Si elles ont le moindre sentiment, leur causer sans nécessité de la douleur est une cruauté et une injustice.

Voltaire : Exactement ! Dis-moi René, si des barbares saisissent ce chien — qui au passage l’emporte prodigieusement sur l’homme en amitié — et le clouent sur une table pour le disséquer vivant. Tu découvres alors en lui les mêmes organes du sentiment qui sont en toi. Réponds-moi machiniste, la nature a-t-elle arrangé tous les ressorts du sentiment dans cet animal afin qu’il ne sente pas ? A-t-il des nerfs pour être impassible ?  

Spinoza : La pitié envers les animaux est un sentiment absurde et stérile. La loi qui défend de tuer les animaux est fondée bien plus sur une vaine superstition et une pitié de femme que sur la seule raison. Dans l’histoire, seul compte la raison.

Hume : Baruch, je te rappelle qu’il n’est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde à une égratignure de son doigt.

Socrate : David, on s’écarte du sujet. Comme le dit Quintilien, une bonne digression doit être brève et pertinente.

Hume : Tel était le cas, me semble-t-il, vénérable Socrate.

Socrate : Mouais… D’ailleurs, il est où Quintilien ?

Platon : Il m’a envoyé un texto, il est en retard. Il s’est paumé avec Pline dans le Jardin d’Eden.

Socrate : Pline le Jeune ou Pline l’Ancien ?

Cioran : Pline d’huître !

Socrate (martelant son pupitre)  : Bon Emile, tu sors. Gardes, emmenez-le au purgatoire.

Rousseau  : L’animal a le droit de ne pas être maltraité car, comme l’homme, il a la capacité de souffrir. Je répugne à voir périr ou souffrir tout être sensible. Les carnassiers se battent surtout pour défendre leurs proies, tandis que les frugivores vivent en paix. Que se serait-il passé si l’espèce humaine avait été frugivore, comme nos dents plates et notre côlon semblaient nous y destiner ?

Plutarque  : Bonne remarque Jean-Jacques ! On doit s’accoutumer à être doux et humain envers les animaux, ne fût-ce que pour faire l’apprentissage de l’humanité à l’égard des hommes. Perso, je ne vendrais même pas un bœuf qui aurait vieilli en labourant mes terres. Comme je me garderais bien de renvoyer un vieux domestique, de le chasser de la maison où il a vécu longtemps et qu’il regarde comme sa patrie.

Pythagore  : Nous devons respecter les animaux. La transmigration des âmes implique que l’on peut très bien tuer un ancêtre en tuant un animal !  

Heidegger (écrasant un cafard avant de rire nerveusement)  : Scheiße, j’ai écrasé Kafka !

Camus (se penchant à l’oreille de Sartre)  : Il ne va pas beaucoup mieux lui…

Plutarque  : Le fait de manger de la viande est pour beaucoup dans la cruauté du monde. Il existe une disproportion insupportable entre le tort causé à l’animal — sa souffrance et sa mort — et le bien visé : notre plaisir, le plaisir de la bouche.

Socrate : Y a beaucoup de végétariens ici ?

Einstein, Bacon, Schweitzer, Darwin, Empédocle, Epicure, François d’Assise, Newton, Lamartine, De Vinci, Montaigne, Platon, Plotin, Plutarque, Porphyre, Pythagore et Voltaire lèvent la main.

Bacon : Les végétariens vivent plus longtemps, c’est le régime le mieux adapté à notre espèce.

Diogène : Être végétarien quand on s’appelle Bacon, c’est quand même savoureux…

Einstein : Rien ne peut être plus bénéfique à la santé humaine et augmenter autant les chances de survie des espèces sur la Terre que l’évolution vers un régime végétarien.

Un homme entre par mégarde dans la pièce.

Jean-Pierre Coffe : Oups, excusez-moi, je me suis trompé de salle (il ressort).

De Vinci : Le jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que celui de tuer un humain.

Socrate : Emmanuel, tu souhaites faire une synthèse de tout ce qui a été dit pour l’instant ?

Kant : Comment les jugements synthétiques a priori sont-ils possibles…

Socrate : Ah non Emmanuel, tu ne vas pas recommencer ! On t’a déjà dit à maintes reprises de ne pas tout compliquer et de faire simple…

Boileau : Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.

Kant : Bon, comment dire vulgairement ? L’homme qui est capable de cruauté avec les animaux est aussi capable de dureté avec ses semblables. On peut juger du cœur d’un homme au traitement qu’il réserve aux bêtes. Cependant, les animaux ne peuvent avoir de droits puisqu’ils n’ont pas de devoirs. Ils n’ont pas conscience d’eux-mêmes et ne sont par conséquent que des moyens en vue d’une fin, contrairement à l’homme qui ne doit jamais être qu’une fin.

Socrate : Ah, tu vois que tu peux être clair quand tu veux.

Péguy : La morale kantienne a les mains pures mais elle n’a pas de mains. Voilà mon analyse.

Kant : Une affirmation analytique ne fait guère avancer l’entendement et dans la mesure où elle ne s’occupe que de ce qui est déjà pensé dans le concept, elle laisse non tranchée la question de savoir si ce concept, en lui-même, se rapporte à des objets ou s’il signifie seulement l’unité de la pensée en général, laquelle fait entièrement abstraction de la manière dont un objet peut être donné…

Socrate : Ah non, ça ne va pas recommencer, y en a marre !

Le vénérable appuie sur un bouton. Une trappe s’ouvre sous le siège de Kant, qui disparaît.

Kant : Ah !

Socrate : Voilà, il passera la journée en enfer, j’espère qu’il comprendra enfin.

Une voix : Eh Manu, tu descends !

Rires dans l’assemblée.

Socrate (martelant son pupitre)  : Qui a dit ça ?

Heidegger : C’est Michel, vénérable Socrate !

Socrate : Ah Montaigne, et bien comme tu fais le malin, on va t’écouter sur le sujet. Mais avant cela, je tiens à rappeler que philosopher, c’est aimer la sagesse et c’est aussi penser mieux pour vivre mieux. Pas penser jargonneux…

Deleuze : Philosopher, c’est aussi créer des concepts vénérable Socrate. Par exemple, le rhizome… Ah !

Socrate : Il y en a d’autres qui souhaitent rejoindre Gilles et Manu ?  (Heidegger et Hegel regardent leurs chaussures). Bien, Michel on t’écoute.

Montaigne : Merci vénérable Socrate. Que d’arrogance chez l’homme qui se prend pour le centre de l’univers ! ll se trouve plus de différences de tel homme à tel homme, par exemple entre Martin et moi, que de tel animal à tel homme. Je suis d’accord avec Manu : les naturels sanguinaires à l’endroit des bêtes témoignent d’une propension naturelle à la cruauté. Certes, comme mes amis stoïciens le pensent,   nous n’avons aucun devoir de justice envers les animaux. Mais nous avons un devoir d’humanité à leur égard…

Darwin : Tout à fait Thi… Michel ! L’humanité envers les animaux inférieurs est l’une des plus nobles vertus dont l’homme est doté. C’est le dernier stade du développement des sentiments moraux. Il n’y a entre nous qu’une différence de degrés et non pas de nature.

Saint-Augustin : Mais Charles, Dieu se soucie-t-il des bœufs, comme l’a souligné Saint-Paul ? Jésus a laissé les porcs de Gadarène se noyer dans le but de démontrer que l’homme n’a aucun devoir de prendre soin des animaux. Il est impossible que les animaux souffrent puisqu’ils sont innocents du péché originel et Dieu serait injuste en les faisant souffrir. Ce qu’il ne peut, compte tenu de la perfection divine. (Descartes opine)

Thomas d’Aquin : D’accord avec Augustin…

Saint-Augustin : Saint-Augustin…

Thomas d’Aquin  : Heu… Saint-Augustin. Rien de ce que nous faisons aux animaux ne constitue un péché. Si nous devons être charitables envers eux, c’est uniquement pour éviter que l’homme ne s’habitue à être cruel et ne le soit avec ses semblables (Locke opine). L’âme de l’animal n’est pas éternelle. Comment pourrait-elle viser l’éternité si elle ne peut pas prier ? Conformément au principe du christianisme, tous les animaux sont par nature soumis à l’homme, car les êtres imparfaits sont mis à la disposition des êtres parfaits et l’homme a été fait à l’image de Dieu.

Gainsbourg : L’homme a créé Dieu, le contraire reste à prouver.

Socrate (martelant son pupitre)  : Qui a laissé entrer cet intrus ? Gardes, expulsez l’importun ! On ne fume pas au paradis en plus !

Voltaire : Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu…

Darwin  : L’homme dans son arrogance pense être une grande œuvre, digne de l’acte d’un dieu. Il est plus humble à mon avis, plus vrai, de le voir créé à partir des animaux. 

Socrate : Chuuutt… Les gars, je vous rappelle que nous sommes hébergés ici gracieusement. Ce n’est pas le moment de se mettre le propriétaire des lieux à dos.

Une voix dans l’assemblée : L’homme n’est pas le seul animal à penser, mais c’est le seul à penser qu’il n’est pas un animal. 

Shaw : Quand un homme tue un tigre, il appelle cela un sport. Quand un tigre le tue, il appelle cela la férocité. Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis.

Tolstoi : D’accord avec Georges-Bernard. Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille.

Lamartine : On n’a pas deux cœurs : l’un pour les humains, l’autre pour les animaux. On a un cœur ou on n’en a pas.

Yourcenar : Je ne vois pas comment je pourrais digérer de l’agonie…

Heidegger : Vénérable Socrate, je m’insurge ! Comment a-t-on pu laisser entrer ici de vulgaires romanciers. La philosophie, c’est du sérieux !

Une voix : On a bien laissé entrer un nazi…

Murmures dans l’assistance.

Socrate (martelant son pupitre)  : Silence, silence ! Martin, puisque tu as pris la parole, quel est ton avis sur le sujet qui nous occupe ? Le regard d’un animal te laisse donc insensible ? Et fais simple s’il te plaît…

Heidegger (transpirant à grosses gouttes)  : C’est un prétendu regard, vénérable Socrate. L’animal est dépourvu de la possibilité de saisir ce qui est en tant que tel et est donc privé de monde. Il est incapable d’ennui, de mélancolie… il n’a pas de regard. L’animal nous voit, mais ne nous regarde pas.

Hobbes : Moi je dirais plus prosaïquement que les humains ont des droits sur les animaux tout simplement parce qu’ils ont le pouvoir de l’exercer. La force fait le droit !

Brouhaha. Socrate martèle son pupitre.

Levi-Strauss : Au contraire Thomas, il faut respecter toutes les formes de vie et substituer aux droits de l’homme les droits du vivant ! (Schweitzer opine)

Newton : Oui. Il faut étendre le commandement « Aime ton prochain comme toi-même » aux animaux.

Monod : L’animal ne demande pas qu’on l’aime, il demande qu’on lui fiche la paix.

De Funès : Pas faux Théodore. Moi, j’ai arrêté la pêche le jour où je me suis aperçu qu’en les attrapant, les poissons ne frétillaient pas de joie…

Rires dans l’assemblée. Brouhaha. Socrate martèle son pupitre.

Socrate (se penchant vers Platon)  : Qui a fait la liste des invités ?

Platon : Euh… moi, mais je suspecte Diogène et Cioran d’avoir fait quelques ajouts en loucedé…

Socrate (martelant son pupitre)  : Je clôture la séance !
19/07/2016 à 15:57

ArtKhane

Le coma des mortels de maxime Chattam, ce livre n'a rien à voir avec ce qu'il a fait jusqu'à maintenant. Perso j'adore, le personnage principal est cynique à souhait.
19/07/2016 à 21:43

cocagne

Parfaites imperfections ?
je l'ai rapidement parcouru d'ailleurs il est fait pour ça ! À conseiller à ceux qui continuent à confondre photo foutue et photo ratée.

À conseiller d'ailleurs aussi avec la lecture du blog sur suggère Martin D dans le fil d'Erwin sur la critique sincère.
22/09/2016 à 16:22

MGI

Hier soir, soirée exceptionnelle dans ma librairie préférée :

 à la rencontre d'Eric Hazan, écrivain dont j'ai parlé précédemment, petit bonhomme charmant, tout mince, décontracté, bref de la race des marcheurs conteurs pétris de culture comme il en reste peu :D
J'ai eût l'occasion de découvrir ce personnage, de parler de son dernier livre "Une traversée de Paris", d'évoquer l'ancienne Petite Ceinture, le treizième avant le massacre des aménageurs et, surprise, il m'a avoué que le seul arrondissement qu'il connaissait peu est le 12 ème, celui dont j'ai montré quelques photos.
Mais comme nous étions une bonne vingtaine à l'attendre (50, 60 ans de moyenne d'âge), j'en ai profité pour parler pour la première fois à des gens que je croise depuis au moins 20 ans, dans l'anonymat des villes, et même à un jeune (35 ans) qui passait par hasard et à qui j'ai recommandé de rester pour rencontrer notre homme de la soirée ;)
En attendant Eric Hazan, j'ai fouillé dans les livres que l'on aperçoit sur la photo et j'ai remarqué celui ci que je suis revenu prendre tout à l'heure :
http://www.viviane-hamy.fr/catalogue/collections/chemins-nocturnes/les-croix-de-paille/article/les-croix-de-paille
26/09/2016 à 18:53

Contrabajo

Le Salgado est excellent. 

En ce moment je lis San-Antonio : "Je le jure", une autobiographie. Sympa, sans plus.
30/09/2016 à 14:15

PhotodechezPierre

J'aime beaucoup lire, tellement que quand je suis rentré en France quasiment la moitié de mon déménagement consistait de livres   :D

J'ai souvent plusieurs livres en train, roman et chose plus sérieuse avec aussi un mélange de langue puisque je lis aussi bien en français qu'en anglais.

En ce moment :

Fatima par Marek Halter, auteur dont je n'avais lu que deux autres livres mais que j'avais beaucoup aimé.

Le Horla par Maupassant. J'ai laissé tous les classiques français à ma femme en partant et je commence à en racheter certains et, bien sur, j'en profite pour les relire.

Education for Extinction : American Indians and the Boarding School Experience par David Wallace Adams. Un traité sur l'utilisation de l'éducation pour l'éradication de la culture indienne aux Etats-Unis. 
30/09/2016 à 18:42

cocagne

Tiens !
Ton dernier titre devrait intéresser @Manu59.
En lecture il m'arrive aussi de laisser en route quelques ouvrages mais souvent parce que eux ou l'actualité me renvoie vers d'autres


30/09/2016 à 21:00

PhotodechezPierre

cocagne a écrit :

Tiens !
Ton dernier titre devrait intéresser @Manu59.
En lecture il m'arrive aussi de laisser en route quelques ouvrages mais souvent parce que eux ou l'actualité me renvoie vers d'autres

 


Ca, je ne pourrais pas. Je finirais par oublier ce que j'avais lu et devoir recommencer en page 1…   :(

Je ne sais pas qui est Manu vu que je viens d'arriver mais je serais ravi de lui en parler (même si je n'ai pas encore vu comment parler en MP). Ce sont les indiens qui l'intéressent où la(les) politique d'extermination culturelle ?
01/10/2016 à 19:28

cocagne

Le second point avait paru le soucier au point de s'en sentir coupable…

Mais c'est vrai qu'il ne faut jamais quitter un livre n'importe comment !  
01/10/2016 à 21:09

PhotodechezPierre

cocagne a écrit :

…au point de s'en sentir coupable…


 


Il n'a peut-être pas tort. Après tout, ce sont nos ancêtres qui sont responsables. Et pour certains événements similaires, ce sont des ancêtres récents.

En attendant, j'en ai fini avec Fatima et les indiens. Je suis donc passé à deux petits livres qui vont être lus rapidement :

La révolte des accents par Erik Orsenna. Je ne connaissais pas cet auteur mais l'idée me branchait et, en plus, bien que ce soit un Livre de Poche, il est illustré. Et joliment.

Class Warfare avec Noam Chomsky. Je dis avec parce que ce sont des interviews par David Barsamian. J'aimais beaucoup Chomsky qui est tout de même un des grands penseurs actuel des Etats-Unis mais sa position après le 11/9 (ou 9/11 en anglais) m'a un peu refroidi. Ceci dit, il reste passionnant à lire.
01/10/2016 à 22:01

cocagne

La révolte des accents ? C'est un véritable voyage au pays de l'imagination !
tous les titres de cet homme apportent quelque chose au lecteur 
Il a fait un voyage documentaire sur la gestion de l'eau un peu partout dans le monde et sa notoriété lui a ouvert des portes qui rendent son travail très riche et laisse d'ailleurs souvent pantois.
Comme c'est un voileux je lui pardonnerais beaucoup Mais  Il n'a rien à  se faire pardonner, son bouquin sur le jardinier Le Nôtre est très émouvant
.
01/10/2016 à 22:14

PhotodechezPierre

Merci pour cet "Avenir de l'eau". Sujet qui m'intéresse et qui va devenir de plus en plus problématique…
04/10/2016 à 14:43

photoc

Un peu de Geluck et son chat, le roman  (tiré de la réalité) d'une jeune lingère de l'Aveyron qui se faufile dans la bourgeoisie du début du XX e siècle "Ces gens du beau monde de Daniel Crozes et un roman qui pourrait intéresser notre ami cogagne : Le mas des Oubells de Ludovic Massé instituteur à Céret dans les années 1930, livre poétique à l'écriture particulière qui relate la jeune  vie d'un enfant à" tête de chien"  
04/10/2016 à 19:18

cocagne

Bien vu et merci !
En parlant de chat je recommande vivement " le chat du Rabbin " de Johan Sfar.  C'est une bande dessinée intemporelle 
05/10/2016 à 09:26

Billie

J'ai toujours un livre en route, un vrai plaisir.
J'ai lu 3 romans récents avec lesquels je me suis régalée :
"3 jours et une vie" de Pierre Lemaître
 "La succession" de Jean Paul Dubois 
2 auteurs français dont j'aime le style original et très agréable et leurs histoires addictives
Le menteur de Nicolas  Searle
Mais par dessus tout ces dernières années, le livre qui m'a le plus marquée c'est "le chardonneret" de l'américaine Dona Tartt, en plus un pavé !
05/10/2016 à 13:58

cocagne



Le thème de trois jours et une vie parait dur…

Alain Bonnand au pays de Cocagne
Un récit de voyage dans la Syrie des années 2000

Le plus grand risque auquel on pouvait s’exposer en vivant à Damas, à la fin de l’année 2007, était de ne pas réussir à obtenir un expresso
Alain Bonnand savait qu’il se sentirait lui-même un peu à l’étroit dans le quartier des ambassades, « affreusement résidentiel ». Que ses amis restés en Europe se feraient de son séjour une image infidèle.
Damas en hiver est un carnet de voyage – adressé à une certaine Alexandrine – comme on n’en fait plus : espiègle, enlevé, exempt de toute condescendance occidentale à l’égard de l’exotique et hypothétique misère orientale.
Prévenu par ses amis, Alain Bonnand part à la recherche des « voilées » et ne croise son premier foulard qu’au bout de trois jours, noué autour du cou d’une sylphide en talons aiguilles. Il y a bien des femmes portant le voile, mais leurs yeux et leurs bouches sourient. La famille nombreuse et blanche se gave de glaces au chocolat dans la rue en plein mois de Ramadan. De ce pays de Cocagne, l’auteur envoie des odeurs, des couleurs, des saveurs et une paix impressionnante. « Les poubelles à Damas sont d’un joli vert épinard. Elles sont repeintes chaque semaine" bon ca c'est le cite typique des dictatures 

Il y a, bien sûr, des enfants des rues qui mendient aux terrasses des restaurants chics, chassés par la guerre de leur Irak natal. Il y a des pendaisons, de temps en temps, pour des crimes sanglants mais dont on plaisante : « Les beaux crimes, on ne trouve ça qu’à Alep !  »  Ceux qui s'interdisent tout voyage au States sur  ce principe de l'exécution capitale peuvent me jetter la première pierre et que les autres aient la pudeur de ne pas se pincer le nez

Il y a aussi la religion, un peu. « Après Allah, ce sont les femmes qui mènent tout !  » déclare Maïssa, « de confession musulmane, mais ça ne va pas plus loin. Elle aime trop la vodka. »

De Damas tel que l’a vu et raconté Alain Bonnand, en hiver comme le reste de l’année, d’Alep, de toute la Syrie contenue dans ces pages, des églises de la nuit des temps, des femmes fumant le cigare les cheveux au vent, il faut parler désormais au passé. Damas en hiver réveille en nous une nostalgie imprécise, des pensées d’écoliers, des prières d’une impuissance naïve, « quelle connerie la guerre ».

Après le Liban c'est maintenant la Syrie et bientôt  nous enfin les égoïstes peuvent se dire comme moi que tant que les retraites seront payées sur les vingt prochaines années il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Ce sera juste l'affaire de nos gosses et comme nous les avons préparé au vivre ensemble il n'y a pas de problème…
05/10/2016 à 13:58

cocagne



Le thème de trois jours et une vie parait dur…

Alain Bonnand au pays de Cocagne
Un récit de voyage dans la Syrie des années 2000

Le plus grand risque auquel on pouvait s’exposer en vivant à Damas, à la fin de l’année 2007, était de ne pas réussir à obtenir un expresso
Alain Bonnand savait qu’il se sentirait lui-même un peu à l’étroit dans le quartier des ambassades, « affreusement résidentiel ». Que ses amis restés en Europe se feraient de son séjour une image infidèle.
Damas en hiver est un carnet de voyage – adressé à une certaine Alexandrine – comme on n’en fait plus : espiègle, enlevé, exempt de toute condescendance occidentale à l’égard de l’exotique et hypothétique misère orientale.
Prévenu par ses amis, Alain Bonnand part à la recherche des « voilées » et ne croise son premier foulard qu’au bout de trois jours, noué autour du cou d’une sylphide en talons aiguilles. Il y a bien des femmes portant le voile, mais leurs yeux et leurs bouches sourient. La famille nombreuse et blanche se gave de glaces au chocolat dans la rue en plein mois de Ramadan. De ce pays de Cocagne, l’auteur envoie des odeurs, des couleurs, des saveurs et une paix impressionnante. « Les poubelles à Damas sont d’un joli vert épinard. Elles sont repeintes chaque semaine" Bon ca c'est le cas typique des dictatures !

Il y a, bien sûr, des enfants des rues qui mendient aux terrasses des restaurants chics, chassés par la guerre de leur Irak natal. Il y a des pendaisons, de temps en temps, pour des crimes sanglants mais dont on plaisante : « Les beaux crimes, on ne trouve ça qu’à Alep !  »  Ceux qui s'interdisent tout voyage au States sur  ce principe de l'exécution capitale peuvent me jetter la première pierre et que les autres aient la pudeur de ne pas se pincer le nez

Il y a aussi la religion, un peu. « Après Allah, ce sont les femmes qui mènent tout !  » déclare Maïssa, « de confession musulmane, mais ça ne va pas plus loin. Elle aime trop la vodka. »

De Damas tel que l’a vu et raconté Alain Bonnand, en hiver comme le reste de l’année, d’Alep, de toute la Syrie contenue dans ces pages, des églises de la nuit des temps, des femmes fumant le cigare les cheveux au vent, il faut parler désormais au passé. Damas en hiver réveille en nous une nostalgie imprécise, des pensées d’écoliers, des prières d’une impuissance naïve, « quelle connerie la guerre ».

Après le Liban c'est maintenant la Syrie et bientôt  nous enfin les égoïstes peuvent se dire comme moi que tant que les retraites seront payées sur les vingt prochaines années il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Ce sera juste l'affaire de nos gosses et comme nous les avons préparé au vivre ensemble il n'y a pas de problème…
05/10/2016 à 17:57

Billie

cocagne a écrit :



Le thème de trois jours et une vie parait dur…


 


C'est pas faux dans les événements du début mais ça n'est à aucun moment sordide, c'est surtout une analyse psychologique d'une grande finesse, doublée d'un vrai suspens addictif, de quoi être accro.
Je suis plutôt du genre sensible donc pas de risque d'apprécier des livres durs.
05/11/2016 à 16:24

cocagne


Un essai pour brosser le tableau d'un schisme non pas intergénératinnel Mais intrargénérationnel.
l'auteur propose schematiquelent trois voies 
la generation Dieudonné
la génération zemmour
la génération Michéa 


Entre ces trois jeunesses rebelles, la conjonction est improbable, mais l’affrontement est-il impossible ?
Le fait est que, aujourd’hui, ces trois jeunesses se regardent en chien de faïence. Si elles venaient à s’affronter, ce serait parce que, plus largement serait advenu la guerre de tous contre tous…
Depuis plusieurs années le tocsin sonne pour avertir de la guerre qui vient
Pourtant des prémisses de prise de conscience des éléments de reponse  sont la encore faibles comme le retour d’un grand récit national, la fin du multiculturalisme en même temps que de l’uniformisation planétaire, mais aussi la réhabilitation de l’assimilation, la réconciliation de la nation et de la République.
  • « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve" dit le poète 

http://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17832/les-nouveaux-enfants-du-siecle
22/11/2016 à 20:04

cocagne

Ca y est j'ai compris ce que @Rebekaa voulait dire avec une photo de livre et, rajoutait elle, quel livre !
Je suppose qu'elle n'évoquait pas celui de Boniface mais celui de zemmour que coquin comme je suis j'avais oublié en haut de la pile…

Alors si c'est bien cela de deux chose l'une :
Soit elle a attentivement lu cet opus comme moi et alors elle est a mettre dans le même sac que moi soit elle ne l'a pas lu et elle se contente d'adhérer à la vulgate qui veut que ce soit un torchon. C'est un comportement hélas très fréquent mais qui du coup disqualifie toute indignation en ce sens qu'elle est un simple plagiat du sentiment. il ne s'agit pas de partager des convictions avec un auteur pour pouvoir le lire et le mentionner
Encore a t elle fait l'effort de commenter avec soin un fil de votre serviteur avec une écriture soignée un texte bien tourné et des propos modérés, dommage que leur argument soit biaisé à la base. dommage que ce ne soit que de la pensée conforme, dommage qu'elle n'ait pas suivi mon lien pour examiner l'information et constater d'elle même que le dernier livre de Salgado à défaut d'être nouveau est bien en harmonie avec les enjeux qui se présentent à nous quelle que soit la vision que nous ayons de notre avenir.
23/11/2016 à 16:44

manud59

jiheme a écrit :

Le dernier Lucky Luke :P


Il est bien ?
Je viens de me faire le dernier Garfield…
23/11/2016 à 17:23

cocagne

Lucky Luke je dois les avoir presque tous c'est carrément génial. 
Garfield je connais moins et je ne comprends pas tout.
04/12/2016 à 20:19

cocagne

Voila Gotlib est trepassé 
Je me demande comment il dessinera ça la où il est maintenant ?

Quelques lectures en cours juste la principale partie ! Il y a des trucs pas mal la dedans comme le bouquin de Gabriel Markus ou d'Elizabeth Kolbert.
Mais aussi celui de Depardon qui complète à merveille celui de Christophe Guilluy.

05/12/2016 à 08:30

photoc

Je termine "La femme sauvage" l'histoire vraie d'une femme qui vécue nue plusieurs années dans les Pyrénées sous la Révolution 
Et là je commence le bio de Jacques Coeur et oui encore le Moyen-âge !  
05/12/2016 à 16:51

cocagne

Tiens je dois avoir un bouquin sur Jacques Coeur édité à compte d'auteur du cote de Nimes il y a des lustres Peu être est ce celui la ! il me faut le retrouver…
06/12/2016 à 10:06

cocagne



Avec ou sans médiathèque ca me parait difficile de declencher sans un peu de recul
  • Ce livre déroule une historicité tout-à-fait étonnante (unique), puisant son mode de pensée à une géopolitique planétaire, commençant à la constitution des grands Empires (l'Antiquité, bien que le mot n'y soit pas). Il renverse aussi la perception de l'effet de la violence  : la violence crée l'histoire


Fascination du djihad

Fureurs islamistes et défaite de la paix
Gabriel Martinez-Gros
Aux éditions universitaires de France
  • Résumé


Nous protégeons les animaux, Daesh égorge des hommes. On pourrait en conclure que nous vivons sur des planètes différentes… Il n’en est rien. La violence de l’État Islamique se nourrit de notre désarmement, elle est l’envers des progrès pacifiants de la civilisation. Le djihadisme incarne la puissance d’une idéologie religieuse qui nous méprise et nous insulte. C’est là notre vraie blessure : l’histoire est peut-être en train de changer de camp, à notre détriment. Notre pacification sourcilleuse abandonne au djihadisme l’immense fascination de la violence collective.
  • Sommaire 

​1 – Quand la violence produit l’Histoire
Penser le mouvement de la société
Comment créer de la richesse ? Par l’impôt
L’Empire est pacifique et pacifiant
Sédentaires et bédouins
L’histoire est une déperdition
De l’intérêt des masses humaines productives
La violence décuple avec l’empire
La forme impériale
L’exception de l’Occident
Naissance du citoyen, travailleur et soldat
La guerre dans le régime impérial
La guerre en Europe et à l’ère moderne
Nous ne sommes plus une exception : le retour de l’empire
« La crise » et l’empire
L’idéologie de l’empire : la paix2 – Violence du djihadLa rupture idéologique du djihadisme
Un contresens : la victimisation des banlieues
Le djihadisme est-il une simple islamisation de la violence des banlieues ?
Pour le tiers-mondisme, nous sommes responsables de tout
Le tiers-mondisme fait partie du consensus idéologique impérial
Une victimisation postcoloniale de l’Islam
Le djihadisme n’est pas un tiers-mondisme
Échange bédouins contre sédentaires : la fascination inversée
Comment sauver le consensus impérial ?
Géographie du djihad : encerclement et trahison
De l’avantage d’être minoritaire : le retour des « bédouins »
Loin des masses : l’allégresse retrouvée des tribus
La colonisation « bédouine » de l’Europe en terre d’Islam
L’Islam, un allié dans la guerre froide
Derrière les masques unitaires, la poussée islamiste3 – La religion musulmane ajoute-t-elle à la violence ? La religion s’incarne toujours politiquement
Politique et religieux dans le judaïsme, le christianisme et le bouddhisme
L’exception de l’Islam, religion née conquérante
L’histoire corrige les principes : laïcisation de l’Occident et de la Chine
L’histoire corrige les principes : l’empire islamique apaise la religion
En Islam, le djihad est accaparé par les marges violentes
Qui est sorti de l’Histoire ?
Une nouvelle guerre de Cent Ans.


Pour en savoir un peu plus
06/12/2016 à 10:23

manud59

Tien en ce moment je lis "Dialogues sous le ciel étoilé" de Jean-Pierre LUMINET et Hubert REEVES.

Différents témoignages de responsables de recherche de missions comme Voyager, bref on redécouvre l'astrophysique moderne, les évolutions de la science dans ce domaine.

Ca me fait fantasmer de penser que des sondes lancés en 1977 continuent de fonctionner, sorties du système solaire, envoye des photos (Je me demande quelle technologie de capteur elles utilisent). 
06/12/2016 à 10:42

manud59

"A l’époque, pas de caméra CCD couleurs : l’image montrée ici a été obtenue en combinant 3 images de la caméra Vidicon noir et blanc acquises derrière trois filtres de couleurs et traitées au JPL (Jet Propulsion Laboratory)."

http://regard-sur-la-terre.over-blog.com/article-une-photo-qui-a-35-ans-heureux-qui-comme-voyager-a-fait-un-long-periple-112042039.html
06/12/2016 à 12:15

cocagne

c'est vrai que la durée incroyable des missions comme celle de la sonde Cassini laisse reveur en nous renvoyant à  des technologies qui bien que bien moins évoluées qu'aujourd'hui n'en sont pas moins d'une fiabilité et précision exemplaires.
06/12/2016 à 17:57

manud59

cocagne a écrit :

c'est vrai que la durée incroyable des missions comme celle de la sonde Cassini laisse reveur en nous renvoyant à  des technologies qui bien que bien moins évoluées qu'aujourd'hui n'en sont pas moins d'une fiabilité et précision exemplaires.


Tout a fait,
Je suis étonné de la qualité d'image, même celles d'Hubble. Mais ils sont tous hors amto, donc bien moins de perturbations
Mais quand je regarde les taux de transfert, je me dit qu'une image issue d'un capteur 50mpx prendrai un temps fou à être transféré à cette distance. 
 
06/12/2016 à 20:44

cocagne

Oui et non mais elle encombrerait la bande passante le temps nécessaire à son, comment dire ? , export de la machine ensuite les bébés octets se suivent â la queuleuleu.
Le temps est lié a la distance plus le temps export. Donc la différence tient au poids pas à la distance, j'ai du mal a explquer ma perception de l'affaire.
04/02/2017 à 14:25

cocagne

La médiocratie un bouquin du Canadien alain Deneault

" Ce phénomène ne date évidemment pas d’aujourd’hui  : les institutions récompensent avant tout ceux qui les servent. On voit toutefois que, dans les entreprises contemporaines, le phénomène a en réalité changé de nature. Ce sociologue montre bien, justement, la jonction entre l’idéologie managériale et la promotion en soi du médiocre, la déculturation galopante au sein du monde de l’entreprise, et le fait que la sophistication intellectuelle y est devenue suspecte. Un processus est donc en cours dans beaucoup de corps de métiers, et dont on peut donc soupçonner qu’il trouve sa source dans l’extension du management néolibéral."
04/02/2017 à 14:40

photoc

Pour changer toujours dans  ma période fétiche :
Les demoiselles de Provence de Patrick de Carolis 
Relate; à travers un pavé de 400 pages, la vie des quatre filles de Raimon Bérenger Comte de Provence au XIIIe siècle, toutes finiront reines soit de France ou d'Angleterre ;
04/02/2017 à 14:51

cocagne

Ce doit être passionnant de voir en filigrane toutes les ramifications de ces familles qui renvoient aux wisigoths…Toulouse La Catalogne et même Palerme…
04/02/2017 à 14:58

photoc

Oui la querelle entre Toulouse et Aix, la France et l'empire germanique en passant par Rome et ses ramifications tentaculaires  puis  les copinages forcés à cause du mariage de l'un avec l'autre qui du coup déséquilibre un autre "acoquinage" intéressé lui aussi  entre d'autres tenants de royaume.
04/02/2017 à 15:32

cocagne

C'est vrai que j'oubliais le futur vainqueur de tout ça; Le Saint Empire Germanique…
04/02/2017 à 15:49

photoc

Et de se poser la question : le monde a  t'il changer depuis 6 siècles, pouvoir et  arrangement pour les uns et soumission pour tant d'autres malheureusement sont toujours de mise.
04/02/2017 à 16:52

cocagne

Oh oui il a changé ! Même les esclaves prétendent au pouvoir aujourd'hui !

Nota. si quelqu'un qui n'est pas habitué à me lire passe par la qu'il ne se choque pas quand je parle d'esclaves j'évoque tous ceux qui ont pu s'émanciper du servage institutionnel des ancien regimes grâce aux exploits des lumières et des révolutions mais qui continuent à vivre dans une logique attentiste.


08/02/2017 à 05:35

MGI

Hier, passant devant ma librairie préférée, un grand livre avec une photo de femme en N et B m'a attiré, donc j'ai regardé puis l'ai acheté > un photographe assez singulier :
http://www.kohngallery.com/brittin-exhibitions/2014/4/8/charles-brittin-west-south
Dont je montrerai quelques photos impressionnantes de noirceur et j'aimerais bien en savoir plus, mais presque aucun texte dans ce livre > je vais mener une enquête dès que Milou sera revenu du ski :D
La page de couverture sans aucune modification :


 
08/02/2017 à 15:53

Sherab Gyamtso

Bonjour à tous…
Je passais au hasard des fils, tombant sur celui-ci.
Mon épouse m'a offert un petit livre d'une beauté subjuguante : "Lettre à D" d'André Gorz.

Un extrait : " Tu viens juste d’avoir quatre-vingt-deux ans. Tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Récemment je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide dévorant que ne comble que ton corps serré contre le mien."

Une pure beauté d'amour…
Bonne lecture à vous.
09/02/2017 à 13:42

cocagne

Magnifique ! Et possible ! c'est toujours étonnant que de constater qu'on a vécu plusieurs amours avec une même compagne et que chaque jour peut voir tout remis en cause.
 
09/02/2017 à 14:15

Sherab Gyamtso

cocagne a écrit :

Magnifique ! Et possible ! c'est toujours étonnant que de constater qu'on a vécu plusieurs amours avec une même compagne et que chaque jour peut voir tout remis en cause.


Et ils se suicidaires ensembles…Histoire réelle bien entendu !
09/02/2017 à 19:17

Billie

Sur le même thème mais c'est du ciné : j'ai beaucoup aimé "Amour" de Haneke mais j'étais avec une copine qui n'a pas supporté, ça interpelle :-t 
09/02/2017 à 21:37

cocagne

Sherab Gyamtso a écrit :


[quote="cocagne"]Magnifique ! Et possible ! c'est toujours étonnant que de constater qu'on a vécu plusieurs amours avec une même compagne et que chaque jour peut voir tout remis en cause.


Et ils se suicidaires ensembles…Histoire réelle bien entendu ! [/quote]
Connais tu l'histoire du couple de modestes fermiers qui reçoivent la visite incognito de Zeus ?
Philémon et Baucis
10/02/2017 à 08:01

Sherab Gyamtso

cocagne a écrit :

Philémon et Baucis


Je viens d'en prendre connaissance…Merci.
12/02/2017 à 19:37

cocagne

Je en peux m’empêcher de mettre pour les autres PP un lien vers cette belle histoire de Philemon et Baucis
" Un jour Zeus voulut savoir jusqu'à quel point le peuple phrygien pratiquait l'hospitalité. Le père des dieux et des hommes s'intéressait très particulièrement à cette vertu puisque tous les hôtes, tous ceux qui cherchent refuge dans un pays étranger se trouvaient sous sa protection personnelle." la suite
12/02/2017 à 20:32

cocagne

Ais je déjà parlé de Soumission ? Probablement pas.
Je lis Houellebecq depuis longtemps il m'intrigue et fouette l'esprit par son décalage moitié science fiction moitié pragmatique, il ne faut pas oublier que c'est un ingénieur agricole par choix et donc avec une vision très englobante des enjeux
Autant j'avais acheté ce roman de science fiction par défi tant il était critiqué à l’époque,   autant les événements de ces deux ans se sont précipiter que je l'imaginait déjà dépassé ou même hors de propos…
Il n'en est rien, Houellebecq en sus d'être un photographe reconnu et recherché est aussi un écrivain de la trempe rarissime que les siècles retiendront


Voici un extrait d'un article publié dans Libération en mars 2015
Et voici un papier écrit par Bernard Maris dans le Charlie Hebdo du 07 janvier 2015 c'est à dire son dernier papier…Et le dernier Charlie de l'innocence.
02/04/2017 à 15:22

cocagne

Essai