29/07/2013 à 10:19
Naturali
Mon article
Ca y est ! Nous y sommes ! La fin de l’hiver annonce les premières migrations. Mais cette fois ce ne sont pas des oiseaux mais bien des amphibiens. Dès la fin février, aux premières températures clémentes associées à une bonne pluie, on peut voir facilement des centaines de grenouilles, des tritons ou des salamandres. Ces bêbêtes peuvent parcourir jusqu’à plusieurs kilomètres depuis leur lieu d’hivernage dans le seul but de se reproduire !
Les amphibiens peuvent être divisés en deux groupes. Les anoures, amphibiens sans queue, représentés par les grenouilles, crapauds et autres. Les urodèles, amphibiens avec queue regroupant tritons, salamandres et autres. On pourrait faire des dizaines de pages sur ces sujets extrêmement passionnants mais ici on va s’intéresser à une espèce en particulier la salamandre tachetée.
Remettons-nous dans le cadre. Fin de l’hiver, hausse des températures, pluies. C’est bon, je mets les bottes, prend une torche et fonce sur les routes à la recherche de zone de batraplanning. Mais qu’est-ce dont ? C’est tout simplement de l’aquaplanning mais à la place de l’eau ce sont des grenouilles. La Dombes est un pays d’étangs donc pays des grenouilles. La multiplication des routes a créé des obstacles à fort taux de mortalité pour les amphibiens. On peut donc facilement, et malheureusement, repérer des couloirs de migrations d’amphibiens. Si comme moi vous en trouvez, signalez ces zones de danger mortel aux associations de la nature telles que la LPO. Ils pourront vous aider à mettre en place des crapauds-duc pour préserver ces espèces, toutes protégées au niveau national et au niveau international pour un très grand nombre d’entre elles.
A peines sortie du village qu’il y a déjà des morts sur la route. Je vais jusqu’au bois que j’avais repéré avec un bon potentiel migratoire. Sur place rien. Pas plus d’une dizaine de morts sur la route…oui rien car sur certains couloirs on les compte par centaines. J’ai décidé de longer la route à pied pour vérifier le fossé et la bande enherbé mais rien. Je décide donc d’aller plus loin et c’est par un heureux hasard qu’une salamandre s’est fait éclairer. Ses couleurs jaunes ne trompent pas.
La salamandre tachetée, Salamandra salamandra, est un urodèle. Cet amphibien mesure entre 11 et 21cm. Les tâches jaunes forment deux lignes. Le jaune rappelle au prédateur qu’il est venimeux. On suppose aussi qu’elles lui permettent de se camoufler. En effet les taches simulent les rayons de lumière qui passent à travers le feuillage. On peut aussi dire que ces tâches sont leur carte d’identité. Cette espèce est principalement nocturne. La salamandre passe en général ses journées cachée sous des rochers, des racines, des petites cavités. Mais si l’air est assez humide et tiède, il peut nous arriver de l’observer. Leur reproduction terrestre se fait les nuits d’été, juin-juillet. Le reste de l’année les œufs sont en gestations dans son corps. A la fin de l’hiver suivant, la femelle se rend dans un trou d’eau, une eau stagnante et ponds ses œufs. A peine dans l’eau, les œufs éclosent pour libérer les larves. La longévité des salamandres peut atteindre 20 ans.
A la fin de la soirée j’ai trouvé au total deux salamandres, j’ai finit les fesses dans l’eau du fossé, la botte pleine d’eau, recouvert de terre et d’une odeur de marais très désagréable. Tout prêt d’elles il y avait des larves. Elles venaient tout juste de mettre bas. Ca sera surement leur seul bain de l’année. J’espère pouvoir les revoir l’année prochaine !
Photos réalisées la nuit vers 22h00 avec le Canon 100mm macro et un flash avec réflecteur
1.
2.
3. Dark Salamander
4. Godzilla
5. Pour le fun
Ca y est ! Nous y sommes ! La fin de l’hiver annonce les premières migrations. Mais cette fois ce ne sont pas des oiseaux mais bien des amphibiens. Dès la fin février, aux premières températures clémentes associées à une bonne pluie, on peut voir facilement des centaines de grenouilles, des tritons ou des salamandres. Ces bêbêtes peuvent parcourir jusqu’à plusieurs kilomètres depuis leur lieu d’hivernage dans le seul but de se reproduire !
Les amphibiens peuvent être divisés en deux groupes. Les anoures, amphibiens sans queue, représentés par les grenouilles, crapauds et autres. Les urodèles, amphibiens avec queue regroupant tritons, salamandres et autres. On pourrait faire des dizaines de pages sur ces sujets extrêmement passionnants mais ici on va s’intéresser à une espèce en particulier la salamandre tachetée.
Remettons-nous dans le cadre. Fin de l’hiver, hausse des températures, pluies. C’est bon, je mets les bottes, prend une torche et fonce sur les routes à la recherche de zone de batraplanning. Mais qu’est-ce dont ? C’est tout simplement de l’aquaplanning mais à la place de l’eau ce sont des grenouilles. La Dombes est un pays d’étangs donc pays des grenouilles. La multiplication des routes a créé des obstacles à fort taux de mortalité pour les amphibiens. On peut donc facilement, et malheureusement, repérer des couloirs de migrations d’amphibiens. Si comme moi vous en trouvez, signalez ces zones de danger mortel aux associations de la nature telles que la LPO. Ils pourront vous aider à mettre en place des crapauds-duc pour préserver ces espèces, toutes protégées au niveau national et au niveau international pour un très grand nombre d’entre elles.
A peines sortie du village qu’il y a déjà des morts sur la route. Je vais jusqu’au bois que j’avais repéré avec un bon potentiel migratoire. Sur place rien. Pas plus d’une dizaine de morts sur la route…oui rien car sur certains couloirs on les compte par centaines. J’ai décidé de longer la route à pied pour vérifier le fossé et la bande enherbé mais rien. Je décide donc d’aller plus loin et c’est par un heureux hasard qu’une salamandre s’est fait éclairer. Ses couleurs jaunes ne trompent pas.
La salamandre tachetée, Salamandra salamandra, est un urodèle. Cet amphibien mesure entre 11 et 21cm. Les tâches jaunes forment deux lignes. Le jaune rappelle au prédateur qu’il est venimeux. On suppose aussi qu’elles lui permettent de se camoufler. En effet les taches simulent les rayons de lumière qui passent à travers le feuillage. On peut aussi dire que ces tâches sont leur carte d’identité. Cette espèce est principalement nocturne. La salamandre passe en général ses journées cachée sous des rochers, des racines, des petites cavités. Mais si l’air est assez humide et tiède, il peut nous arriver de l’observer. Leur reproduction terrestre se fait les nuits d’été, juin-juillet. Le reste de l’année les œufs sont en gestations dans son corps. A la fin de l’hiver suivant, la femelle se rend dans un trou d’eau, une eau stagnante et ponds ses œufs. A peine dans l’eau, les œufs éclosent pour libérer les larves. La longévité des salamandres peut atteindre 20 ans.
A la fin de la soirée j’ai trouvé au total deux salamandres, j’ai finit les fesses dans l’eau du fossé, la botte pleine d’eau, recouvert de terre et d’une odeur de marais très désagréable. Tout prêt d’elles il y avait des larves. Elles venaient tout juste de mettre bas. Ca sera surement leur seul bain de l’année. J’espère pouvoir les revoir l’année prochaine !
Photos réalisées la nuit vers 22h00 avec le Canon 100mm macro et un flash avec réflecteur
1.
2.
3. Dark Salamander
4. Godzilla
5. Pour le fun
