22/02/2012 à 14:29
Catherine
"Ici même, je sais que jamais je ne m'approcherai assez du monde.
Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celle-là, et nouer sur ma peau l'étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer.
Entré dans l'eau, c'est le saisissement, la montée d'une glu froide et opaque, […] la course de l'eau sur mon corps, cette possession tumultueuse de l'onde par mes jambes et l'absence d'horizon.
Sur le rivage, c'est la chute dans le sable, abandonné au monde, rentré dans ma pesanteur de chair et d'os, abruti de soleil, avec, de loin en loin, un regard pour mes bras où les flaques de peau sèche découvrent, avec le glissement de l'eau, le duvet blond et la poussière de sel."
Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celle-là, et nouer sur ma peau l'étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer.
Entré dans l'eau, c'est le saisissement, la montée d'une glu froide et opaque, […] la course de l'eau sur mon corps, cette possession tumultueuse de l'onde par mes jambes et l'absence d'horizon.
Sur le rivage, c'est la chute dans le sable, abandonné au monde, rentré dans ma pesanteur de chair et d'os, abruti de soleil, avec, de loin en loin, un regard pour mes bras où les flaques de peau sèche découvrent, avec le glissement de l'eau, le duvet blond et la poussière de sel."