26/10/2012 à 15:58
cocagne
Photographe amateur avec quelques velléités professionnelles.
Auteur photographe membre de l'UCP avec une autre activité en parallèle donc ne comptez pas trop sur moi pour casser les prix et publier à tort et à travers, Je suis tellement prétentieux que j’attends devant ma porte qu'on vienne me chercher…
Il m'est arrivé de vendre un peu plus qu'aujourd'hui mais c'est parce que je me m'étais décarcassé.
Une photo c'est d'abord un sujet et quand on en est dans la routine il est certain qu'on aura beau déclencher on aura rien que de très banal et convenu.
Comme je ne voyage plus je compense en naviguant sur le net, cela en valait la peine puisque j'ai ainsi trouvé cet endroit
- Voici un lien vers la présentation initialement utilisée sur ce forum
- Et vers le fil de présentation.
J'avais bien entendu parler d'un grand oncle paternel qui fit son patrimoine en tant que cinéma ambulant en Corse et mon fils sévit actuellement dans ce beau métier et y tient une place reconnue mais la photo ne s'est manifestée à moi en tant que telle que récemment.
Au fond dans ma famille on a depuis longtemps vécu avec des photos. Et des films de famille, d'ailleurs c'étaient les seuls éléments qui nous prouvaient la réalité d'une autre époque depuis notre départ d'Algérie. Il y avait des images de nos ancêtres qui se tenaient bien raides devant le photographe il y avait des scènes qui concrétisaient, la une carrière de marbre exploitée par un grand oncle, ailleurs une pharmacie du grand père plus loin le fameux yacht à vapeur de la famille, excusez du peu, devant le quel trônaient sérieusement fiers mes trisaïeux.Les photos étaient une magie qui attestaient quelque chose de réel, elles étaient rangées dans la bibliothèque l'endroit le plus respecté de nos maisons, je dis maisons car nous bougions beaucoup et j'ai toujours vu mon père avec une caméra à la main ou un appareil photo mais cet aspect la, la réalisation de l'acte, ne me concernait alors pas. Car au milieu de ces photos posées se cachaient aussi des scènes sinistres d'évènements que je ne pouvais alors comprendre mais qui allaient obscurcir pour toujours l'espace qui nous entourait où que nous puissions être. L'image pour moi était représentation elle était quelque chose avec laquelle on ne jouait pas. Mais non la photo n'allait pas avoir de rôle dans ma vie elle ne pouvait pas car au fond elle impliquait de se projeter ailleurs et plus tard or j'allais être mêlé à des évènements où seule l'action aura sa raison d'être pour de simples raisons de survie et où la projection dans un quelconque avenir ne pouvait même pas venir à l'esprit.
Pourtant du 6*9 de mon adolescence il y a quarante ans en Afrique occidentale en passant par divers Kodak qui m'ont suivi durant mes navigations en passant par un brave Fuji AX3 et son sac d'optiques qui plus tard n'a pas craint les embruns des transats on s'aperçoit avec le temps qu'on faisait de la photo comme ça sans y prendre garde. Bien sur beaucoup ont disparues, certaines navigations furent plus que humides et les bagages, ça se perd.
la vie est implacable mais quels souvenirs, jusqu'au dernier jour.
Il y eu ensuite un intermède de plus de dix ans sans photos car sans projet de vie autre qu'une simple contraction au milieu de la grande monotonie de la terre ce fut une période No future mais sans l'aspect romanesque que certaines confréries peuvent accorder à l'expression.
Maintenant autre vie autres moyens.[…]