Après le lac lamartinien de Catherine, un ciel baudelairien

19/06/2011 à 00:08

altahine



Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;…
(Charles Baudelaire, Spleen, Les Fleurs du Mal, 1857)

19/06/2011 à 11:02

Tite créature

J'adore ce concept !
J'avais fait ça à une époque, un album avec un poeme, et une photo, ton ciel est bien représentatif, gros nuages lourds, et menaçants, bien vu !
;)
19/06/2011 à 16:58

Catherine

On va pouvoir monter un "cercle des poètes disparus"…Belle illustration du spleen baudelérien.


Catherine :-y
19/06/2011 à 18:09

Mini-Renne

c'est bizarre, ce n'était pas ainsi que je voyais le ciel de Baudelaire, mais plus noir, plus menaçant… quoi qu'il en soit, la photo et le traitement noir et blanc sont bien faits !
19/06/2011 à 18:21

altahine

Merci pour vos passages et vos commentaires;

Tite > bonne idée l'album, je garde dans un coin de ma tête… d'ailleurs j'ai sur mes étagères un album de poèmes de Baudelaire illustrés par un photographe sous-marin, du temps où je faisais de la plongée; Pour certains poèmes, sa vision est vraiment saisissante, alors que les poèmes n'avaient pas été écrits en référence au contexte marin.
Ben > Non, pas d'humeur particulièrement personnelle en tout cas, mais j'aime ce genre de ciel, j'aime Baudelaire, les deux se sont associés naturellement; :)
Christophe > J'aime bien cette sttrophe, elle est de toi ?
Catherine > J'avais beaucoup aimé tes phots de lac, ça m'a donnné l'idée :)
Mini-Renne > En fait je la regarde depuis un autre écran là tout de suite, et elle est plus lumineuse que chez moi. :-t
19/08/2011 à 15:52

Meuble

Chouette cette photo, bien sombre et menaçant, j'aime bien, sûrement aussi parce que moi, ça me fait également penser au ciel d'un poète :

"[…]
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien
[…]"
22/08/2011 à 19:45

elina

Ah oui alors ! Les mots du grand Jacques lui vont aussi très bien, à cette photo !

Je ne peux m'empêcher, en regardant avec plus d'attention, de penser aux "time lapses" avec des nuages en illustration du temps qui passe et passe encore…

En fait, je trouve ta photo vraiment extra parce qu'elle "bouge", elle est en mouvement (et non, je ne suis pas encore sous acide !)

Elina