13/04/2013 à 16:11
Merci, merci une nouvelle fois…
Le sujet de ce reportage, l'hostilité d'une partie du peuple tunisien à l'encontre de la France, joue peut être mais je trouve que la qualité globale a un peu baissé . Cependant quelle force dans certains clichés, quelle puissance évocatrice :-w
13/04/2013 à 16:12
Merci, merci une nouvelle fois…
Le sujet de ce reportage, l'hostilité d'une partie du peuple tunisien à l'encontre de la France, joue peut être mais je trouve que la qualité globale a un peu baissé . Cependant quelle force dans certains clichés, quelle puissance évocatrice :-w
13/04/2013 à 16:23
Merci François, encore un superbe travail, par contre, autant la 1ère fois, les titres des photos décrivaient clairement ce que tu montrais, autant la, sur beaucoup de photos, on peut leur faire dire ce que l'on veut, tes titres ne sont pas descriptifs mais "narrateur" (je ne sais pas si je m'exprime bien la :|), alors, évidement, je crois tes titres-description, tu y étais ! , mais pour moi, c'est moins "fort" que la 1ère série pour ces raisons.
Mais je n'en reste pas moins admiratif !
13/04/2013 à 17:58
Cette manifestation aussi désappointante soit elle pour les Français de bonne foi qui pensent détenir la vérité est quand même une réponse sans surprise à une ingérence d'un membre de notre gouvernement dans les affaires d'un pays indépendant c'est d'autant plus maladroit que la nature des anciens liens entre Tunisie et France rendent les choses encore plus sensible.
C'était une autoroute offerte aux fondamentalistes dont se seraient bien passés les libéraux qui tentent de construire une sorte d'Arche de Noê pour survivre au déluge islamiste. Difficile pour quelqu'un de connu sur la place et qui y tient un rôle important de ne pas prendre des précautions pour affirmer sa neutralité car sans elle pas de photos hors des officielles; on ne joue pas la, les mises sont en vies humaines.
Un commentaire est toujours tendancieux surtout en photo la où il faudrait une suite d'images liées les unes au autres pour cerner l’événement raconté, c'est bien pour cela que ce forum qui a la géniale idée de vouloir associer le texte aux images est un endroit rêvé pour s'exercer à marier les deux.
Le choix du noir et blanc est en soit un message.
13/04/2013 à 18:21
Je ne suis pas certain qu'Ennahda soit complètement salafiste, j'ai entendu une interview passionante de
Moncef Marzouki cette semaine à la radio, on oublie un peu ici qu'il est président de la République tunisienne, on a mis combien de temps en France pour faire cette révolution ? ils n'en sont qu'a un an, ne l'oublions pas.
Je ne crois pas que notre grille de lecture façon européenne soit la bonne et fonctionne pour bien comprendre ce qui se passe la bas.
Mais François nous en dira plus je pense.
13/04/2013 à 18:48
C'est certain il sont surement plutôts des radicaux mais il vaut mieux rester vigilant car les mouvements qui font le choix de s'appuyer sur le plus grand nombre sombrent toujours helas toujours dans les éxcés en tout .
Il faut ensuite réparer les dégats et une ou deux générations sont entre temps passées on a connu cela avec la terreur puis l'empire qui fut une catastrophe pour la révolution et surtout la France qui y laissa définitivement son poids diplomatique et une période de regression longue, la restauration.
Pour moi la Tunisie est un souvenir d'enfance très puissant et aussi le lieu de passge de certains de mes ancètres entre l'Italie et l'Algérie à l'époque des Beys.
13/04/2013 à 19:04
Salut
Francois, des sentiments et émotions très bien capté part ton objectif encore une fois.
15/04/2013 à 11:26
Merci pour vos commentaires. Et un grand coup de chapeau à Cocagne qui arrive si bien à décrypter les "dits" et volontairement "non dits" de la situation et de ma position quant aux évènements. La neutralité est une pratique beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait et je cerne beaucoup plus à présent la difficulté journalistique à relater certains evenements pour les professionnels sérieux du métier. J'essaye effectivement de transmettre des codes de décryptage à travers les prises de vue et le choix de la couleur et du NB.
C'est effectivement une situation trés complexe que vit la Tunisie tant sur le plan politique que sociétal, même de l'intérieur, il est très compliqué de decrypter la succession d'évènements et les positions de chacun. A contrario du célèbre slogan "sous les pavés, la plage", la Tunisie à vécue depuis trop d'années "Sous la plage, les pavés…". Sous le régime dictatorial de Ben Ali, les problèmes sociaux étaient camouflés, par la force pour ne pas ternir les valeurs de cette destination touristique. Le couvercle de la marmite ayant sauté, tous les problèmes refoulés par cette société explosent à la figure des dirigeants actuels qui tardent à trouver des solutions economiques. La religion étant sous étroite surveillance du temps de l'ancien régime et réprimée sévèrement, les lendemains de la revolution ont permi de mettre au grand jour toute une frange de la population qui était même ignorée d'une bonne partie du peuple tunisien, dont notamment les plus modernistes. C'est en fait une grande crise identitaire qui est en route, un peuple se découvre dans son ensemble, chacun essayant de faire prévaloir sa vision de l'identité tunisienne. Le parti islamiste essayant de promouvoir une identité tunisienne démarquée de l'occident et appelant clairement à injecter la culture arabo-musulmane en usant de la culpabilité vis à vis de la religion et en tentant même de gommer les avancées du leader Habib Bourguiba. Il est évident que le juste milieu nécessaire à trouver est une identité multiculturelle, qui se servirait de l'histoire riche de la Tunisie, pour définir une vision claire de son avenir. L'espoir fut important en mettant en place une Troika (alliance de 3 courants politiques au pouvoir), mais les 2 autres partis, dont celui de Moncef Marzouki, n'ont pas d'autre choix que de suivre les directives du parti majoritaire islamiste Ennadha pour ne pas être politiquement détruit.
Dans ce contexte, chaque déclaration occidentale maladroite est utilisée immédiatement contre la partie moderniste. La majorité du peuple souffre d'une conjoncture économique de plus en plus difficile ou l'inflation ne cesse de grever les budgets moyens. Je prévois d'ailleurs un reportage photo sur le quotidien de ces tunisiens, qui souffrent en silence, ni islmaiste, ni moderniste mais qui subissent de plein fouet cette dichotomie sociale.
On s'est éloigné de la spécificité photographique mais il est vrai que l'image seule ne peut pas traduire tout un contexte, du moins je ne suis pas assez bon pour faire ressentir tous ça au travers d'images seules !
16/04/2013 à 08:23
Les photos seules fonctionnent rarement sauf si le vécu de celui qui regarde lui permet de les décoder le résultat est souvent catastrophique les publics ayant des lectures limitées par leur propre culture, une image seule devient vite manipulable si elle ne s'appuie pas sur un texte écrit par son auteur. L'absence de texte est d'ailleurs la faiblesse générique de nombreux photographes qui voient leurs images utilisées par les rédactions comme bon leur semble. Ce fut la force de Paris Match d'ailleurs d'associer photo et texte et non pas de coller quelques photos pour illustre un discours.
18/04/2013 à 22:12
Merci Cocagne pour tes explications sans "bavures".
La photographie est souvent une question de regard.
Le photographe a le sien.
Les sujets en ont de nombreux.
Nous avons le nôtre à la lecture des images.
Dans ces deux séries je n'ai pû quitter le mien de celui des manifestants. Tous ces regards résument la situation.
Merci à toi François…Encore une fois mille merci. Tenez bon…
"El pueblo unido jamas sera vencido"