Unité de l'échelle d'exposition sur LR

07/09/2014 à 10:58

esmali

Bonjour à tous, c'est sûrement une question un peu bête mais je me demande à quoi correspond l'augmentation d'exposition sur LR par rapport aux IL.
Est-ce que quand j'augmente l'exposition à +0.3, j'augmente de 0.3 IL ou ça correspond à une autre échelle ?
Je pose cette question car quasiment, à chaque fois que je post-traite une photo, j'augmente mon exposition (environ à 0.5). Or j'ai cru comprendre qu'il fallait mieux prendre des photos surexposées que sous-exposées ? (Mais j'ai peut-être mal compris :-t). Je sais que par défaut mon apn sous-expose, je suis donc déjà toujours à +0.3IL en correction d'exposition mais je me demande si je ne devrais pas passer à +0.7IL ? Merci d'avance pour vos réponses.
 
07/09/2014 à 13:54

jtrinche2

voilà c'est ici et ca dit : 

An adjustment of +1.00 is similar to opening the aperture 1 stop


07/09/2014 à 14:11

Miaz3

Salut,
Voici ce qui est indiqué dans l'aide de LR :

Exposure
(All) Sets the overall image brightness. Adjust the slider until the photo looks good and the image is the desired brightness.
Exposure values are in increments equivalent to aperture values (f‑stops) on your camera. An adjustment of +1.00 is similar to opening the aperture 1 stop. Similarly, an adjustment of –1.00 is similar to closing the aperture 1 stop.


EV (Exposure Value) = en français IL (Indice de Luminance), f-stop (longueur focale / dia ouverture).
Donc en d'autre termes, augmenter de 1IL revient à doubler la quantité de lumière soit augmenter l'expo de +1 dans Lr. Mais techniquement ça coince car il manque un paramètre dans Lr pour bien faire les choses c'est le f-stop. Je t'ai fait un exemple pour mieux comprendre l’enjeu de ce détail technique…Deux photos avec 2IL de différence.
Tu remarqueras dans les hautes lumières il faut y aller à la mano si tu prend une photo trop sous expo. Et en sur-expo la différence est minim par rapport au sous-expo mais il y en a une.



 
07/09/2014 à 18:30

Miaz3

Miaz. Je ne comprends pas ce que tu veux montrer ou dire. Tu peux développer s'il te plait pour un pauv chauffeur de taxi ?


J'ai appuyé mon exposé avec des photos pourtant ^^
J'ai pris deux photos une à -1IL l'autre à +1IL (soit 2IL d'écart), pour montrer la différence qu'il y a entre une exposition matérielle et une exposition digitale (ou expo reconstituée).
Dans mon 1er exemple (intitulé sous-ex), je corrige ma photo sur-ex avec comme référence ma photo sous-ex (original -1IL) en appliquant donc -2 dans le contrôle d'expo de Lr afin de les faire coïncider.
On remarque que le contrôle l'expo sous Lr équivaut plus ou moins à la valeur d'IL sur un apn sauf que mes hautes lumières sont cramées… Pourquoi ?
Parce-que quand vous bougé votre curseur d'exposition, Lr fait une vulgaire opération mathématique : il multiplie tout les pixels. Et ce n'est pas dédié à Lr mais à tous les logiciels d'images, exposition = multiplication.
Comment fonctionne une multiplication de pixel, prenez votre éditeur de courbes.
Gardez en tête que votre point de rotation est à 0, 0 (en bas à gauche) plus vous décendez plus vous vous rapprochez du 0 (noir) plus l'image devient sombre. A l'inverse plus vous montez plus l'image s’éclaircit. Donc forcement les blanc ressortirons plus blanc que blanc et pas le choix que de jouer avec l'editeur de courbes pour calmer les valeurs trop fortes.

 
07/09/2014 à 19:06

esmali

Merci à tous pour vos réponses.
@Miaz : je vais prendre un peu de temps pour cogiter tout ça (la deuxième explication en plus, n'était pas de trop ;)) car aujourd'hui (comme tous les dimanches) j'ai mis mes neurones au repos ;).
Mais bon si j'ai bien compris l'idée (en gros) : c'est bien une échelle en IL mais la correction est moins "performante" que celle de l'apn. Donc en conclusion : j'ai intérêt à corriger mon expo à +0, 7IL sur mon apn ? C'est ça ou j'ai rien compris :-s ?
07/09/2014 à 22:41

esmali

ouiouiphoto a écrit :


[quote="esmali"] j'ai intérêt à corriger mon expo à +0, 7IL sur mon apn ? C'est ça ou j'ai rien compris :-s ?


Il y a la théorie et la pratique. Perso je corrige l'expo sur l'appareil si il y a des zones cramées (puisque pas récupérable en post traitement) et si c'est sous exposé jusqu'a 1IL comme je suis en RAW je ne refait pas la photo. Je récupérerais en post traitement
 [/quote]
Merci pour ta précision @ouioui. Ok pour moi pour les cas de surexposition et les cas particuliers de sous-exposition mais si la sous-exposition est systématique est-ce que tu ferais pareil ? Car ma question concerne plus le réglage "courant" de mon appareil car quand je passe sous LR, j'augmente pour quasi toutes mes photos, l'exposition. J'ai lu que mon vieux coucou est un boitier qui sous-expose. Du coup, je me demande si c'est pas mieux que je corrige l'exposition "par défaut" pour toutes mes photos via l'apn car j'ai cru comprendre qu'il fallait mieux un photo un peu surexposé que sous-exposé en Raw… ou si en fait ça n'a pas d'importance que je le fasse après via LR (et qu'en gros, je me torture le ciboulot pour rien  :-s) !
07/09/2014 à 23:29

esmali

Super ! merci ouioui pour tes conseils et je ferai attention au cramage, promis ;)
07/09/2014 à 23:52

Miaz3

Donc en conclusion : j'ai intérêt à corriger mon expo à +0, 7IL sur mon apn ?


Oui, il est préférable de le faire directement sur l'apn. Moins tu as de post-prod à faire mieux c'est ;)

c'est bien une échelle en IL mais la correction est moins "performante" que celle de l'apn


C'est bien ça, sauf qu'elle n'est pas moins "performante" car il fait ce que tu lui demande. Au final ce que te reproduit Lr est plus que logique tant en théorie qu'en pratique (vu plus haut).

que la capture d'une capteur soit parfaitement linéaire sur la gamme de sa dynamique


:-t j'ai du mal a saisir.
Ceci dit, tout le monde peut faire le test à la maison le résultat sera le même.



 
09/09/2014 à 22:10

Miaz3

que la capture d'une capteur soit parfaitement linéaire sur la gamme de sa dynamique
[Pense] j'ai du mal a saisir.


Bon, tampis…
15/09/2014 à 21:46

Miaz3

Alors oui effectivement, ça rajoute encore plus d’approximation. Mais s'il l'on ce met dans la situation idéale, il y aura toujours ce décalage dans les hautes lumières.
16/09/2014 à 09:33

Yom73

C'est un peu hors sujet mais pour rebondir sur la notion de tolérance de mesure indiquée par Ouioui, un petit article très intéressant de 2010 que je n'ai découvert qu'hier… http://www.dxomark.com/Reviews/F-stop-blues
D'après DxO Lab, plus tu ouvres et moins t'as de lumière ! … Bon, c'est un peu exagéré mais d'après leurs mesures, les capteurs n'arrivent pas ou peu à tirer bénéfice d'un ouverture plus grande que 1.4. Et plus l'objectif et lumineux et pire c'est.
Par exemple sur le 7D, à f1.4 il tricherait de -0.65L et à f1.2 de -0.95IL. En gros, aucune différence en ce qui concerne l'apport de lumière supplémentaire.
Par contre, le boitier voyant que tu es au-delà de la plage qu'il sait gérer va monter artificiellement la sensibilité pour te faire croire que tu as bien 1/3 de stop en plus…
Certains s'en sont aperçu avec des objectif full manuel comme les Voigtlander 0.95. Le boitier ne sachant pas ton ouverture, il calcule sans tricher ta vitesse. Et là tu te rends compte que tu passes de 1.4 à 1 et que rien ne se passe…  :-t
25/11/2014 à 16:02

cocagne

  • Ton information est importante et je suis surpris que les cadors du forum n'aient pas pu trouver le temps de la commenter ni de la mettre  en perspective ! Il est vrai que c'est un gros morceau qui dépasse et de loin nos aptitudes de simples photographes mais c'est une raison de plus pour aller aux sources de l'info.

DXO avait fait un travail remarquable mais ces résultats destinés à des professionnels et mis entre des mains imprécises aura créé, à tord, le doute dans les esprits. . .

Dans le numéro de Chasseur d'Images n°329 daté de décembre 2010, un sujet signé Pascal Miele traitant de la même problématique et intitulé "Les voleurs de diaphragmes" m'avait à l'époque intrigué d'autant que je n'avais alors pas totalement franchi le pas du numérique et avançait d'un pied  prudent. Heureusement je me méfiais déjà de la recherche du spectaculaire qui cycliquement pourrissait les pages de Chasseur; en tant que très ancien lecteur attaché à la forte personnalité de cette revue je savais qu'il fallait toujours aller vérifier ailleurs leurs révélations qui n'étaient jamais fausses mais toujours accommodées à la sauce du spectaculaire.
C'est à peu près à cette époque que j'ai découvert le site de Patrick Moll Tout le monde aujourd'hui connait cet ingénieur, passionné de photo qui a mis à notre service ses immenses connaissance tant en logiciels d'édition ou de graphisme qu'en électronique comme en optique. Il avait écrit un excellent papier sur ce sujet qui remet les pendules  ou plutôt si j'ose dire les photosites à leur place.
  • Voici comment il conclue son papier mais je conseille à tout le monde d'aller le lire dans son entier et attentivement pour évacuer définitivement le doute. D'autres l'ont suivi tous vont dans le même sens de ce que nous savions déjà :  Les grandes ouvertures sont source de perte de rendement optique, c'était déjà le cas en argentique ou beaucoup de lumière était souvent un pis aller nécessaire plus que comme aujourd'hui un genre. Cela fut encore plus vrai en numérique d'autant que les photosites à cette époque quoique un peu moins aujourd'hui étaient incapable de bien utiliser les rayons trop obliques. Vous noterez que la se trouve en plus grande partie l'explication de l'augmentation du diamètre de ces optiques hypertrophiées que l'on nous impose au bout de nos boitiers depuis l'arrivée du numérique. elle se trouve aussi dans la réponse que l'un d'entre nous, émérites photographes intéressés par la magie de nos outils apportera à ce vieux fil de la rubrique technique.

La polémique sur l'amplification compensatrice du signal est de mon point de vue sans objet, pour les raisons que je viens d'évoquer. Tout au plus, cette information confirme que l'on ne peut espérer aucune maîtrise ou compréhension absolue du fonctionnement d'un boîtier. Seuls ceux qui en avaient encore l'illusion seront déçus.
En revanche, quand l'auteur se demande si cela vaut vraiment la peine d'investir des sommes parfois colossales dans des focales fixes très lumineuses, la question est pertinente. Et la réponse n'est pas simple car, comme on l'a vu plus haut, la perte de lumière est très dépendante de la taille des photosites et de la qualité intrinsèque du capteur. Il y a donc quelque part autant de réponses que de boîtiers.
Que le problème touche plus lourdement les appareils d'entrée de gamme dotés de moins bons capteurs est finalement assez rassurant car rares sont les photographes qui vissent dessus des optiques très onéreuses. Toutefois, il existe des optiques lumineuses accessibles, notamment aux focales comprises entre 30 et 85 mm. Les 50 mm lumineux (entre f/1.4 et f/1.8) sont les plus abordables des objectifs lumineux, et il est bien dommage de se retrouver avec un f/2 quand on croit utiliser un f/1.4 (surtout quand on n'en a pas réellement conscience).
Les boîtiers les plus onéreux, notamment ceux dotés de capteurs plein format 24x36, sont relativement épargnés par le problème. [… ]
En revanche, c'est moins la fête pour les capteurs APS-C fortement définis, […] Pour les boîtiers experts susceptibles d'être utilisés avec des optiques très coûteuses, l'interrogation sur la pertinence d'un tel investissement se pose donc avec acuité.