Dans le petit matin frileux

16/11/2015 à 07:15

Lorenzo

Le soleil du matin doucement chauffe et dore
Les seigles et les blés tout humides encore,
Et l'azur a gardé sa fraîcheur de la nuit.
L'on sort sans autre but que de sortir ; on suit,
Le long de la rivière aux vagues herbes jaunes,
Un chemin de gazon que bordent de vieux aulnes.
L'air est vif. Par moment un oiseau vole avec
Quelque fruit de la haie ou quelque paille au bec,
Et son reflet dans l'eau survit à son passage.
C'est tout.

Mais le songeur aime ce paysage
Dont la claire douceur a soudain caressé
Son rêve de bonheur adorable, et bercé
Le souvenir charmant de cette jeune fille,
Blanche apparition qui chante et qui scintille,

Dont rêve le poète et que l'homme chérit,
Evoquant en ses voeux dont peut-être on sourit
La Compagne qu'enfin il a trouvée, et l'âme
Que son âme depuis toujours pleure et réclame.

Paul Verlaine


17/11/2015 à 21:15

nicojouve

Bonjour,
J’aime tout particulièrement la façon dont tu as géré la lumière autour du cheval. On récent bien le « petit matin frileux ». Je trouve que le buisson au premier plan est de trop. Il coupe la photo en deux, et l’assombri beaucoup. On dirait qu’il a été rajouté en post traitement, il est trop net et ne semble pas être baigné dans la brume ambiante. Est-ce que tu as essayé de recadrer la photo pour l’enlever  ?