Je vais essayer d'en trouver une, de photo…

04/05/2011 à 15:52

Thomas1964



Je l’ai retrouvé dans un carton lorsque je suis rentré chez moi, en même temps que des lettres.


( Dans ) Le vert paradis des amours enfantines……
Les parisiennes ………
Les platanes de l’allée du Casino ……
Souvenirs d’une nuit d’été……
Rue Herschel – Boulevard Brune ……
Boulevard Brune……


« Les êtres n’existent qu’en fonction des lieux » Michel Butor.
« Nous écrivons aussi pour percer le mystère de nos 15 ans « . P. Sevran.
« Une reconstruction avant la fuite ». Micheline
« Vouloir, c’est pouvoir » Balzac
« L’amour, c’est le plus souvent le souvenir de l’amour ». P. Sevran
« Un homme sans paysage est bien démuni, une sorte d’infirme…. » Patrick Modiano
« Romanquête » : ( Bernard Henry – Levy ).
« La mission d’un écrivain est d’analyser sincèrement ce qu’il éprouve dans les graves circonstances de la vie… » Nerval ( Aurélia ).
« Nous sommes ce dont nous nous souvenons » Philippe Labro ( entendu lors d’une interview ).
« Nous sommes persuadés que les ( grands ) écrivains ont mis leur histoire dans leurs ouvrages. On ne peint bien que son propre cœur, en l’attribuant à un autre, et la meilleure partie du génie se compose de souvenirs ». Chateaubriand, cité par Jean d’Ormesson.






RUE HERSCHEL - BOULEVARD BRUNE.


I
J’avais été invité, en même temps qu’A, une jeune collègue, à dîner chez G. dont je savais l’épouse en congé maladie de longue durée. J’avais été touché, le connaissant peu, par cette main tendue, ce désir de découverte de l’autre. Il m’avait parlé du plat qu’il envisageait de préparer ce soir – là, et je n’avais pu m’empêcher de sourire en l’écoutant détailler un menu dont la représentation dépassait de très loin mon imagination : saumon à l’unilatérale au fenouil, à quoi cela pouvait – il bien ressembler ?
Nous avions décidé avec A. de nous rendre au dîner dans une même voiture. J’ignorais à peu près tout d’elle, sauf la perte de son époux, disparu dans un accident de moto. Très tôt, elle m’avait parlé de cet événement, sans plus jamais y faire allusion ensuite. Un soir de décembre cependant, à l’occasion de la fête de fin d’année, je l’avais entendue évoquer les circonstances du drame. Les mains posées sur la balustrade qui longeait la terrasse du restaurant, elle me tournait le dos, distante de deux mètres environ . Le vacarme des noceurs de fin de soirée qui hurlaient à tue – tête dans le micro d’un karaoké était assourdissant, et pourtant, pas un mot ni une image de ce qu’elle revivait ne m’avait échappé .

Je ne lui ai dit que bien après que j’avais vécu, à une époque voisine, un événement similaire.

Quelques jours plus tard, et tandis que dix mille kilomètres me séparaient alors de cette jeune femme, je m’étais réveillé Rue Sedaine avec le souvenir d’un rêve, et j’avais passé une partie de l’après – midi à marcher dans Paris pour tenter d’en comprendre la signification et l’empreinte presque matérialisée de sa présence en moi.
Lors de cette soirée chez G, elle avait évoqué à nouveau ce qui s’était passé. J’avais senti le tour que prendrait la conversation avant même qu’elle ne commence à parler : un regard soudain plus grave, une inflexion particulière de la voix dont le débit se ralentissait comme pour s’encourager et mieux se lancer, et puis sans doute aussi, cette petite seconde d’hésitation inquiète où elle avait dû se demander si elle serait capable de se contenir jusqu’au bout. Pourquoi ai- je raconté tout cela ? avait – t – elle conclu. « Peut – être tout simplement parce que j’en avais envie ».

J’avais éventé le mystère de la cuisson à l’unilatérale du saumon au fenouil et nous avions pris place sous la varangue pour le dessert . G. m’avait alors demandé si j’avais à mon tour quelque chose à raconter. Il ne m’avait pas échappé que le sens de la question impliquait l’idée de quelque chose de « décisif ». Je me rappelle de mon angoisse au moment où j’ai revu le visage de la disparue passer devant moi, et de mes efforts pour le cacher.
Un souvenir heureux ai – je alors dit, et j’ignorais à cet instant jusqu’au premier mot de l’ » histoire », mais je crois qu’A. avait souri de temps à autre en l’écoutant.
Nous étions remontés dans la voiture et je m’étais senti envahi d’une étrange tristesse. Je savais que j’avais noté dans un carnet vieux de dix ans les circonstances de la rencontre avec M.L, dont je venais de parler parce que c’était le souvenir d’un moment de bonheur.
04/05/2011 à 17:12

Thomas1964

Tu n'as RIEN loupé Christophe, rien.
Et surtout pas, une photo qui n'existait pas…
04/05/2011 à 21:39

Loulou17

[quote=speedy67]WOuah !
merci d'étoffer avec une photo, car là moi avoir rien compris ! [/quote]



:l, il est bizarre ce mec, je le suis depuis quelque jour, c'est pas trés net tout ça :l

Je crois que c'est un comique :l
07/05/2011 à 10:16

altahine

Je crois qu'on pourrait tout simplement demander à Thomas pourquoi il a choisi de ne pas mettre de photo.
En revanche ça peut se faire sans ironie, n'oublions pas que nous sommes uniquement à l'écrit et qu'il n'es pas toujours facile d' "apprécier" les intentions de chacun.
07/05/2011 à 17:41

Yaya

Serait - il possible à un modérateur d'effacer ces deux posts sans photos dans "photo à texte". Il s'agit d'une erreur dont je m'excuse, et je ne parviens pas à suprimer ces deux envois moi - même.
Avec mes remerciements !